L’ancien président malien Dioncounda Traoré, chef de la mission d’observation de l’Union africaine (UA) en RDC, a dit souhaiter « fortement » que « les résultats qui seront proclamés soient conformes au vote du peuple congolais », à l’occasion de sa « déclaration préliminaire ». Il a ensuite réuni les principaux candidats pour qu’ils s’engagent à respecter les résultats si tel était le cas.
Selon son directeur de campagne, l’opposant Martin Fayulu est « largement en tête » après que « le tiers des bulletins de vote a été dépouillé ». Dès le 30 décembre au soir, le camp de l’autre poids lourd de l’opposition, Félix Tshisekedi, avait revendiqué 44% des voix, selon des résultats partiels. L’entourage du candidat de la majorité, Emmanuel Ramazani Shadary, s’est pour sa part dit « serein » mais se refuse, pour l’heure, à avancer des résultats.
Le réseau Internet était inaccessible à Kinshasa le lundi 31 décembre à la mi-journée. Ces perturbations interviennent alors que la compilation des résultats des élections est en cours dans tout le pays.
Le scrutin du 30 décembre, qui devrait marquer le premier transfert légal du pouvoir de l’histoire de la RDC, a pu se tenir dans la grande majorité du pays, malgré de nombreux dysfonctionnements et retards.
À moins de deux heures de la fermeture officielle des bureaux de vote en RDC, Corneille Nangaa, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a indiqué à Jeune Afrique que « tous les incidents » constatés « ont été pris en charge » par ses agents.
Le vote pour les élections générales, qui doivent permettre de désigner un successeur à Joseph Kabila, a débuté dans le calme à Kinshasa, malgré des retards parfois importants. Les bureaux de vote doivent en principe rester ouverts jusqu’à 17h, ce qui pourrait ne pas permettre à tous les inscrits de voter.
Pour l’élection du 30 décembre, l’Église catholique a mis sur pied un dispositif inédit : ses quelque 40 000 observateurs doivent lui permettre de centraliser tous les résultats. Si ces données révèlent une fraude, l’abbé Donatien Nshole devra s’exprimer. Sera-t-il prêt à aller au bras de fer ?
Le discret vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Norbert Basengezi Katintima, est aussi membre du premier cercle du président Joseph Kabila. Pour de nombreux observateurs, il a joué un rôle déterminant dans l’organisation du scrutin du 30 décembre.
Le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, a donné 48 heures à l’Union européenne pour rappeler son ambassadeur à Kinshasa. Cette « mesure de rétorsion » intervient suite au renouvellement des sanctions de l’UE contre Kinshasa, le 10 décembre.
Des centaines de personnes ont manifesté le 27 décembre à Beni et Goma contre le report partiel des élections prévues dimanche. Au moins six personnes ont été arrêtées et un centre anti-Ebola vandalisé.
Alors que les esprits s’échauffent à Kinshasa, suite à l’exclusion des circonscriptions de Beni, Butembo et Yumbi de l’élection présidentielle du 30 décembre, la représentante spéciale du secrétaire générale de l’ONU, Leila Zerrougui, appelle toutes les parties prenantes au calme et à la concertation. Et dévoile certaines coulisses des tractations survenues ces derniers jours.
Les chefs d’État et ministres des Affaires étrangères de l’Afrique australe (SADC) et de la région des Grands Lacs (CIRGL) étaient réunis à Brazzaville, ce 26 décembre, pour examiner la situation en RDC. Ils devraient dépêcher une délégation à Kinshasa le 27 décembre.
La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a annoncé mercredi 26 décembre le report des élections dans les circonscriptions de Beni et Butembo, dans le Nord-Kivu, mais aussi à Yumbi, dans le Mai-Ndombe.
Alors que la campagne électorale pour la présidence de la RDC a pris fin le 21 décembre à minuit, , très peu de candidats ont battu campagne, notamment en dehors de Kinshasa. Pour expliquer ce phénomène, certains invoquent des raisons financières, d’autres les difficiles conditions de sécurité, quand ils ne dénoncent pas un scrutin favorable au candidat du président sortant, Joseph Kabila.
Cap pour le changement (Cach), coalition formée autour de Félix Tshisekedi, a pris acte du report au 30 décembre des élections présidentielle, législatives et provinciales. Mais a prévenu qu’elle « n’acceptera pas un autre report, même d’un jour ».
Au lendemain de l’annonce du nouveau report des élections en RDC, Néhémie Mwilanya Wilondja, directeur de cabinet du président Joseph Kabila et coordonnateur du Front commun pour le Congo (FCC), revient pour Jeune Afrique sur les derniers rebondissements de l’actualité électorale congolaise. Et charge l’opposition.
L’appareil, qui venait de déposer du matériel de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) dans la ville de Tshikapa (province du Kasaï), s’est écrasé lors de son trajet retour vers Kinshasa, dans la soirée du 20 décembre.
Face à un continent en pleine mutation, Bruxelles joue la carte de l’intégration européenne pour continuer à tenir son rôle, au nord comme au sud du Sahara.
Une semaine après l’incendie d’un de ses entrepôts à Kinshasa, la Commission électorale a annoncé jeudi le report des scrutins prévus le 23 décembre. Ces élections auront finalement lieu le 30 décembre 2018.
Le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta, a annoncé dans un communiqué « la suspension des activités de campagne électorale » dans la capitale. Il justifie sa décision par les « incidents et violences » qui ont émaillé la campagne.
« Supercherie ! » Au moment de renier sa signature, au bas de l’accord de Genève, Félix Tshisekedi a eu ce mot, qui n’a pas été explicité. Pour Jeune Afrique, il a détaillé cette accusation, faisant son propre récit des négociations.
Son patronyme est célèbre, mais il souffre de la comparaison avec son père. Certains sondages le donnent favori de la présidentielle, quand ses adversaires le jugent discrédité par ses revirements. A-t-il vraiment l’étoffe d’un leader ?
L’accord mort-né de Genève, le « ticket » qu’il forme avec Vital Kamerhe, sa vision de la campagne et ses priorités s’il remporte la présidentielle du 23 décembre… Félix Tshisekedi se livre.
Violences contre des partisans de Martin Fayulu, incendie de l’entrepôt de la Commission électorale, machines à voter… À quelques jours de la présidentielle du 23 décembre, Olivier Kamitatu, directeur de la communication du candidat commun de l’opposition, réagit aux derniers événements qui ont marqué la campagne.
À neuf jour des élections en RDC, « près de 8 000 » machines à voter ont été consumées dans un incendie qui s’est déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi dans un entrepôt de la Ceni à Kinshasa. Cet incident pourrait-il, ou pas, entraîner le report des scrutins du 23 décembre ?
Un incendie s’est déclaré dans un entrepôt de la commission électorale de la République démocratique du Congo (RDC) à Kinshasa, dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 décembre, à dix jours des élections présidentielle, législatives et provinciales.
Au moins deux personnes ont été tuées mardi dans des heurts entre partisans du candidat de la coalition Lamuka et la police à Lubumbashi. Martin Fayulu, en campagne dans le fief de Joesph Kabila, a accusé les forces de police d’avoir tiré à balles réelles.
L’Union européenne a prolongé le 10 décembre les sanctions contre Emmanuel Ramazani Shadary, candidat de la coalition au pouvoir en RDC, et certains autres proches du président Joseph Kabila. Une « décision injuste » selon Kinshasa, qui note toutefois la « clause de rendez-vous » émise.
La campagne électorale en République démocratique du Congo a été marquée dimanche par des violences à Kindu (nord-est), un fief du pouvoir où Martin Fayulu affirme avoir renoncé à se rendre, ont rapporté plusieurs sources.
Alliance brisée par Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, soutien de Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, bilan de Joseph Kabila… À la veille de la présidentielle du 23 décembre, tant attendue en RDC, Martin Fayulu a accordé un entretien exclusif à Jeune Afrique.