Après le putsch mené le 18 août 2020 par les militaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui a poussé Ibrahim Boubacar Keïta à la démission, l’ancien colonel-major Bah N’Daw a été désigné président de la transition. Le colonel Assimi Goïta, chef de la junte, a pour sa part été désigné vice-président de la transition. Tous les deux ont été investis le 25 septembre et promis que la transition durerait, au maximum, dix-huit mois.
Devant les difficultés engendrées par l’embargo de la Cedeao, le Grain, une organisation de la société civile, presse l’État d’accélérer les réformes. Entretien avec son président, également fondateur du groupe hôtelier Azalaï.
Huit mois après avoir pris ses fonctions, le Premier ministre malien devait faire le bilan de son action face au Conseil national de transition. Il est apparu plus posé et moins va-t-en-guerre, et a promis des élections dans deux ans.
L’ancien ministre ivoirien défend son bilan à la tête de la Commission de l’organisation ouest-africaine. Et justifie la décision controversée d’imposer des sanctions économiques au régime putschiste de Bamako.
Bamako n’a toujours pas accès à ses avoirs financiers gelés, en dépit de la décision en sa faveur de la Cour de justice de l’UEMOA. Le bras de fer qui oppose le pays aux instances ouest-africaines menace de virer à l’imbroglio politico-juridique.
Solidaire d’Assimi Goïta et des autorités de transition maliennes, sous le coup de l’embargo de la Cedeao depuis janvier, la junte guinéenne de Mamadi Doumbouya a gardé ses frontières avec le Mali ouvertes et entend en profiter pour réhabiliter le corridor entre les deux pays.
L’ACTU VUE PAR. Chaque samedi, Jeune Afrique invite une personnalité à décrypter les sujets d’actualité. Ancien représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, le diplomate algérien jette un regard sans complaisance sur les transitions militaires de la région.
Ces deux dernières années, des militaires ont pris le pouvoir en Guinée-Conakry, au Mali et au Burkina Faso, dans un contexte sécuritaire dégradé. Mais d’autres facteurs, notamment la grogne sociale, permettent d’expliquer le renversement des gouvernements en place.
Face à la grave détérioration de l’état de santé de l’ancien Premier ministre, ses proches n’ont cessé de demander son évacuation à l’étranger. Assimi Goïta n’a pas voulu en entendre parler, laissant mourir un détenu qui ne cachait pas ses ambitions politiques.
Face à un Assimi Goïta qui refuse de céder le pouvoir, les chefs d’État ouest-africains avaient pris des sanctions fortes contre Bamako le 9 janvier dernier. Celles-ci viennent d’être suspendues par la Cour de justice de l’UEMOA.
Suspensions de médias étrangers, attaques contre la presse malienne, défense d’un journalisme « patriotique » soutenant les autorités… À Bamako, la liberté d’informer est de plus en plus menacée.
Après de fortes tensions, les discussions reprennent entre la Cedeao et la junte malienne. Celle-ci souhaite faire une nouvelle proposition à Goodluck Jonathan, le médiateur ouest-africain, arrivé ce 18 mars à Bamako.
Résultats du groupe, pression fiscale sur les télécoms, concurrence de la start-up Wave, développement de nouveaux services financiers… Le directeur général du groupe sénégalais dévoile sa feuille de route 2022 et répond aux questions de Jeune Afrique.
Les mauvaises idées naissent-elles au Mali ? La question est probablement injuste et outrancière dans le cas d’un pays confronté à des choix impossibles. Mais dans le domaine économique, les décisions de Bamako « interrogent ».
Menées, selon certaines sources, par plusieurs centaines de jihadistes, l’attaque a fait au moins 27 morts et de nombreux blessés au sein des Forces armées maliennes, au moment où la France a annoncé la fin de l’opération Barkhane. L’armée malienne ne cesse depuis des semaines de proclamer des succès contre les terroristes.
Au moment où les tensions sont au plus haut entre Paris et Bamako, une organisation de la société civile malienne accuse le ministre français des Affaires étrangères de « complicité de prise illégale et favoritisme » dans l’attribution du marché de confection des passeports biométriques maliens.
Vouée aux gémonies par une rue ouest-africaine chauffée à blanc par des « sauveurs » en treillis, la Cedeao n’a pas toujours démérité. Et peut s’enorgueillir d’avancées réelles.
Une conversation téléphonique non authentifiée, attribuée au président ivoirien et à l’ex-Premier ministre malien, agite la scène politique et judiciaire malienne. On y entend deux hommes échanger sur la position « intenable » du gouvernement de Bamako.
L’ACTU VUE PAR. Chaque samedi, Jeune Afrique invite une personnalité à décrypter des sujets d’actualité. Christopher Fomunyoh, directeur Afrique du NDI, think tank américain, analyse les causes profondes de la crise politique et sécuritaire que traverse l’Afrique de l’Ouest.
Les prises de pouvoir successives en Afrique suscitent la naissance de fausses nouvelles. La confusion enfantant la confusion, celles-ci se propagent sur les réseaux sociaux…
Bamako exige le départ des forces spéciales danoises qui ont rejoint Takuba mi-janvier. La raison ? Un non-respect des protocoles en vigueur. Ce dont Copenhague se défend.
Comment l’UE réagit-elle au coup d’État au Burkina ? Va-t-elle emboîter le pas à la Cedeao et sanctionner le Mali ? Entretien avec Emanuela Claudia Del Re, représentante de l’UE pour le Sahel, à la veille d’un sommet entre la diplomatie européenne et les pays du G5 Sahel.
Cette semaine, une délégation de la junte malienne a entamé une tournée de « remerciements » en Guinée, en Mauritanie et en Algérie. Une offensive diplomatique – et économique – auprès des pays qui continuent de soutenir Bamako.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale et de plusieurs villes du pays, ce vendredi 14 janvier, pour dire non aux sanctions drastiques imposées par la Cedeao. Des manifestants qui ont répondu à l’appel des autorités de transition.
Alors que le Premier ministre fait face à de sévères sanctions de la Cedeao, sa gestion de la transition est de nouveau vivement remise en question par le mouvement dont il est issu. Explications.
En Afrique de l’Ouest, les sanctions décidées par la Cedeao sont loin de faire l’unanimité. Nombre de militants panafricanistes et anti-impérialistes expriment ouvertement leur solidarité avec les Maliens.
L’Algérie entend proposer de nouveau ses bons offices au Mali. Sa stratégie : sortir la junte au pouvoir de son isolement, tout en plaidant pour une transition courte.
Pékin et Moscou ont fait front, mardi 11 janvier, pour empêcher l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution, présentée par la France, soutenant les sanctions imposées par la Cedeao au Mali.