Karim Younès, le président de l’instance censée amorcer le dialogue politique, a annoncé jeudi sa volonté de démissionner, après le refus de tout préalable par le général Ahmed Gaïd Salah. Mais le panel qu’il dirige a refusé sa démission, et annoncé son intention de se mettre au travail « dans les plus bref délais ».
Le musicien algérien Amazigh Kateb, leader du groupe Gnawa Diffusion, est l’un des animateurs d’une page Facebook qui a pour objectif de « réécrire la Constitution algérienne par le peuple et pour le peuple ».
L’armée algérienne, par la voix de son chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah, a rejeté mardi les conditions posées au pouvoir par la nouvelle « Instance nationale de dialogue » chargée de mener des consultations sur les modalités de la future élection présidentielle devant sortir l’Algérie de la crise.
Les initiatives de la société civile et de la classe politique se multiplient pour trouver une issue à la crise engendrée par la démission du président Abdelaziz Bouteflika. Trois principales plateformes de dialogue semblent se détacher, avec leurs points communs et leurs désaccords. Jeune Afrique vous propose une infographie pour y voir plus clair.
Pour sortir de la crise algérienne, Noureddine Bahbouh, ex-ministre de l’Agriculture et ancien président du groupe parlementaire du RND, plaide pour un dialogue franc et responsable, incluant notamment des représentants du mouvement populaire n’ayant pas fait partie du système Bouteflika.
Plus de trois mois après la démission d’Abdelaziz Bouteflika, l’impasse politique est totale : chaque partie y va de son plan de sortie de crise et ne veut pas en démordre.
La justice algérienne a ordonné début juin le gel des comptes de toutes les entreprises et filiales du groupe de la famille Kouninef, mais aussi celui des sociétés de la famille Tahkout et de l’homme d’affaires Mourad Oulmi.
Cité parmi les 13 personnalités proposées par le Forum de la société civile pour conduire le dialogue transitionnel, Karim Younès, ancien président de l’Assemblée populaire nationale (APN) et ex-ministre de Bouteflika, estime que la concertation permettra de « fixer les modalités et une date approximative pour l’élection présidentielle ». Interview.
Choisi avec douze autres personnalités pour mener le dialogue politique censé sortir l’Algérie de la crise, le sociologue Nacer Djabi, figure du Hirak, se dit prêt à accepter ce rôle mais pose ses conditions. Pour lui, le pouvoir doit accepter avant tout de libérer les détenus d’opinion, cesser les intimidations et le musèlement des médias.
Seddik Chihab et Azzedine Mihoubi se livrent un duel féroce pour prendre la tête du Rassemblement national démocratique (RND). Reportée une première fois, une réunion extraordinaire du conseil national du parti doit se tenir samedi 20 juillet pour désigner un successeur à l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia, incarcéré depuis le 12 juin.
Les populations arabes se regroupent aujourd’hui autour d’un idéal longtemps négligé par les grilles de lecture occidentales : la démocratie. Un « nous » démocratique arabe est en train d’émerger. Il faut l’écouter.
Entendu par la justice dans le cadre du scandale de corruption lié à la construction de l’autoroute Est-Ouest, l’ancien ministre des Transports et des travaux publics Amar Ghoul a été placé jeudi sous mandat de dépôt. Deux jours plus tôt, l’ancien ministre de l’Industrie Mahdjoub Bedda avait également été mis en détention.
L’Algérie s’apprête à vivre, vendredi 19 juillet, sa première finale de Coupe d’Afrique des nations depuis 1990. Vingt-neuf ans après, le soutien à l’équipe nationale est fortement imprégné de la mobilisation populaire qui a obtenu le départ du président Bouteflika et réclame la fin du « système ». Dans ses slogans, mais aussi dans la répression qui le frappe.
L’ex-ministre de l’Industrie Youcef Yousfi, poursuivi notamment pour « dilapidation de deniers publics », a été placé dimanche en détention provisoire, selon la télévision publique algérienne. Titulaire de plusieurs portefeuilles entre 1999 et 2019, l’ancien responsable avait été placé la semaine dernière sous contrôle judiciaire.
Depuis trois mois, de nombreuses figures du système Bouteflika ont été incarcérées dans les prisons d’El-Harrach (Alger) et de Blida, du frère du président déchu aux ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, en passant par les hommes d’affaires Ali Haddad ou Ahmed Mazouz. Quelles sont leurs conditions de détention ? Enquête.
Ranch aux Émirats, château en Suisse… Les supputations vont bon train quant au sort du président déchu. Mais la réalité est plus sombre pour celui qui a tenu les rênes du pays vingt ans durant. Enquête.
Poussé à la démission par l’armée et la rue, qui s’est massivement soulevée contre sa candidature à un cinquième mandat, l’ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika n’est plus apparu en public depuis le mardi 2 avril dernier. Alors que bruissent les rumeurs les plus folles, Jeune Afrique a enquêté sur la nouvelle vie du raïs.
Son incarcération renforce les craintes quant à la répression impitoyable à laquelle s’exposent tous ceux qui tiennent tête aux autorités. Lakhdar Bouregaa, 86 ans, ancien maquisard et grand baroudeur depuis l’Indépendance, a été incarcéré dimanche 30 juin à Alger.
Les députés ont élu mercredi 10 juillet Slimane Chenine (alliance Nahda-Adala-Bina) à la présidence de l’Assemblée populaire nationale (APN), une semaine après la démission de Mouad Bouchareb. Pressenti depuis plusieurs jours, le secrétaire général du FLN Mohamed Djemai a finalement retiré sa candidature après une longue journée de tractations. Explications.
Encouragée par le président intérimaire Abdelkader Bensalah, la conférence nationale s’est réunie samedi 6 juillet à Alger, en présence de personnalités politiques et de la société civile. Le coordinateur de l’initiative, l’ex-ministre Abdelaziz Rahabi, dresse pour Jeune Afrique un bilan de ce premier rendez-vous.
Ce mardi 9 juillet marque la fin de l’intérim de 90 jours confié à Abdelkader Bensalah, suite à la démission début avril du président Abdelaziz Bouteflika. Si une révision constitutionnelle ou la proclamation de l’état d’urgence pourrait donner une légitimité juridique à la prolongation de son mandat, les autorités semblent privilégier une rallonge de fait.
Saïd Barkat, ancien ministre notamment de la Solidarité nationale, a été placé lundi 8 juillet sous mandat de dépôt par le juge enquêteur de la Cour suprême algérienne. À la prison d’El Harrach, dans la banlieue est d’Alger, il rejoint plusieurs hauts dignitaires incarcérés pour des faits de corruption et de dilapidation présumées.
L’ex-ministre de la Culture Azzedine Mihoubi est pressenti pour prendre la succession d’Ahmed Ouyahia à la tête du Rassemblement national démocratique (RND), à l’occasion d’une réunion extraordinaire de son conseil national qui doit se tenir samedi à Alger. Certains, comme l’ex-porte-parole Seddik Chihab et le membre fondateur Belkacem Mellah, ne l’entendent pourtant pas de cette oreille.
Cette année, les Algériens ont fêté le 57e anniversaire de leur indépendance dans un contexte particulier. Quatre mois après le début du mouvement qui a vu la chute de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, ils réclament toujours la fin du « système » et l’instauration d’un État de droit.
Une nouvelle conférence nationale est programmée samedi 6 juillet en Algérie. Si le président par intérim Abdelkader Bensalah s’est prononcé mercredi en faveur d’un dialogue indépendant de l’État et de l’armée, des voix s’élèvent pour dénoncer le peu de marge de négociation et un contexte de répression inapproprié.
Tandis que le pouvoir intensifie la répression du mouvement de contestation en multipliant les arrestations, les syndicats des travailleurs et des patrons ont changé de tête. Un simple « ravalement de façade », estime une partie de l’opposition et de la société civile, qui dénonce des « méthodes d’intimidation anciennes ». Décryptage.
Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN) Mouad Bouchareb a démissionné mardi 2 juillet. Élu en octobre dernier, il était contesté à la fois dans l’hémicycle, par la rue et au sein de son propre parti, le Front de libération nationale (FLN).
Au moins 18 manifestants ont été interpellés depuis vendredi en Algérie pour avoir brandi des drapeaux amazigh. Si l’atteinte à l’unité nationale est avancée par la justice – semblant répondre à une injonction du général Gaïd Salah – , la société civile et l’opposition dénoncent un arbitraire visant à semer la division.
Quatre mois après le début de la révolution algérienne, l’écrivain et journaliste Kamel Daoud fustige la génération des pères fondateurs accrochée au pouvoir, appelle à traduire en justice son chef déchu et esquisse les contours d’une transition démocratique. Interview.