Vingt-trois personnes sont portées disparues après avoir voulu se rendre par la mer en Europe depuis la ville de Nabeul, en Tunisie, a déclaré samedi 18 mai la Garde nationale du pays.
Alors que le Parlement européen a validé début avril les grandes lignes de la politique migratoire de l’Union, prévoyant notamment un « filtrage » des demandeurs d’asile, certains États membres proposent déjà de durcir les règles, et de s’inspirer de l’accord conclu entre le Royaume-Uni et le Rwanda.
Que les pays européens se lancent dans une surenchère répressive contre les flux migratoires à la veille des élections, cela n’étonne malheureusement plus. Il est plus difficile de comprendre pourquoi certains pays du continent se montrent prêts à y apporter leur concours.
Alors que l’accord sur la gestion des flux migratoires signé entre Tunis et Bruxelles est encore loin d’être pleinement opérationnel, les autorités européennes, emmenées par l’Italie, semble déjà vouloir aller plus loin dans l’externalisation de cette gestion.
Dans le nord-ouest de la Tunisie, près de la frontière algérienne, les habituels touristes cèdent de plus en plus fréquemment la place à des candidats à la migration venus d’Afrique subsaharienne. Entre compassion et instrumentalisation politique, Tunis peine à répondre aux défis de la situation, et l’accord signé avec l’Europe n’y change pas grand chose. Reportage.
Le texte prévoyant l’expulsion vers Kigali de demandeurs d’asile entrés illégalement au Royaume-Uni a été adopté, après plusieurs mois de controverse. Selon des chiffres rendus publics début mars, le coût global des 300 premières expulsions est estimé à 2,1 millions d’euros par personne. Décryptage en infographies.
Ce 17 avril, la cheffe du gouvernement italien a effectué sa quatrième visite en Tunisie en moins d’un an. Migration, coopération universitaire, soutien aux PME… Les dossiers sont sensibles, autant que le passage fut express.
Le 17 avril, la présidente du Conseil italien se rendra en Tunisie pour mettre la dernière main à son projet de coopération migratoire. L’enjeu est d’importance, à la veille des élections européennes à l’issue desquelles elle espère que l’extrême droite sortira renforcée.
Le Parlement européen a adopté le nouveau « Pacte sur la migration et l’asile », qui met notamment en place un « filtrage » à l’entrée dans l’Union. Les principaux groupes politiques tenaient à voter ce texte avant les élections européennes prévues en juin.
Niamey avait convoqué mercredi l’ambassadeur d’Algérie pour protester contre « le caractère violent » des opérations de refoulement de milliers de migrants ouest-africains par l’Algérie vers le Niger.
Le président ivoirien a reçu son homologue italien pour évoquer la production du champ Baleine ainsi que le nouveau gisement de Calao. Mais aussi les questions migratoires.
Depuis deux ans, ils seraient environ 22 000 à être partis tenter leur chance outre-Atlantique. Une vague migratoire mauritanienne sans précèdent qui inquiète Washington et Nouakchott.
Nouakchott a choisi de signer avec l’Union européenne un accord qui, quoi qu’en disent ses détracteurs, va bien au-delà des questions migratoires. Une façon d’entrer dans une relation d’égal à égal avec ses partenaires, sans se laisser égarer par les sirènes des panafricanistes autoproclamés.
Tourné au plus près des humanitaires venant en aide aux migrants, ce film montre les limites d’une politique migratoire où le contrôle des frontières a été délégué à la Libye.
Une quinzaine de personnes font l’objet d’une enquête dans le sud de l’Espagne pour un trafic lié à l’identification et au rapatriement de corps de migrants disparus. Les suspects réclamaient plusieurs milliers d’euros aux familles.
Une délégation européenne dirigée par Ursula von der Leyen est attendue au Caire dimanche 17 mars pour signer un accord prévoyant une aide de 7,4 milliards d’euros en échange d’un contrôle accru aux frontières pour limiter les flux migratoires. Sur le modèle du deal obtenu avec la Tunisie.
Avec « Black Tea », le réalisateur mauritanien dépeint une histoire d’amour entre une Ivoirienne en exil dans un Canton onirique et un Chinois. Une rencontre sino-africaine comme on en voit peu au cinéma.
Alors que la Commission européenne a finalement versé à Tunis l’aide promise en échange d’un contrôle des flux migratoires, les eurodéputés montent au créneau, estimant que les procédures n’ont pas été respectées. Une résolution en ce sens a été adoptée en milieu de journée au parlement par une large majorité.
La présidente du Conseil italien a dévoilé fin janvier son « plan Mattei » à destination du continent. Présenté comme un vaste programme d’investissement, il doit surtout mettre un frein aux flux migratoires africains.
C’est un phénomène qui prend de l’ampleur : de nombreux binationaux et Marocains résidant à l’étranger envisagent de venir s’établir au royaume. Si le climat politique délétère en Europe y est pour beaucoup, il y a aussi des raisons pragmatiques : les opportunités entrepreneuriales en Afrique.
Toujours décidé à prendre en main la politique européenne de contrôle des flux migratoires, Rome vise en particulier la Tunisie et la Libye, et a réussi à associer l’Organisation internationale pour les migrations à ses mesures. Mais les associations et la justice se font de plus en plus critiques.
Venu rencontrer le Premier ministre français le 29 février, le chef du gouvernement tunisien a saisi l’occasion d’une conférence de presse commune pour dénoncer, en des termes très peu diplomatiques, la diffusion sur M6 d’une « Enquête exclusive » consacrée à son pays.
Expulsé à la suite de propos qu’il a ensuite qualifiés de « lapsus », l’imam avait déposé un recours, estimant que son cas était instrumentalisé par le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, pour faire la promotion de la récente loi sur l’immigration. La juge des référés a rejeté sa demande.
Pour mettre en place et promouvoir son Plan Mattei, qu’elle présente comme un partenariat d’égal à égal avec l’Afrique, la présidente du Conseil italien s’est entourée de diplomates de carrière… Sans liens particuliers avec le continent.
Le 22 février, Mahjoub Mahjoubi était expulsé de France après la diffusion d’une vidéo dans laquelle il tenait des propos jugés « inacceptables » par les autorités françaises. Plaidant le lapsus, l’imam attend maintenant que la justice se prononce sur le recours qu’il a déposé.
Pour lutter contre la pression migratoire en provenance des Comores, Paris vient d’annoncer vouloir supprimer le droit du sol à Mayotte. Et semble prêt pour cela à tester une nouvelle fois les limites de la Constitution française.
L’Organisation Internationale pour les migrations a déjà dénombré 154 disparitions en mer depuis le début de cette année. À Sfax, l’un des principaux points de départ des passeurs en Tunisie, les familles se mobilisent pour tenter d’obtenir des nouvelles de leurs proches.
La France a annoncé une mesure controversée visant à supprimer le droit du sol sur l’île de Mayotte afin d’endiguer l’afflux de migrants en provenance des Comores voisines.