Roger Lumbala, opposant congolais, leader du Rassemblement congolais pour la démocratie – national (RCD-N), vient de rallier le Mouvement du 23-Mars (M23). Il explique les raisons de son engagement aux côtés de la rébellion.
Ils ont pris la ville de Goma le 20 novembre, puis exigé l’ouverture de négociations avec Kinshasa à Kampala en échange de leur retrait. Ce qu’ils ont obtenu. Le 19 décembre, en raison d’un désaccord au sujet de la signature du cessez-le-feu, ils quittent la table en pleine séance de pourparlers… Qui sont ces hommes qui imposent leur loi dans l’est de la République démocratique du Congo ? Coup de projecteur sur les grandes figures du Mouvement du 23-Mars (M23).
Les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) ont provisoirement quitté la table des négociations avec la République démocratique du Congo (RDC), lundi 10 décembre à Kampala. À Goma, le scepticisme domine.
Les rebelles congolais du M23 ont quitté samedi comme promis Goma, la capitale de la riche province minière du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), qu’ils avaient prise le 20 novembre à l’armée régulière du pays dans une démonstration de force.
Les rebelles du M23 ont bien compris qu’en 2012 toute bataille sur le terrain se menait également sur la Toile. Possédant déjà un site internet, les hommes de Sultani Makenga ont désormais investi le réseau social Facebook pour communiquer. Alors que le nombre de leurs abonnés a presque triplé depuis la prise de Goma, dans le camp adverse des voix s’élèvent pour demander à l’équipe de Mark Zuckerberg de supprimer la page du M23.
Les rebelles du M23 ont conquis la ville du Nord-Kivu en cinq jours, avant d’initier un mouvement de retrait une semaine plus tard, le 28 novembre. L’armée congolaise n’a quasiment pas résisté et les Casques bleus ne se sont pas interposés. La seule issue, à présent, est le dialogue. Mais le rapport de forces n’est pas en faveur de Kinshasa. Un reportage de notre envoyé spécial, paru dans J.A. n° 2707.
En quittant la ville de Goma, entre le 20 et le 21 novembre, sous la poussée des rebelles du M23, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont laissé derrière elles de nombreuses armes et munitions. Y compris des canons. Diaporama.
Joseph Kabila, Paul Kagamé, Yoweri Museveni. Les présidents de la République démocratique du Congo (RDC), du Rwanda et de l’Ouganda étaient réunis mercredi 21 novembre à Kampala pour sommer les rebelles du M23 de se retirer de Goma. La principale ville de l’est de la RDC est tombée mardi aux mains de la rébellion, qui exige que Kabila quitte le pouvoir.
Au lendemain de la prise de Goma, le M23 a convié les éléments des FARDC encore présents dans la ville à se rendre et à intégrer la rébellion. Plus de 2 000 soldats loyalistes et 700 policiers auraient déjà répondu à l’appel, selon le mouvement qui prétend désormais vouloir « aller libérer Kinshasa ».
Il n’aura fallu que quelques heures de combats, mardi 20 novembre, pour que les rebelles du M23 prennent le contrôle total de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Sous l’oeil des soldats de la Monusco.
Vingt-quatre heures après l’offensive sur Goma, les rebelles du M23 ont pris le contrôle, mardi 20 novembre, de l’aéroport et d’une grande partie de la capitale du Nord-Kivu. Le gouverneur de la province, Julien Paluku, dit craindre « le massacre sélectif de personnalités proches du pouvoir de Kinshasa » par les nouveaux maîtres de la ville.
De loin ou de près, le « bishop » Jean-Marie Runiga a côtoyé tous les anciens mouvements rebelles congolais : Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD)… Aujourd’hui leader politique du Mouvement du 23 Mars (M23), il est en première ligne pour négocier avec Kinshasa, comme il l’était autrefois lors des tractations du CNDP de Ntanganda avec Kabila, en 2009. Portrait d’un homme de l’ombre passé à la lumière.
Kinshasa a de nouveau formellement accusé Kigali de soutenir le Mouvement du 23 mars (M23). Cette fois, la République démocratique du Congo (RDC) accuse le Rwanda d’avoir profité d’une opération militaire pour « exfiltrer » des éléments de soutien aux rebelles.
Alors que l’envoi d’une force neutre dans l’est de la RDC est en négociation, les rebelles du M23 mettent désormais en avant des revendications de politique générale. Une stratégie dont les finalités restent obsucures, mais qui pourrait servir à gagner du temps.
Trois lieutenants-colonels et quatre majors de l’armée congolaise ont rejoint la mutinerie Mouvement du 23 mars (M23) « avec 166 hommes », a affirmé jeudi 21 juin le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, se présentant comme le porte-parole du M23.