Le 7 octobre 2023, le Hamas a lancé depuis la bande de Gaza une offensive d’une ampleur sans précédent contre Israël. Aux traditionnels tirs de roquettes sont venus s’ajouter des attaques terrestres, souvent contre des cibles civiles, et la capture de centaines d’otages qui pourraient servir de monnaie d’échange contre des prisonniers palestiniens.
L’horreur des images a provoqué une indignation mondiale, mais très vite les réactions ont divergé. À ceux qui condamnent sans réserve le Hamas et assurent Israël de leur soutien indéfectible répondent d’autres voix qui estiment que Tel-Aviv est responsable de l’échec du processus de paix et, indirectement, des attaques du 7 octobre. D’autres encore tentaient difficilement de faire valoir un point de vue nuancé, rappelant que la Palestine ne se résume pas au Hamas.
Intervenant dans un contexte de grandes manœuvres diplomatiques – normalisation des relations de nombreux pays arabes avec Israël, rétablissement de liens entre l’Arabie saoudite et l’Iran… – le « Déluge d’Al-Aqsa » lancé par les islamistes du Hamas risque d’avoir des conséquences géopolitiques majeures. Et durables.
Alors que les affrontements font rage entre Israël et le Hamas, retour sur la guerre du Kippour qui, il y a un demi-siècle, faillit emporter l’État hébreu.
Après le bombardement d’un hôpital de Gaza qui a fait au moins 200 victimes le 17 octobre, les réactions se multiplient dans la région. Le Hamas accuse Israël quand l’armée israélienne attribue la frappe à un tir de roquette raté du Jihad islamique.
Depuis le début des hostilités entre Israël et le Hamas, aux yeux des populations arabes, les pays occidentaux ont définitivement pris fait et cause pour Israël, au mépris du droit international.
Parce qu’il est le seul acteur à avoir des relations avec tous les protagonistes du conflit en cours, Hamas et Iran compris, le Qatar est aujourd’hui le mieux placé pour jouer les médiateurs. D’abord pour faire libérer les otages israéliens, ensuite pour éviter un embrasement général.
L’international algérien, qui évolue à l’OGC Nice, a partagé sur Instagram la vidéo d’un prédicateur de Gaza. Il est maintenant visé par une enquête préliminaire pour « apologie du terrorisme ».
Visite du président Biden en Israël, départ de l’aide humanitaire vers Rafah : les soutiens se pressent dans la région alors que l’Iran menace d’une « action préventive » si l’offensive terrestre israélienne a bien lieu.
À Rabat, où des centaines de milliers de Marocains ont défilé en solidarité avec les Palestiniens, les autorités ont rappelé que la condamnation des violences ne peut être distinguée d’une réflexion sur les causes du conflit. Et que la politique israélienne reste la principale responsable de l’impasse actuelle.
Le président de l’Autorité palestinienne a mis plusieurs jours à réagir au déclenchement d’une nouvelle guerre entre Israël et le Hamas. Mais est-il encore audible ?
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a catégoriquement rejeté la proposition de certains politiques israéliens d’évacuer les habitants de la bande de Gaza vers l’Égypte, à l’heure où Israël prépare une invasion terrestre du nord de l’enclave et a demandé son évacuation.
Israël massait ses troupes dimanche pour une offensive terrestre dans le nord bombardé de la bande de Gaza, résolu à anéantir le Hamas au neuvième jour de la guerre.
Depuis les premières implantations de communautés juives en Palestine, les parties en présence n’ont cessé de discuter pour trouver un terrain d’entente. Un interminable « processus de paix » semé de quelques avancées, et de beaucoup d’échecs.
Pour le chercheur et spécialiste français du Moyen-Orient David Rigoulet-Roze, difficile, même si les preuves manquent, de ne pas voir l’influence de l’Iran derrière l’opération du Hamas en Israël.
« Je suis kabyle mais Ferhat Mehenni ne me représente pas. » Ce slogan est, depuis cinq jours, fortement relayé sur les réseaux sociaux en Algérie, à la suite des déclarations du leader du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie à propos de la guerre entre Israël et le Hamas.
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir le 13 octobre pour aborder la situation à Gaza après avoir appelé à l’annulation de l’ordre d’évacuation.
Alors que la riposte d’Israël à l’offensive du Hamas s’amplifie, Ghislain Shema Ndayisaba, ancien président d’une organisation d’aide aux rescapés du génocide des Tutsi du Rwanda, milite pour une solution à deux États, seule à même de garantir paix et sécurité.
Qui soutient Israël sans réserves ? Qui apporte son appui au Hamas ? Entre postures radicales, realpolitik et opinions publiques nationales, le continent montre des visages très contrastés. État des lieux en infographie.
Des polémiques insinuent que l’État hébreu était informé de l’imminence de l’offensive mais aurait choisi de ne pas agir. Benyamin Netanyahou nie en bloc. De son côté, le Hamas affirme que l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » était totalement confidentielle.
S’il n’a été créé qu’à la fin des années 1980, le mouvement islamiste palestinien a rapidement su s’imposer à Gaza en s’inspirant des méthodes des Frères musulmans égyptiens, dont il est issu. À rebours des tentatives de paix et de la normalisation en cours, son objectif demeure la destruction d’Israël.
Si les relations avec Israël ont été normalisées et que la coopération entre Rabat et Tel-Aviv se développe rapidement, l’opinion publique marocaine reste très majoritairement acquise à la cause palestinienne.
Réunis au Caire, les ministres des Affaires étrangères arabes ont appelé à la « levée du siège de Gaza ». Et demandé l’autorisation de faire entrer de la nourriture et du carburant dans l’enclave soumise au blocus d’Israël.
Les suppliciés du kibboutz de Kfar Aza et les enterrés vivants de Gaza sont les victimes innocentes d’une tragique impasse politique dont nul ne connaît plus la voie de sortie.
Comment la préparation d’une attaque aussi massive que celle lancée le 7 octobre par le Hamas a-t-elle pu échapper aux nombreux services secrets actifs dans la région ? Plongée au cœur d’une guerre de l’ombre.
La présence des captifs à Gaza limite dangereusement la marge de manœuvre d’Israël. Le Qatar et l’Égypte pourraient jouer les médiateurs dans le cadre des négociations avec l’organisation palestinienne.
Bientôt quatre jours après le lancement de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » par le Hamas, les réactions internationales permettent déjà de dessiner certaines tendances et évolutions possibles. Entre les défenseurs inconditionnels d’Israël et ceux qui appellent à ne pas cesser d’aider les Palestiniens, la polarisation est à son comble.
Ancien artificier, l’homme de 58 ans, aujourd’hui en fauteuil roulant, est le chef de la branche militaire du Hamas responsable de l’attaque lancée ce 7 octobre contre Israël.
Au Maghreb et au Moyen-Orient, les réactions face à l’offensive du Hamas contre Israël varient en fonction des liens entretenus avec Tel-Aviv. Mais les autorités doivent aussi composer avec une opinion publique totalement acquise à la cause palestinienne.
Depuis le déclenchement de l’offensive du Hamas contre Israël, les capitales africaines, comme le reste du monde, appellent à l’arrêt des violences et à un retour aux négociations. Si le soutien à la cause palestinienne est fort, le massacre de civils israéliens a provoqué des réactions indignées.
L’armée israélienne a annoncé ce 9 octobre avoir frappé « plus de 500 cibles » dans la nuit sur la bande de Gaza pour tenter de reprendre le contrôle face aux combattants du Hamas, au troisième jour d’affrontements qui ont fait, dans les deux camps, plus de 1 100 morts.
L’offensive, lancée depuis Gaza, territoire contrôlé par le Hamas, intervient 50 ans jour pour jour après le déclenchement de la guerre du Kippour, en 1973. Elle a déjà fait plus d’un millier de morts.