Après une élection présidentielle marquée par le boycott d’une partie de l’opposition, à l’issue de laquelle Alassane Ouattara a été réélu pour un troisième mandat, les législatives du 6 mars 2021 verront la participation de la quasi totalité des formations de l’opposition. Dont, pour la première élection depuis dix ans, le FPI resté fidèle à Laurent Gbagbo.
L’opposition a revendiqué dimanche une courte victoire aux législatives de la veille en Côte d’Ivoire, avant la proclamation des résultats par la Commission électorale indépendante, qui continue de compter les bulletins de vote.
Le 6 mars, et comme déjà en 2016, plus de 700 candidats sans étiquette brigueront un mandat de député. Et rêvent de perturber le duel annoncé entre le RHDP et l’opposition.
Un présentateur de télévision, trois patrons de presse, des rédacteurs… Une dizaine de journalistes ivoiriens se présentent aux législatives du 6 mars : la plupart en candidats indépendants, quelques-uns sous les couleurs d’un parti politique.
Malgré l’échec de sa stratégie à la présidentielle de 2020, le vieux chef, imperméable aux critiques, refuse de lâcher les rênes du PDCI. Au risque de voir les jeunes déserter ses rangs.
Le duel qui se jouera dans les urnes le 6 mars entre Marie-Odette Lorougnon, figure des « Gbagbo ou rien », et Maurice Kakou Guikahué, fidèle d’Henri Konan Bédié, dans la circonscription de Gagnoa sous-préfecture a tout d’un affrontement par procuration entre les deux anciens présidents ivoiriens.
Le fils de Laurent Gbagbo sera le candidat de l’opposition aux législatives du 6 mars dans la commune de Yopougon. Une circonscription emblématique pour un homme qui affirme mûrir depuis longtemps son projet politique.
Une loi adoptée en 2019 impose aux partis politiques de présenter 30 % de femmes aux élections législatives. Les prochaines auront lieu dans moins d’un mois et le compte n’y est pas.
Alors que l’opposition ira aux législatives du 6 mars en ordre dispersé, Alassane Ouattara mise sur un bataillon de candidats-ministres pour obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
L’opposition ivoirienne n’est finalement pas parvenue à s’unir dans la perspective des législatives du 6 mars. Le PDCI d’Henri Konan Bédié et les formations pro-Laurent Gbagbo ont rompu avec les autres partis, dont le FPI de Pascal Affi N’Guessan.
Quelles personnalités intègreront le nouveau gouvernement ivoirien après les législatives du 6 mars ? Jeune Afrique dévoile les critères fixés par Alassane Ouattara.
Le parti de Charles Blé Goudé, ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens actuellement en liberté conditionnelle à La Haye, a annoncé lundi son retrait d’une coalition de l’opposition en dénonçant « des guerres de positionnement », sans préciser s’il participerait ou non aux législatives de mars.
Après deux mois d’absence, l’ancien ministre d’Alassane Ouattara est réapparu le 9 janvier dernier, prêt à relancer le dialogue sur l’organisation des prochaines élections législatives.
Assoa Adou, le secrétaire général de la branche pro-Gbagbo du FPI, a rendu visite à Pascal Affi N’Guessan le 4 janvier. Un signe de rapprochement entre l’ancien président et celui qu’il a longtemps considéré comme un traître, qui pourrait se concrétiser dans les urnes à l’occasion des législatives.