Elle était la fille préférée de feu Omar Bongo Ondimba, lui était le successeur de son père à la tête du pays. Les deux aînés de la première famille du Gabon ne s’appréciaient que modérément, mais Libreville pensait qu’ils avaient enterré la hache de guerre. À tort ?
Plusieurs des proches et anciens collaborateurs d’Ali Bongo Ondimba ont été arrêtés le 30 août. Tous ou presque ont un point commun : une proximité avec le fils de l’ex-président, Noureddin Bongo-Valentin.
Le camp d’Albert Ondo Ossa avait annoncé la victoire de ce dernier avant même la proclamation des résultats de la présidentielle, contestés par avance. Depuis, le coup d’État et la chute d’Ali Bongo Ondimba ont rebattu les cartes. Et sans doute ravivé des ambitions.
Au cœur de l’Afrique centrale, si les présidents des pays voisins du Gabon ne se sont guère exprimés officiellement sur le coup d’État, ils regardent de près la situation. D’autant plus qu’eux aussi cumulent quelques décennies au pouvoir.
Il n’aura fallu que quelques heures pour que le coup d’État mené par le général Brice Clotaire Oligui Nguema contre Ali Bongo Ondimba soit « consommé ». Retour sur ces moments décisifs qui ont vu basculer le Gabon.
Surpris par le coup d’État, les Gabonais espèrent désormais que la transition à venir se déroulera dans le calme. Et fêtent la nouvelle dans la rue comme dans les bars.
Moins d’une heure après l’annonce des résultats – déjà controversés – de l’élection présidentielle, le Gabon voyait se dérouler sous ses yeux un coup d’État militaire. Ali Bongo Ondimba mis « à la retraite », le général Brice Clotaire Oligui Nguema a été nommé à la tête d’une transition dont nul ne connaît encore l’issue. Récit d’une folle journée.
Les réactions à l’annonce du coup de force des militaires contre le président Ali Bongo Ondimba, au petit matin de ce mercredi 30 août, sont pour l’instant prudentes.
Le chef de l’État s’est exprimé dans une vidéo filmée dans la matinée depuis sa résidence de La Sablière, à Libreville. Quelques heures plus tôt, des militaires avaient annoncé la fin de son régime.
Au Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema prête serment comme président de la transition ce 4 septembre à Libreville. Ce général formé au Maroc et originaire du Haut-Ogooué, le berceau des Bongo, a annoncé vouloir organiser de nouvelles élections.
De Dakar à Kinshasa en passant par Abidjan et Yaoundé, nul ne sait exactement ce qui se passe dans la tête des grandes muettes, dont aucun chef d’État ne peut jurer de la fidélité inoxydable.
Des militaires ont annoncé dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 août avoir pris le pouvoir au Gabon, au nom d’un Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Plusieurs proches d’Ali Bongo Ondimba ont été interpellés. Lui-même serait en résidence surveillée.
Des éléments de l’armée gabonaise, réunis en un « Comité pour la transition et la restauration des institutions » (CTRI), ont annoncé dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 août avoir pris le pouvoir au Gabon, quatre jours après les élections générales.
Dans les minutes qui ont suivi l’annonce des résultats de l’élection présidentielle donnant Ali Bongo Ondimba vainqueur, des militaires se sont emparés de la télévision publique gabonaise.
Quatre jours après les scrutins du 26 août, le Gabon attend toujours les résultats. Dans les camps d’Ali Bongo Ondimba et d’Albert Ondo Ossa, on affiche un visage optimiste, en revendiquant d’ores et déjà la victoire.
Le climat se crispait à Libreville ce dimanche, au lendemain des élections générales. Le gouvernement a annoncé un couvre-feu et la suspension de l’accès à Internet pour parer à « la propagation d’appels à la violence ». L’opposition, elle, dénonce des fraudes.
La campagne électorale aura officiellement duré deux semaines et, ce 26 août, les Gabonais étaient appelés aux urnes pour choisir notamment leur président et leurs députés.
Au Gabon, ce 26 août, parmi les trois scrutins qui se déroulent simultanément, l’un d’entre eux concentre tous les efforts et les regards : l’élection présidentielle, que compte bien remporter le chef de l’État sortant.
Soupçonné de s’être insuffisamment mobilisé lors de la dernière présidentielle, le Parti démocratique gabonais aura été, cette fois, en première ligne pour les élections générales de ce 26 août 2023.
L’ancien ministre gabonais de l’Enseignement supérieur, professeur d’économie, a été désigné non sans surprise pour représenter l’opposition lors du scrutin présidentiel du 26 août.
Côte d’Ivoire, Afrique du Sud, Canada, Ghana… Plusieurs bureaux de vote où étaient inscrits des électeurs vivant à l’étranger ont été fermés à quelques jours des scrutins du 26 août.
Ces dernières semaines, à mesure que la date des élections présidentielle, législatives et locales se rapproche, une certaine fébrilité semble peu à peu gagner les autorités gabonaises. Plusieurs mesures et décisions suscitent des questions.
Samedi 26 août, trois scrutins doivent se dérouler simultanément, dont l’élection du président de la République, un poste convoité à nouveau par Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 2009. Face à lui, l’économiste Albert Ondo Ossa, candidat de la plateforme d’opposition Alternance 2023.
Choisi comme candidat du consensus par la plateforme d’opposition Alternance 2023 le 18 août, l’économiste Albert Ondo Ossa a bénéficié de l’appui d’Alexandre Barro Chambrier pour favoriser sa candidature.
Le chef de l’État gabonais, au pouvoir depuis 2009, a placé ses pions pour mener deux intenses semaines de campagne. Elles s’achèveront, le 26 août, avec la tenue de trois scrutins simultanés, dont l’élection présidentielle, pour laquelle dix-neuf candidats sont en lice.
Plutôt que Paulette Missambo ou Alexandre Barro Chambrier, c’est finalement Albert Ondo Ossa qui a été désigné par la plateforme d’opposition Alternance 2023 pour faire face à Ali Bongo Ondimba le 26 août.
En vue de la présidentielle, des législatives et des locales, les principaux partis en lice se battent pour obtenir les voix de la première communauté du Gabon, les Fangs. À Oyem, capitale du Woleu-Ntem, bassin de cette ethnie, les candidats sont sur le qui-vive.