Après le putsch mené le 18 août 2020 par les militaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui a poussé Ibrahim Boubacar Keïta à la démission, l’ancien colonel-major Bah N’Daw a été désigné président de la transition. Le colonel Assimi Goïta, chef de la junte, a pour sa part été désigné vice-président de la transition. Tous les deux ont été investis le 25 septembre et promis que la transition durerait, au maximum, dix-huit mois.
Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Bamako a encore imputé à la France un soutien aux groupes jihadistes du Sahel, mais n’a toujours pas apporté de preuve. Décryptage.
Le gouvernement a adopté, début octobre, un projet de loi consacrant la militarisation de la Police nationale et de la Protection civile. Alors que les autorités revendiquent une mesure permettant de mieux faire face à la situation sécuritaire, certains observateurs y voient un moyen de dissoudre les syndicats.
Moins de neuf mois après avoir pris le pouvoir par les armes, le président de la transition a été contraint à la démission par un groupe d’officiers putschistes. Récit des 48 heures qui ont (à nouveau) fait basculer le pays.
L’organisation ouest-africaine se réunit en urgence ce jeudi en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Plusieurs pays prônent l’adoption de sanctions économiques contre Bamako et Conakry.
Extrêmement discret, le puissant patron de la Sécurité d’État n’en est pas moins un des personnages les plus influents du régime de transition. Portrait.
La Bundeswehr n’avait repris ces opérations de reconnaissance qu’au début de septembre. Berlin avait déjà suspendu à la mi-août l’engagement des soldats allemands après des tensions avec Bamako.
Alors que la Côte d’Ivoire vient de hausser le ton contre le Mali et demande une réunion d’urgence de la Cedeao au sujet de ses 46 militaires toujours retenus, Bamako affirme n’être « nullement concerné ».
L’ancien secrétaire général de la présidence, dans le viseur d’Interpol à la demande de la justice malienne, a été emmené par la police française alors qu’il transitait par l’aéroport Paris-Charles de Gaulle. Il a finalement été relâché au bout de quelques heures. Explications.
Après la libération, le 3 septembre, de trois des 49 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet à Bamako pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État », les discussions se poursuivent intensément concernant le sort du reste du groupe.
Trois jours après l’arrivée de l’armée malienne et de mercenaires de la société russe dans ce village du centre du Mali, plusieurs habitants les accusent de viols et d’agressions sexuelles. Jeune Afrique a recueilli ces témoignages.
Pas encore achevée, la désignation, par tirage au sort, des membres de l’Autorité indépendante de gestion des élections est dénoncée par la classe politique et la société civile.
Longtemps passives face à l’offensive de Moscou, les autorités françaises se sont résolues à riposter. Avec un objectif clair et assumé : dénigrer l’action des Russes et de Wagner en Centrafrique, au Mali et au Sahel.
La nomination du colonel Abdoulaye Maïga pour remplacer, même temporairement, le Premier ministre Choguel Maïga parachève un phénomène de « militarisation » des services de l’État entamé dès 2020.
Il a été nommé Premier ministre par intérim ce dimanche 21 août pour remplacer Choguel Maïga, hospitalisé depuis le 10 août. Contrairement aux autres colonels au pouvoir, Abdoulaye Maïga n’a pas participé aux putschs qui ont secoué le pays. Il était jusque-là ministre de l’Administration territoriale et porte-parole de la junte.
Officiellement, très peu d’informations filtrent sur l’état de santé du chef du gouvernement, une semaine après son hospitalisation. Pourtant, des discussions autour de son évacuation sanitaire sont en cours.
L’armée nationale allemande suspend, « jusqu’à nouvel ordre », l’intervention de ses soldats au Mali, a annoncé Berlin ce vendredi 12 août. Une décision qui survient alors que Bamako bloque les rotations des contingents étrangers.
Le Trésor malien lance ce 9 août un emprunt de 270 milliards de F CFA, un mois après la levée des sanctions économiques et financières imposées par la Cedeao. Mais quelles sont ses chances de réussite ?
Ce mercredi 3 août, des figures du M5-RFP, dont est issu le Premier ministre, ont annoncé ne plus reconnaître l’autorité de celui-ci au sein de leur mouvement. Une déclaration qui isole un peu plus Choguel Kokalla Maïga, déjà très contesté par la classe politique.
La Cour suprême du Mali a émis, le 25 juillet, des demandes de mandats d’arrêt internationaux à l’encontre des quatre hommes. Tous installés à l’étranger, ils sont soupçonnés de « faux et usage de faux » et « d’atteinte aux biens publics » dans une affaire d’achat d’équipements militaires. JA a mené l’enquête.
Plus de deux semaines après l’interpellation des 49 militaires ivoiriens à Bamako, la Minusma reconnaît que certaines procédures « n’ont pas été suivies ». Un début de réponse qui peine encore à faire la lumière sur la situation.
L’armée malienne a affirmé dimanche 24 juillet avoir « déjoué » une nouvelle attaque contre un camp militaire du centre du pays, deux jours après celle qui a visé la ville-garnison de Kati, aux portes de Bamako.
Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque suicide visant Kati, cœur de l’appareil militaire malien, aux portes de Bamako.
Tandis que la Coordination des mouvements de l’Azawad s’inquiète de « l’abandon de la mise en œuvre de l’accord » d’Alger, le dialogue semble plus que jamais rompu avec Bamako. Entretien avec Ferdaous Bouhlel, chercheuse spécialiste du Sahel.
En Afrique de l’Ouest, les militaires ont ravivé le souvenir de leur rôle politique. Si la prise du pouvoir peut conduire à l’instauration d’un régime autoritaire, la junte peut aussi permettre l’ouverture du champ politique à toutes les forces.
Le ministère des Affaires étrangères malien « invite » Olivier Salgado à quitter le Mali sous soixante-douze heures. La mesure fait suite à l’une de ses déclarations sur les 49 soldats ivoiriens interpellés à Bamako le 10 juillet.
Les sujets de tension s’accumulent entre la mission de stabilisation de la paix de l’ONU, chapeautée par le Mauritanien El-Ghassim Wane, et le gouvernement malien. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, Bamako dénonce les « agendas cachés » de la communauté internationale.
Quatre jours après l’arrestation de 49 militaires ivoiriens, considérés comme des « mercenaires » par Bamako, les arrivées et départs de Casques bleus déployés dans le pays sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.
Employés des Nations unies mais soupçonnés par le Mali de vouloir déstabiliser les autorités de transition, les soldats ivoiriens ont été arrêtés à leur arrivée à Bamako. Abidjan soutient qu’il s’agit de militaires envoyés dans un cadre légal.
Réunis à Accra, au Ghana, ce 3 juillet, les chefs d’État de l’institution sous-régionale ont levé les sanctions économiques et financières imposées depuis janvier. Une décision saluée par la classe politique de Bamako, qui appelle à tout faire pour un retour à l’ordre constitutionnel.