Alors que son pays fait figure de modèle africain en matière de développement, la popularité du président ne se dément pas : Paul Kagame vient d’être réélu avec plus de 98 % des voix. Mais pourra-t‑il encore longtemps capitaliser sur le redressement économique amorcé il y a plus de vingt ans ?
Devant des milliers de Rwandais et de très nombreux chefs d’État africains, Paul Kagame a prêté serment ce vendredi 18 août, ouvrant pour de bon son troisième mandat.
Le chef de l’État sortant Paul Kagame, qui dirige le Rwanda d’une main de fer depuis 23 ans, a obtenu une victoire écrasante à l’élection présidentielle, en étant réélu avec plus de 98% des voix, selon des résultats partiels divulgués samedi.
Longtemps confinée à l’exil ou réduite au silence, la contradiction semble avoir enfin le droit d’exister au grand jour au Rwanda. Pour la première fois, un parti contestataire a été autorisé à participer à la présidentielle.
Sans surprise, Paul Kagame va très probablement être réélu pour sept ans le 4 août. Si son modèle de développement autoritaire est critiqué par de nombreux observateurs, il remporte d’indéniables succès.
Selon la liste établie par la Commission électorale nationale (NEC), plusieurs candidats indépendants à la présidentielle ont été recalés par cette instance.
Lors de la dernière élection présidentielle, en 2010, Paul Kagame était confronté à trois concurrents, qui faisaient tous partie de la coalition gouvernementale. L’affiche du scrutin de 2017 a, cette fois, le mérite de la clarté. Les partis de cette alliance ont décidé de soutenir le président sortant, tandis que quatre opposants n’ont a priori pas été autorisés à concourir, à l’exception notable de Frank Habineza.
«L’image que les médias vous proposent de l’Afrique est généralement celle d’un continent en crise, victime de catastrophes naturelles, de famines, de drames ou de coups d’État militaires… Eh bien, ce soir, c’est une tout autre image que [nous vous proposons] : celle d’un petit pays – le Rwanda – qui […] cherche à conquérir son indépendance économique et son autonomie, sans crise, sans drame. »
La chef de la diplomatie rwandaise assume le référendum de 2015, qui permet à Paul Kagame de briguer un troisième mandat. Elle estime qu’il est le seul à avoir l’envergure nécessaire à cette fonction.
Comme Frank Habineza pour le Parti démocrate vert du Rwanda (RDGP) et l’indépendant Philippe Mpayimana, les deux autres candidats retenus par la commission électorale nationale (NEC), Paul Kagame a démarré le 14 juillet sa campagne officielle, avant le scrutin présidentiel du 4 août.
La Commission électorale nationale (NEC) a dévoilé vendredi la liste définitive des candidats autorisés à concourir à l’élection présidentielle prévue le 4 août. Frank Habineza et Philippe Mpayimana s’opposeront au président Paul Kagame, en poste depuis 2000.
La commission électorale rwandaise a renoncé jeudi 1er juin à contrôler le contenu des messages diffusés sur les réseaux sociaux durant la campagne présidentielle. Une mesure qu’elle avait annoncé quelques jours plus tôt, sur fonds de polémique.
Les candidats à la présidentielle du 4 août ne pourront pas publier ce qu’ils veulent sur les réseaux sociaux durant le temps de la campagne. La Commission électorale nationale (NEC) a mis en place des mesures en la matière, qui seront appliquées à compter du 14 juillet, premier jour de la campagne.
Réforme de la Constitution, succession, absence d’opposition… France, RD Congo, Burundi… Sur tous ces sujets qui en fâchent plus d’un, le chef de l’État riposte sans détour.
Dans un discours devant la diaspora, aux Pays-Bas, le président rwandais a appelé samedi son peuple à ne pas se soucier des condamnations venues des capitales et organisations non-gouvernementales occidentales.
Au risque d’occulter le débat sur les bilans et les programmes – qui sont la substance même de tout débat démocratique par temps d’élections – la question du nombre de mandats présidentiels est pratiquement devenue, en quelques années, le thème unique autour duquel l’accession au pouvoir se joue et se limite dans plusieurs pays d’Afrique.
De Paris à Bruxelles, tour d’horizon d’une diaspora africaine déterminée à faire entendre sa voix pour les élections à venir à Abidjan, Conakry et ailleurs. Focus sur l’opposition rwandaise qui tente de s’unir pour préparer 2017. Mais ses divisions sont profondes, et la peur omniprésente.
Les Etats-Unis sont opposés à un éventuel troisième mandat du président rwandais Paul Kagamé lors de la présidentielle de 2017, a affirmé vendredi un diplomate américain, conformément à la position traditionnelle de Washington sur une limite constitutionnelle à deux mandats.
Le Parlement dit avoir reçu plus de deux millions de demandes de la population pour réviser la Constitution de 2003. Objectif : permettre à Paul Kagamé de se représenter en 2017.
La campagne pour sa réélection a déjà commencé. Et le chef de l’État rwandais, Paul Kagamé, n’entend pas recevoir de leçons de l’étranger quant à une éventuelle révision de la Constitution. Pour lui, les choses sont claires : « 2017, c’est l’affaire du peuple. » Entretien.
Le Conseil des ministres du Soudan du Sud, un pays déchiré par une sanglante guerre civile, a reporté vendredi les élections de deux ans et prolongé d’autant le mandat du président Salva Kiir.
Émile Gafirita, ancien militaire de l’armée rwandaise qui doit être entendu par la justice française dans le cadre de l’affaire de l’attentat contre l’avion de l’ancien président, Juvenal Habyarimana, est porté disparu depuis le 13 novembre, au soir, à Nairobi, au Kenya.
Le lieutenant rwandais Joël Mutabazi, ex-membre de la garde présidentielle, a été condamné vendredi à la prison à vie pour « terrorisme » et « complot » contre le président Paul Kagamé par une cour martiale à Kigali.
Sévèrement critiqué par l’ONG Human Rights Watch pour des disparitions d’opposants proches des FDLR, Paul Kagamé s’est déplacé dans la région de Musanze où auraient eu les exactions pour tenter de rassurer la population.
Le 9 avril, lors d’un café littéraire à Kigali, le président rwandais, Paul Kagamé, a évoqué ses récentes déclarations sur le rôle de la France pendant le génocide rwandais en 1994.
Démocratie, justice, France, Afrique du Sud, RD Congo, présidentielle de 2017… Le chef de l’État rwandais Paul Kagamé répond sans ambages à toutes les questions, même les plus polémiques.
Selon une source judiciaire, un ancien garde du corps du président rwandais Paul Kagamé aurait avoué avoir participé à un complot visant à assassiner ce dernier en 2010.
L’opposante rwandaise Victoire Ingabire, jugée en appel par la Cour suprême du Rwanda, a été condamnée vendredi à quinze ans de prison ferme, contre huit en première instance.
Sa propre succession, ses rapports avec la RDC, la France, l’opposition, la Cour pénale internationale… Le chef de l’État rwandais a reçu Jeune Afrique et s’explique dans le numéro 2732, en kiosque du 19 au 25 mai.