Ancien ministre algérien de la Justice, Mohamed Charfi est, à 73 ans, à la tête de l’Autorité nationale indépendante des élections, chargée de l’organisation de la présidentielle du 12 décembre.
Maghreb et Machrek ont-ils retrouvé, par la grâce des soulèvements populaires, une forme de destin commun ? C’est ce qu’une partie de la jeunesse libanaise veut croire.
Alors que la campagne électorale a débuté dimanche 17 novembre, les candidats à la présidentielle du 12 décembre auront à faire face, à chacune de leurs apparitions publiques, à des manifestants qui rejettent le principe même de ce scrutin.
À 48 heures de l’ouverture de la campagne de la présidentielle prévue le 12 décembre, les Algériens étaient à nouveau massivement dans la rue vendredi pour dire non à un scrutin destiné selon eux à régénérer un « système » dont ils veulent se débarrasser.
Ils revendiquent leur soutien au mouvement de contestation populaire, sans toutefois appeler au boycott de la présidentielle du 12 décembre, imposée par l’armée. Un double jeu risqué ?
Sous l’impulsion du mouvement populaire contre le régime et face au manque de liquidité, les opérateurs économiques espèrent une débureaucratisation et une modernisation du système bancaire.
Sur les cinq candidats retenus pour le scrutin présidentiel du 12 décembre, quatre sont des anciens ministres et tous sont liés, de près ou de loin, au président déchu Abdelaziz Bouteflika. En face, la rue, pour qui ces candidatures sont destinées à maintenir le statu quo, exige le départ de toutes les figures de l’ancien système. Retour sur le parcours de ces postulants.
Les étudiants algériens ont manifesté ce mardi à Alger pour la 37e semaine consécutive contre le pouvoir, rejetant la présidentielle prévue le 12 décembre et la loi sur les hydrocarbures dont les députés viennent d’entamer l’examen.
Alors que les magistrats sont en grève depuis une semaine pour protester contre une décision du ministère de muter plusieurs milliers d’entre eux, le syndicat national de la magistrature (SNM) a appelé à la démission du ministre de la Justice Belkacem Zeghmati après la répression, dimanche, des juges à la cour d’Oran par les forces anti-émeutes.
Les tribunaux algériens étaient toujours à l’arrêt mercredi, au quatrième jour d’une grève illimitée des magistrats, entraînant notamment le report du nouveau verdict d’un procès de manifestants et leur maintien en détention.
Quelque 2 000 étudiants algériens ont défilé dans la capitale Alger pour le 36e mardi consécutif, réitérant leur rejet de la présidentielle du 12 décembre et réclamant la libération des détenus arrêtés en lien avec le mouvement.
L’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), nouvelle instance chargée de superviser le processus électoral en Algérie, a jusqu’à samedi 2 novembre à minuit pour annoncer quelles candidatures – parmi les 22 déposées – seront finalement retenues pour le scrutin présidentiel du 12 décembre. Indiscrétions.
Vingt-deux candidats ont été enregistrés par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), dont deux ex-Premiers ministres du président déchu Abdelaziz Bouteflika, le délai de dépôt ayant expiré samedi à minuit. Le scrutin est prévu le 12 décembre prochain.
Présenter un candidat, ne pas le faire mais soutenir quand même le processus électoral, ou bien boycotter le scrutin ? Le choix taraude responsables et partis politiques algériens, à quelques jours de la date limite pour le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle du 12 décembre.
Huit mois après les premières manifestations populaires, le pouvoir militaire algérien donne l’impression de tenir bon et entend imposer son élection présidentielle dans un contexte répressif.
Si leurs candidatures se confirment, les électeurs algériens pourraient assister à un duel inédit lors de la présidentielle du 12 décembre : Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune, deux anciens Premiers ministres du chef de l’État déchu, Abdelaziz Bouteflika, s’affronteraient pour pimenter un scrutin au contexte déjà assez particulier.
Le milliardaire et député du FLN Baha Eddine Tliba, en fuite après s’être soustrait à la justice, a été arrêté mercredi 16 octobre, alors que son sort faisait l’objet de nombreuses spéculations et rumeurs. Retour sur le parcours de ce proche de Saïd Bouteflika et du général Gaïd Salah, dont il aurait menacé l’entourage de lourdes révélations.
Le chef d’état-major de l’armée et actuel homme fort de l’Algérie a accusé mardi certains manifestants d’être payés par de « l’argent sale » pour défiler contre la présidentielle que le pouvoir algérien entend organiser le 12 décembre, mais que rejette la contestation.
Le conflit entre l’exécutif et le producteur automobile français a tourné à l’ultimatum, depuis que Renault a donné un mois à la ministre de l’Industrie pour relever le plafond de pièces importées qui lui est imposé.
Abdallah Djaballah, le président du Front de la justice et du développement (FJD-Adala), a annoncé que son parti ne présentera pas de candidat à l’élection présidentielle du 12 décembre. Si l’islamiste plaide pour la poursuite du mouvement de contestation, il s’oppose à la violence et à la désobéissance civile. Entretien.
L’Afrique au nord du Sahara. Six pays qui comptent en tout plus de 200 millions d’habitants. Pour la première fois depuis des lustres, cette partie de l’Afrique qui s’étend sur toute la rive sud de la Méditerranée inspire de l’inquiétude, car les six pays qui la composent vont mal ou assez mal et risquent de voir leur situation empirer dans les prochaines années.
Plus d’un millier de personnes manifestent dimanche à Alger contre une loi sur les hydrocarbures devant être examinée en soirée par le Conseil des ministres. Ils dénoncent un bradage du pays aux multinationales étrangères.
Depuis qu’elle doit jongler entre son parti, les marches du vendredi et son activité professionnelle, Zoubida Assoul, présidente du parti l’Union pour le changement et le progrès (UCP), n’a plus une minute à elle. L’avocate a accepté, pour JA, le temps d’une interview, de mettre ses appels en attente.
Salah Goudjil, qui a pris la succession à la tête du sénat d’Abdelkader Bensalah, appelé au mois d’avril à assurer l’intérim du président Abdelaziz Bouteflika, apparaît comme le joker idéal de l’armée en cas de défaillance du chef de l’État. Portrait d’un moudjahid discret mais de plus en plus présent sur le devant de la scène.
Baha Eddine Tliba, milliardaire proche des cercles de l’ex-président Bouteflika, ne s’est pas présenté, jeudi 3 octobre, devant le tribunal de Sidi M’Hamed, à Alger. Le député FLN d’Annaba faisait l’objet d’une convocation afin d’être auditionné dans le cadre d’une enquête lancée contre lui pour corruption présumée.
La nomination d’Abdallah Baali, fin août, pour prendre les commandes de l’ambassade d’Algérie en France, a finalement été annulée, renforçant le malaise au sein du ministère des Affaires étrangères.
La députée française Mathilde Panot était en Algérie depuis dimanche avec son suppléant Mourad Tagzout pour « rencontrer les acteurs et actrices du mouvement populaire ».
Une vingtaine d’avocats ont défendu les sept accusés – dont Saïd Bouteflika, Louisa Hanoune et les généraux Toufik et Tartag – lors du procès pour « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’État », qui s’est tenu les 23 et 24 septembre au tribunal militaire de Blida, à 50 kilomètres au sud-ouest d’Alger.
Interdit de couverture médiatique, le jugement par un tribunal militaire de plusieurs anciens hauts responsables, dont Saïd Bouteflika et « Toufik », aura été pour le moins expéditif…