La présidentielle 2023 à Madagascar aura lieu des 9 novembre et 20 décembre 2023. Elle s’annonce décisive, dans un contexte marqué par des défis socio-économiques et politiques pour le pays. Les principaux candidats sont l’actuel président, Andry Rajoelina, ainsi que l’ancien président Marc Ravalomanana, opposant de longue date au chef de l’État sortant. Les enjeux clés sont la lutte contre la pauvreté, qui touche près de 75% de la population, et la gouvernance des ressources naturelles, notamment les mines de saphir et de nickel. La sécurité alimentaire, exacerbée par les changements climatiques, est également l’un des sujets brûlants de cette campagne.
Les tensions politiques, déjà fortes, ont été accentuées par la polémique sur la double nationalité, française et malgache, du président sortant.
Inculpée de corruption, Romy Voos Andrianarisoa, directrice de cabinet du président malgache, risque jusqu’à dix ans de prison. Un nouveau coup dur pour Andry Rajoelina, à moins d’un mois de la clôture des candidatures pour la présidentielle.
La polémique ne faiblit pas. Mais selon Joël Andriantsimbazovina, agrégé de droit, le chef de l’État n’a pas perdu sa nationalité malgache en devenant français, rien ne lui interdit donc de briguer la magistrature suprême.
Alors qu’à Madagascar les adversaires du chef de l’État questionnent son éligibilité, l’intéressé se défend. Une séquence périlleuse, à quelques mois de la prochaine élection, à laquelle il n’a toujours pas dit s’il se représenterait.