L’ancien président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), arrêté fin mars alors qu’il tentait de se rendre en Tunisie, est actuellement en détention provisoire dans une cellule individuelle de la prison d’El Harrach, à Alger.
Ali Haddad, ex-patron des patrons, mais aussi président du club de football de l’Union sportive de la médina d’Alger (Usma), a été arrêté samedi 30 mars à la frontière algéro-tunisienne. Son incarcération pose de nombreuses questions quant à l’avenir de la puissante écurie de la capitale.
Bouteflika avait mis six mois – entre septembre 2015 et janvier 2016 – pour démembrer et restructurer le Département du renseignement et de la sécurité (DRS). Ahmed Gaïd Salah l’a récupéré en vingt-quatre heures. Dans la foulée de la démission du président, le 2 avril, Athmane Tartag a été démis de ses fonctions de coordinateur des services de sécurité.
Après le départ d’Abdelaziz Bouteflika, l’armée tient la réalité du pouvoir et compte jouer un rôle central d’ici à l’élection présidentielle du 4 juillet. Mais la rue pourrait ne pas l’entendre de cette oreille.
Des magistrats, maillon important de l’organisation des scrutins en Algérie, ont annoncé samedi à Alger qu’ils allaient boycotter la supervision de l’élection présidentielle du 4 juillet, en soutien au mouvement de contestation.
Les intimidations des forces de l’ordre et les déclarations du chef d’état-major de l’armée n’ont pas entamé la volonté populaire de faire tomber l’intégralité du « système ». Vendredi 12 avril, ils étaient encore très nombreux à défiler dans les rues de la capitale et des autres villes algériennes.
Le général Gaïd Salah a mis en garde mercredi contre des « tentatives de la part de certaines parties étrangères » de « déstabiliser le pays ». Si aucun pays n’est explicitement mentionné dans son discours, plusieurs spécialistes expliquent à Jeune Afrique pourquoi le chef d’état-major de l’armée pointerait la France.
L’Algérie tourne timidement la page d’Abdelaziz Bouteflika. Un peu plus d’une semaine après le départ de l’ancien président, le Parlement a désigné mardi le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah à la tête de l’État, respectant à la lettre la Constitution. Pour autant, cette solution, aussi formelle soit-elle, ne risque pas de répondre aux objectifs de la révolte des Algériens.
Le président par intérim algérien Abdelkader Bensalah s’est engagé, mardi dans un discours à la Nation retransmis à la télévision nationale, à organiser dans un délai de 90 jours « un scrutin présidentiel transparent et régulier ».
Le Rassemblement national démocratique (RND), deuxième parti du pays au Parlement et membre de l’alliance présidentielle, est en plein déchirement. Belkacem Mellah, l’un des opposants de longue date au secrétaire général et ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, propose d’organiser un congrès extraordinaire pour désigner le successeur de ce dernier. Entretien.
D’une diplomatie de combat à un certain repli sur soi, d’un exemple de lutte pour l’indépendance à l’obsession de la reconnaissance du Sahara occidental, l’Algérie s’est peu à peu « désafricanisée ». Si le risque de propagation révolutionnaire est faible, le pays n’en inquiète pas moins le reste du continent.
Après le départ du président Bouteflika, nombreux sont ceux qui réclament la démission d’Abdelkader Bensalah, le président du sénat censé assurer son intérim, privilégiant une transition conduite par la société civile. Nora Ouali, membre du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), esquisse pour Jeune Afrique les formes que cette solution pourrait prendre.
Fin connaisseur des rouages économiques euro-méditerranéens, El Mouhoub Mouhoud, vice-président de l’Université Paris-Dauphine, est un observateur privilégié de la situation algérienne. Il est le Grand Invité de l’économie RFI-Jeune Afrique samedi 2 juin sur RFI, à 12 h 10 heure de Paris, 10 h 10 TU.
Les Algériens manifestent vendredi, premier grand rassemblement depuis le départ du président Abdelaziz Bouteflika, pour dire leur refus de toute implication de ses anciens fidèles dans la transition politique.
La nouvelle ère politique qui s’ouvre en Algérie à la suite de la démission mardi 2 avril du président Bouteflika, aux commandes du pays depuis vingt ans, permettra-t-elle d’accélérer la diversification de l’économie afin de réduire la dépendance aux hydrocarbures ? Éléments de réponse avec l’économiste El Mouhoub Mouhoud.
Depuis la démission du président algérien Abdelaziz Bouteflika, dans la soirée du 2 avril, les réactions à l’international se font attendre. Si la France, les États-Unis et la Russie se sont empressés de réagir, les pays arabes affichent, eux, une grande discrétion.
Le président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika a demandé « pardon » aux Algériens dans une lettre « d’adieu » publiée par l’agence officielle APS, tout en assurant avoir gouverné avec « sincérité et loyauté », après son départ du pouvoir sous la pression de la rue et de l’armée.
Quel rôle l’armée va-t-elle jouer dans la transition qui s’annonce ? Quand l’élection présidentielle aura-t-elle lieu ? La démission d’Abdelaziz Bouteflika signe-t-elle vraiment la fin d’un système ? À l’aube d’une ère nouvelle, Jeune Afrique fait le point sur les grandes questions qui se posent à l’Algérie.
Après plusieurs appels du chef d’état-major de l’armée à l’application de l’article 102 de la Constitution, les militaires algériens ont poussé Abdelaziz Bouteflika à quitter sur-le-champ ses fonctions, celui-ci s’exécutant quelques minutes plus tard. Pour le spécialiste de l’armée algérienne Moussaab Hammoudi, il s’agit d’un « coup d’État » qui ne dit pas son nom.
Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre en Algérie, après l’annonce dans la soirée du mardi 2 avril de la démission du président Abdelaziz Bouteflika. Si la plupart des responsables partisans se sont réjouis de la nouvelle, d’autres ont dénoncé la pression des militaires et appelé à rester vigilant.
Le Conseil constitutionnel algérien a acté mercredi 3 avril la vacance du pouvoir, suite à la démission la veille d’Abdelaziz Bouteflika. Les deux chambres du Parlement doivent désormais se réunir pour valider l’intérim confié pour 90 jours au président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Avant une élection présidentielle à la date encore incertaine. Analyse.
La démission d’Abdelaziz Bouteflika de son poste de président, dans la soirée du mardi 2 avril 2019, marque la fin de vingt ans de règne. Elle fait suite à un énième coup de pression de l’armée algérienne, survenu quelques minutes plus tôt, et qui confirme le poids de cette institution dans les jeux de pouvoir algériens.
Après un mois de contestation exemplaire, les Algériens se réveillent, pour la première fois en 20 ans, sans Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays mais, la joie passée, n’entendent pas baisser la garde et veulent désormais obtenir le départ de tout le « système » au pouvoir.
Le président algérien a notifié au Conseil constitutionnel sa décision de mettre fin à son mandat, selon l’agence de presse officielle APS. Cette annonce intervient quelques minutes après que l’état-major de l’armée a sommé Abdelaziz Bouteflika de partir sur-le-champ.
Dans un communiqué publié mardi soir, l’armée rejette le texte diffusé la veille par la présidence, dans lequel Abdelaziz Bouteflika s’engageait à quitter la présidence avant le 28 avril, car elle estime qu’il émane de « forces non constitutionnelles ». L’état-major appelle à « appliquer immédiatement » les articles 7, 8 et 102 de la Constitution, prévoyant la destitution du président.
L’ancien président Liamine Zéroual sort du silence. Dans un texte rendu public mardi, il confirme avoir bel et bien été invité à une rencontre avec l’ex-patron du renseignement, Mohamed Mediène, qui lui a demandé de présider une instance de transition. Une proposition qu’il affirme avoir refusé.
La démission d’Abdelaziz Bouteflika de son poste de président, à moins d’un mois de la fin de son mandat, rappelle des épisodes historiques similaires en Algérie. En effet, le départ anticipé du pouvoir n’est pas inédit : avant lui, Chadli Bendjedid et Liamine Zéroual, deux de ses prédécesseurs, avaient suivi la même démarche.
Le chef de l’État algérien a annoncé lundi qu’il démissionnera avant la fin de son mandat le 28 avril. Il est emporté par le soulèvement populaire qui dure depuis le 13 février, mais aussi par les divisions apparues au grand jour au sein de son camp.