Journaliste et militant politique, il s’est érigé en porte-parole du septentrion. Son objectif : le retour du Grand-Nord aux affaires – une région qu’il estime lésée depuis que Paul Biya est au pouvoir. Rencontre.
Après avoir annoncé le lancement d’une grande alliance de l’opposition, le leader du MRC entend ratisser large auprès des autres partis et de la société civile pour les fédérer et former un bloc uni d’ici à 2025. Un pari osé, mais loin d’être gagné.
Alors que Paul Biya s’apprête à fêter ses 91 ans – le 13 février prochain –, la présidentielle prévue en 2025 est déjà dans toutes les têtes. Et personne ne se risque à parier sur le fait que le chef de l’État, au pouvoir depuis 1982, passe la main avant cette échéance. Ni même après.
Très présent sur les réseaux sociaux, le jeune homme navigue entre la majorité et l’opposition. Il a aussi tenté de miser sur l’Assemblée, transformée en tribune. Où en est le trublion de la présidentielle de 2018 à l’aube de celle de 2025 ?
Le président de l’Assemblée nationale a façonné sa longue carrière politique à partir du village de Mada, dans l’Extrême-Nord. Une base arrière sur laquelle le patriarche règne sans partage.
Au Cameroun, il n’y a pas qu’au sein du parti présidentiel que l’émergence de nouveaux leaders est une vue de l’esprit. À l’intérieur des autres formations aussi, les caciques font de la résistance.
En janvier, l’opposant Maurice Kamto, qui se dit « président élu » depuis la présidentielle de 2018, a célébré ses « cent jours ». Ses équipes étaient à pied d’œuvre, avec une obsession : ne pas finir comme Jean Ping, l’opposant gabonais qui se revendique « président élu » depuis… 2016.
Opposants arrêtés au Cameroun et au Congo-Brazzaville, situation politique au Gabon et évolution en Centrafrique… François Louncény Fall, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale revient sur les dossiers brûlants qu’il doit gérer.
Discret depuis le scrutin présidentiel du 7 octobre, où il est arrivé avant-dernier avec 0,56 % des suffrages (résultats qu’il a contestés), le Camerounais Serge Espoir Matomba espère rebondir à l’occasion des élections législatives et locales, prévues cette année à une date encore indéterminée.
Dans l’ombre de son époux, Chantal Biya, la première dame du Cameroun a développé avec méthode ses réseaux d’influence. Nominations, promotions, disgrâces… Enquête sur une quadra redoutée et trop longtemps sous-estimée.
Malgré le report des scrutins au 30 décembre, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) assure qu’elle publiera les premières tendances de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) 48 heures après le vote. Mode d’emploi.
Deux mois jour pour jour après l’élection présidentielle camerounaise, Jeune Afrique revient, à l’aide de deux cartes réalisées par un chercheur de l’université de Bordeaux, sur les résultats du vote. S’il est difficile de distinguer le vrai du faux dans des chiffres contestés, les enseignements ne manquent pas.
Mgrs Jean Mbarga et Samuel Kléda, respectivement archevêque de Yaoundé et de Douala, incarnent deux conceptions radicalement différentes du rôle de l’Église.
Mimi Mefo, célèbre journaliste anglophone du Cameroun, a été écrouée dans la nuit de mercredi 7 au jeudi 8 novembre à Douala, après avoir été inculpée par un tribunal militaire pour atteinte à la sûreté de l’Etat, d’après son avocate.
Près de 45 militants de l’opposition ont été traduits en justice à la suite de protestations des résultats de la présidentielle. Me Michèle Ndoki, vice-présidente du directoire des femmes du MRC, dénonce une tentative de musellement de l’opposition.
Une cinquantaine de militants du parti de l’opposant Maurice Kamto, qui conteste les résultats officiels de la présidentielle camerounaise du 7 octobre, ont été arrêtés samedi à Douala (Cameroun) lors d’une marche non autorisée, a annoncé sur les réseaux sociaux le porte-parole de M. Kamto.
En enregistrant sa pire participation à une présidentielle (3,35%) depuis sa création en 1990, le Social Democratic Front (SDF) vient de perdre sa place de challenger du président Paul Biya, au profit de Maurice Kamto. Retour sur une déconvenue qui a laissé des traces au sein du parti.
Arrivé troisième lors de la présidentielle, Cabral Libii est désormais au cœur d’une polémique, suite à une interview accordée à la BBC dans laquelle il déclare être « prêt à rejoindre le gouvernement de Paul Biya ». Des propos qu’il dément à Jeune Afrique, en invoquant des erreurs de montage.
Plus encore que la victoire de Paul Biya, l’élection présidentielle camerounaise a consacré un homme, Maurice Kamto, de fait propulsé à la tête de l’opposition.
L’écrivain et chercheur camerounais Éric Essono Tsimi défend le caractère démocratique de l’élection qui a vu la réélection de Paul Biya pour un septième mandat.
À Yaoundé, les partisans du président Paul Biya ont sobrement célébré sa réélection à un septième mandat à la tête du pays, dans une ville quadrillée par policiers et soldats par crainte des mouvements de protestation.
Sans surprise, le Conseil constitutionnel du Cameroun a proclamé le 22 octobre la victoire de Paul Biya à la présidentielle. Avec 71,28% des suffrages, le chef de l’État sortant devance Maurice Kamto, qui conteste les résultats. Du Sud à l’Adamaoua, en passant par les régions anglophones, analyse du scrutin région par région.
« Sincères et effusives félicitations pour votre réélection » : alors que les résultats de la présidentielle camerounaise du 7 octobre ne sont pas encore connus, le président Paul Biya, candidat à un septième mandat, a déjà été félicité par son homologue équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema.
Comme en 1992, les Camerounais se réveillent peu à peu avec une certitude : ils viennent d’assister à une élection présidentielle historique. Si la réélection de Paul Biya ne fait plus aucun doute, une opposition a émergé, une autre s’est effondrée et la politique a repris place dans le quotidien des électeurs.
Joshua Osih et Maurice Kamto ont vu leurs recours rejetés par le Conseil constitutionnel le 18 octobre, au cours de la troisième journée d’examen du contentieux post-électoral. Si la proclamation officielle des résultats est prévue au 22 octobre, ces décisions laissent un peu plus entrevoir la victoire de Paul Biya.
Le Cameroun vit un moment historique. Vingt-deux ans après avoir été institué, le Conseil constitutionnel a siégé pour la première fois pour statuer sur les recours déposés par l’opposition au lendemain de la présidentielle du 7 octobre. Et si l’issue semblait écrite d’avance, les audiences se sont déroulées sous l’œil des caméras. Et des Camerounais.
Des débats très animés ont marqué le deuxième jour des audiences au Conseil constitutionnel, relatives à l’examen des demandes d’annulation du scrutin présidentiel déposées par l’opposition. L’organe Elecam a notamment rejeté les accusations de fraudes formulées par le MRC.
Le Conseil constitutionnel a débuté mardi 16 octobre les audiences portant sur les demandes d’annulation du scrutin présidentiel déposées par l’opposition. Premiers recours étudiés : ceux de Maurice Kamto et Cabral Libii.
Avec 71,28 % des voix, Paul Biya arrive en tête du décompte effectué par la Commission nationale de recensement. Un chiffre rejeté par l’opposition, qui annonce des « débats houleux » lors de l’audience portant sur l’examen des recours post-électoraux, qui s’ouvre le 16 octobre devant le Conseil constitutionnel.
D’une rencontre avec le président guinéen Alpha Condé à l’élection présidentielle au Cameroun, en passant par le sommet de la Francophonie à Erevan, l’actualité africaine de la semaine du 8 octobre vue par François Soudan.