Saïd Bouteflika, frère et ex-puissant conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika, et deux anciens patrons du renseignement en Algérie ont vu lundi leurs peines de quinze ans de prison confirmées en appel.
Avec « Algérie, la nouvelle indépendance », le chercheur français dissèque le mouvement de contestation actuel en le mettant en perspective. Et se montre, sur le long terme, résolument optimiste.
Contesté par le Hirak, le nouveau président multiplie les consultations, les paroles d’apaisement et les promesses de changement pour incarner la rupture avec l’ancien système.
De la politique à l’économie en passant par la culture et le monde des médias, « The Africa Report », la publication anglophone du groupe Jeune Afrique, a sélectionné 28 personnalités africaines influentes à suivre en 2020 dans les cinq grandes régions du continent.
Dans un climat d’affaires crispé et suspicieux marqué par une série de méga-procès pour corruption, le monde de l’entreprise algérien attend beaucoup de la nouvelle équipe gouvernementale.
En pleine tournée avec son groupe Gnawa Diffusion, le fils de Kateb Yacine a échafaudé un projet de Constitution qui fédère aujourd’hui des milliers de ses compatriotes sur le web.
Le nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune a nommé jeudi soir, deux semaines exactement après avoir pris ses fonctions, son premier gouvernement, composé de 39 membres. Onze des 28 ministres de la nouvelle équipe ont déjà été membres de l’exécutif sous Bouteflika.
Le Premier ministre Noureddine Bedoui a présenté, jeudi après-midi, sa démission au nouveau président Abdelmadjid Tebboune. Le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum a été chargé d’assurer l’intérim en attendant la désignation d’un successeur.
Dans leur réponse au mouvement de contestation populaire qui secoue l’Algérie depuis dix mois, certains services de sécurité se sont particulièrement inspirés de trois ouvrages politiques de référence.
Les tenants du pouvoir auraient tort de s’imaginer qu’un nouveau président permettra de tourner la page du Hirak. Il offrira, au mieux, ce que l’économiste Adam Smith théorisait comme l’« aléa moral », soit « la maximisation de l’intérêt individuel sans prise en compte des conséquences défavorables sur l’utilité collective ».
L’ex-ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb est le haut responsable qui a été condamné à la plus lourde peine, vingt ans de prison, dans le procès anti-corruption inédit dont le verdict a été prononcé mardi 10 décembre. Pour quelles raisons a-t-il été plus sévèrement puni que d’autres, comme les ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ?
La justice algérienne a demandé samedi à entendre Saïd Bouteflika, le frère du président déchu, au troisième jour d’un procès pour corruption d’anciens hauts responsables politiques et hommes d’affaires algériens. Celui-ci a finalement préféré garder le silence.
Les deux jours d’ouverture du premier grand procès de la corruption des années Bouteflika, faisant comparaître devant le tribunal d’Alger pas moins de deux ex-Premiers ministres, ministres et autre hommes d’affaires, ont mis en lumière les jeux de pouvoir sous le règne de l’ancien raïs, malgré quelques absences notables.
À l’approche de la présidentielle du 12 décembre, l’exécutif comme le Hirak rivalisent de véhémence dans le « french bashing » pour servir leurs desseins politiques.
Les propos du ministre algérien de l’Intérieur, Salah Eddine Dahmoune, qui a qualifié les opposants à la présidentielle du 12 décembre de « traîtres, mercenaires, homosexuels » suscitent un tollé sur les réseaux sociaux.
Le ministre algérien de l’Intérieur, Salah Eddine Dahmoune, s’en est pris violemment mardi aux opposants à la présidentielle contestée du 12 décembre en Algérie, qu’il a traités de « traîtres, mercenaires, homosexuels » inféodés aux « colonialistes ».
Qu’a fait l’Europe depuis le début du mouvement populaire en Algérie : rien. Si ce n’est s’accorder, jeudi 28 novembre, sur une résolution à contre-temps et contre-productive, votée par son parlement, quelques jours avant l’élection présidentielle prévue le 12 décembre.
Si certains candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre ont donné leur accord sans réserve pour participer à un débat télévisé, d’autres ont posé leurs conditions.
Abdelkader Bengrina, ancien ministre du Tourisme, et Abdelaziz Belaïd, ancien cadre du Front de libération nationale (FLN), sont tous les deux candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre, aux côtés d’Azzedine Mihoubi et des anciens Premiers ministres Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune.
Un groupe de chercheurs documente depuis février 2019 les manifestations et soubresauts politiques en Algérie. Une petite pierre vers la collecte d’archives plus complètes pour témoigner des événements en cours. Saphia Arezki, historienne, décrypte cette initiative collective.
Depuis le lancement de la campagne présidentielle, le nombre d’arrestations s’affole à travers le pays, avec près de 300 personnes interpellées. Amnistie, grâce, libération… Les candidats sont divisés sur l’opportunité de poursuivre les procédures judiciaires engagées à leur encontre.
Jusqu’à présent, il faut le reconnaître, Ali Benflis n’est pas très populaire. Il demeure critiqué pour avoir été un « agent du système ». Injuste procès.
Le procès public pour corruption présumée impliquant deux anciens Premiers ministres et plusieurs ex-ministres, walis et hommes d’affaires ayant prospéré sous le règne de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, débutera lundi 2 décembre au tribunal de Sidi M’hamed. Une dernière juridiction que la défense estime d’ores et déjà incompétente.
Sur fond de crise politique, le Parlement balaie les tabous en matière de financements et d’investissements étrangers. Mais la portée et l’efficacité de ces réformes interrogent.
Pour la première fois, les dépenses de campagne des candidats à la présidentielle du 12 décembre sont soumises au contrôle de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) et du Conseil constitutionnel. Le gage de davantage de transparence, comme cela est mis en avant ?
Obstination et aveuglement, côté pouvoir. Intransigeance et mobilisation, côté population. Alors que la campagne pour l’élection présidentielle du 12 décembre a débuté depuis plus d’une semaine, la situation ressemble fort à une impasse, que le pays n’a guère le loisir de s’offrir.
L’ancien Premier ministre a lancé sa campagne pour la présidentielle du 12 décembre dans un climat politique délétère. Son idée-force : éradiquer les vestiges de l’ancien régime et instaurer un État de droit. Interview exclusive.
Au lendemain de l’arrestation de plus de 80 personnes à Alger, lors d’une marche nocturne dénonçant la tenue de la présidentielle du 12 décembre, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues du pays pour célébrer l’entrée dans le neuvième mois de leur mouvement de contestation, entamé le 22 février 2019.
Une vingtaine de personnes ont été arrêtées, mercredi 20 novembre, lors d’une première manifestation nocturne contre la présidentielle du 12 décembre en Algérie depuis le lancement dimanche d’une campagne perturbée par les opposants au scrutin. Le comité national pour la libération des détenus (CNLD) dénonce pour sa part l’arrestation de plus de 150 personnes.