L’opposant politique zimbabwéen Evan Mawarire a été remis en liberté après le versement d’une caution, mercredi 28 juin. Il avait été arrêté deux jours auparavant pour avoir participé à une manifestation d’étudiants en médecine en grève. Dès sa sortie de prison, il a appelé à un rassemblement ce jeudi 29 juin à Harare.
Le pasteur Evan Mawarire, l’un des chefs de file de la contestation anti-Mugabe, a été arrêté ce lundi en marge d’une manifestation d’étudiants en médecine. Il a été inculpé pour « incivilité dans l’espace public ».
Jamais il ne cite nommément le chef de l’État, mais, en quelques mois seulement et par la magie des réseaux sociaux, Evan Mawarire est devenu le chef de file de la fronde anti-Mugabe.
La justice du Zimbabwe a mis fin mercredi à l’interdiction de manifester à Harare. Une décision qui avait été décrétée par la police la semaine dernière alors que le président Robert Mugabe fait face à une fronde populaire, a annoncé un avocat représentant l’opposition qui avait saisi la justice.
Le président zimbabwéen a comparé lundi les manifestations contre son gouvernement aux révolutions arabes qui ont mené à la chute de plusieurs régimes en 2011. Dans un discours donné à Harare, il a martelé que la contestation était inutile.
Au Zimbabwe, le pasteur Evan Mawarire s’est hissé à la tête d’un mouvement citoyen en plein essor. Portrait de ce nouvel opposant passé du statut de parfait inconnu à celui de leader charismatique en quelques mois seulement, grâce aux réseaux sociaux.
Le pasteur Evan Mawarire, l’instigateur de la campagne « This Flag » sur les réseaux sociaux et l’un des leaders du mouvement de contestation sociale qui gronde au Zimbabwe, a été arrêté mardi par la police après avoir appelé à la poursuite des manifestations, a affirmé son avocat à l’AFP.