Le premier tour de l’élection présidentielle au Sénégal se tient ce 24 mars 2024. Les quelque sept millions de Sénégalais appelés aux urnes devront départager les 19 candidats en lice, parmi lesquels Amadou Ba, Bassirou Diomaye Faye, Idrissa Seck et Khalifa Sall.
Ce scrutin se tient dans un contexte particulier : le 3 février, à la veille de l’ouverture officielle de la campagne électorale, le président sénégalais Macky Sall – qui ne se présente pas à cette élection – avait en effet annoncé le report de l’élection. La nouvelle date du vote a finalement été fixée au terme de plusieurs semaines d’âpres débats et de crise politique.
Changement dans la continuité pour l’équipe du Premier ministre : les principales têtes d’affiche demeurent en fonction tout en intervertissant parfois leurs portefeuilles respectifs.
Les avocats de l’opposant contestaient la décision de la Direction générale des élections de ne pas remettre à leur client sa fiche de collecte des parrainages en vue de la présidentielle.
Macky Sall a chargé son Premier ministre de composer un nouveau gouvernement à cinq mois de la présidentielle. Amadou Ba restera donc en fonction tout en étant candidat.
Parce qu’il n’a pas été choisi pour porter les couleurs de la majorité à la prochaine présidentielle, l’ancien Premier ministre a décidé de claquer la porte de la coalition au pouvoir et de briguer la succession de Macky Sall.
Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité viennent de présenter cinq noms en vue de la présidentielle, tout en saisissant la justice pour permettre à Ousmane Sonko d’y participer.
Alors que 75 candidats ont déjà fait connaître leur intention de concourir à l’élection, la campagne de recueil des parrainages citoyens, qui vient de s’ouvrir, permettra-t-elle de contenir ce débordement d’ambitions ?
Malgré le filtrage des parrainages et celui de la caution, la prolifération de candidatures à la présidentielle ne semble pas avoir fléchi, à cinq mois de l’échéance.
Une dizaine de personnes ont été placées en garde à vue, mercredi 20 septembre, après avoir perturbé un concert de la star du mbalax à Paris. Elles réclamaient la libération du leader du Pastef, emprisonné au Sénégal.
L’ancien chef du gouvernement de Macky Sall ne soutiendra pas la candidature d’Amadou Ba, pourtant choisi par le chef de l’État pour porter les couleurs de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (BBY) à la présidentielle de février 2024.
Ce proche de Macky Sall a fini par accepter le choix présidentiel pour le candidat de la majorité. Il avait pourtant déclaré qu’il ne soutiendrait jamais la candidature du Premier ministre.
Invoquant la violation de ses droits fondamentaux, l’opposant sénégalais incarcéré a saisi la juridiction communautaire afin de pouvoir concourir lors de la présidentielle de février 2024.
Plus effacé que jamais depuis qu’il a été nommé Premier ministre, Amadou Ba a su habilement éclipser ses concurrents avant d’être désigné par Macky Sall pour lui succéder.
Déçu de ne pas avoir été choisi, le ministre sénégalais de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye, a démissionné du gouvernement le 9 septembre. Une première fissure dans la coalition présidentielle ?
C’est finalement Amadou Ba, Premier ministre depuis 2022, qui a été désigné par Macky Sall pour être le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar lors de la présidentielle de février 2024.
Professeur à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis, Maurice Soudieck Dione explique la difficulté du chef de l’État sénégalais à choisir son dauphin par le fait que, durant ses deux mandats, toutes les ambitions concurrentes au sein de son propre camp ont été empêchées de s’exprimer.
L’avocat d’Ousmane Sonko aide-t-il vraiment son client en jouant le matamore ? Ne devrait-il pas laisser la place aux conseils sénégalais de l’opposant ?
Les forces socialistes, qui cheminent aux côtés de Macky Sall, rêvent de constituer une alternative aux formations libérales qui dirigent le pays depuis 2000. Pourtant, elles ne présenteront pas de candidat à la présidentielle de février 2024.
Depuis la clôture du dialogue politique, la principale coalition de l’opposition a déposé plusieurs requêtes devant le Conseil constitutionnel visant à faire invalider certaines réformes pourtant favorables à son propre camp.
Condamné à deux ans de prison ferme et incarcéré depuis le 31 juillet pour plusieurs chefs d’accusation, dont « appel à insurrection », l’opposant a été exclu par le ministère de l’Intérieur des listes électorales. Une décision qui le met hors course pour la présidentielle de février 2024.
Au Sénégal, la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi a annoncé le 9 août la « fin de son compagnonnage » avec le mouvement de Khalifa Sall, accusé de « trahison ». Un divorce qui semblait, depuis plusieurs semaines, inéluctable.
Au Sénégal, les consultations se poursuivent pour désigner celui qui mènera la coalition BBY à la présidentielle de 2024, tandis que la majorité se déchire entre les différents candidats, tous en quête de soutiens.
Depuis l’incarcération de l’opposant Ousmane Sonko, suivie de la dissolution de son parti, le Pastef, la seule question qui vaille est : « Comment récupérer les voix de ses partisans ? »
Incarcéré depuis le 31 juillet, le principal opposant de Macky Sall s’affaiblit de jour en jour. La coalition Yewwi Askan Wi « l’implore » de mettre un terme à sa grève de la faim.
L’éligibilité de l’ancien maire de Dakar et du fils d’Abdoulaye Wade, candidats déclarés à la présidentielle de février 2024, posait question du fait de leurs condamnations respectives en 2018 et en 2015 pour des crimes économiques.
Le Pastef a été dissous par le gouvernement le 31 juillet, dans la foulée de l’inculpation du principal opposant à Macky Sall pour sept chefs d’accusation, dont « appel à insurrection » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Une première depuis 1961.
À Dakar comme à Ziguinchor, des appels à manifester ont suivi l’incarcération de l’opposant. Le gouvernement campe sur sa fermeté pour prévenir « les mouvements insurrectionnels ».
Entendu le 31 juillet par le juge d’instruction Maham Diallo, l’opposant à Macky Sall, inculpé de sept chefs d’accusation, dont « appel à l’insurrection », a été placé sous mandat de dépôt. Son parti a été simultanément dissous par le ministère de l’Intérieur.
La décision du chef de l’État de ne pas se représenter en février 2024 a bouleversé la course à la magistrature suprême. À sept mois du scrutin, qui parviendra à tirer son épingle du jeu ?
L’opposant sénégalais, arrêté vendredi et inculpé le lendemain pour appel à l’insurrection et autres crimes et délits, a entamé une grève de la faim ce dimanche 30 juillet.