Après le putsch mené le 18 août 2020 par les militaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui a poussé Ibrahim Boubacar Keïta à la démission, l’ancien colonel-major Bah N’Daw a été désigné président de la transition. Le colonel Assimi Goïta, chef de la junte, a pour sa part été désigné vice-président de la transition. Tous les deux ont été investis le 25 septembre et promis que la transition durerait, au maximum, dix-huit mois.
Lundi 8 novembre, les autorités maliennes ont officialisé auprès de la Cedeao leur volonté de reporter les élections prévues le 27 février 2022. Désormais, Bamako va devoir faire avec les sanctions de l’organisation et le mécontentement d’une partie de la classe politique.
La suspension de Bamako et Conakry de l’Agoa – le cadre législatif régissant les échanges entre les États-Unis et le continent – n’aura pas les répercussions économiques que d’aucun prédisent. Explications.
Réunis le 7 novembre à Accra, les chefs d’État et de gouvernement de l’organisation sous-régionale ont, entre autres, imposé des sanctions individuelles aux « membres des autorités et des autres institutions de la transition » à Bamako.
C’est l’un des plus éphémères présidents de l’Assemblée nationale du Mali. Arrêté en août 2020 en même temps qu’Ibrahim Boubacar Keïta, son mentor, Moussa Timbiné a créé son mouvement politique en juillet dernier.
Le plus vieux parti politique du Mali s’est choisi un nouveau chef, le 18 octobre. Marimantia Diarra a sèchement battu Tiémoko Sangaré, le président sortant auquel les militants reprochaient d’avoir relégué l’Adema au second plan.
Report des élections, crise avec la France, alliance avec la Russie… Cinq mois après sa nomination, le Premier ministre malien a reçu « Jeune Afrique ». Choguel Kokalla Maïga n’élude aucun des nombreux sujets qui fâchent.
Les élections présidentielle et législatives qui doivent marquer la fin de la transition sont toujours prévues en février 2022. Mais, pour avoir un réel espoir de sortir le Mali de la crise, le processus électoral doit être modernisé.
Le Premier ministre malien a accusé samedi 25 septembre la France d’un « abandon en plein vol » avec sa décision de retrait de la force Barkhane. La Russie a confirmé que Bamako avait approché « des sociétés privées russes ».
LE MATCH. Après Soumeylou Boubeye Maïga, placé sous mandat de dépôt, l’affaire de l’avion présidentiel d’IBK a fait une nouvelle victime : Cheick Mohamed Chérif Koné, limogé de son poste à la Cour suprême, après avoir perdu le bras de fer qui l’opposait au procureur général, Mahamadou Timbo.
Officiellement, les élections présidentielle et législatives sont toujours prévues en février 2022. Mais plusieurs personnalités soupçonnent les autorités de vouloir gagner du temps et de détourner l’attention.
Incarcéré vendredi 3 septembre pour son rôle présumé dans la sanglante répression des manifestations anti-IBK de juillet 2020, le commissaire Oumar Samaké a été étrangement libéré. Après d’âpres négociations, il a accepté de retourner en prison.
Un commandant de la Force spéciale antiterroriste (Forsat), Oumar Samaké, a été écroué vendredi pour le rôle présumé qu’il a joué dans la répression sanglante des manifestations de juillet 2020. Mais il a été relâché au bout de quelques heures sous la pression de policiers en colère.
Les autorités maliennes ont levé « toutes les mesures restrictives » imposées aux anciens président et Premier ministre de transition Bah N’Daw et Moctar Ouane, évincés le 24 mai par les militaires et depuis maintenus en résidence surveillée selon leur entourage, a annoncé la Cedeao vendredi.
Dispositif sécuritaire, gouvernance, corruption… Le Premier ministre Choguel Maïga déploie une feuille de route ambitieuse qui laisse certains observateurs dubitatifs.
Le ministre malien des Affaires étrangères est l’un des acteurs de premier plan de cette dernière phase de transition. Et le chef de l’État, Assimi Goïta, espère bien bénéficier du carnet d’adresses de ce diplomate chevronné pour redorer son image sur la scène internationale.
Situation sécuritaire, assises nationales proposées par Choguel Maïga, prise du pouvoir par Assimi Goïta, calendrier électoral, loi d’amnistie pour les putschistes… Spécialiste des questions électorales et de gouvernance, Ibrahima Sangho, qui préside la coalition Synergie 22, livre un constat sans concession sur la situation politique du Mali.
À quoi va servir le dialogue national que le Premier ministre malien veut organiser d’ici septembre ? Pour certains, il s’agit d’un prétexte pour prolonger la transition.
Si le récent coup d’État au Mali a été unanimement condamné, au Tchad, la prise du pouvoir des militaires après le décès du président Idriss Déby Itno n’a pas suscité le même émoi. Un paradoxe embarrassant.
Un projet de loi d’amnistie sera bientôt présenté devant le CNT, l’organe législatif de la transition. Le texte prévoit qu’Assimi Goïta, président de transition, et les membres l’ex-CNSP, l’ancienne junte qui tient une partie du pouvoir à Bamako, ne pourront pas être poursuivis en justice.
Procureur intransigeant réputé « incorruptible », Mahamadou Kassogué vient d’être nommé ministre de la Justice. Au grand dam de ses détracteurs, qui l’accusent de s’être laissé séduire par les militaires.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a salué samedi des « évolutions positives » au Mali vers la restauration d’un pouvoir civil après un nouveau putsch en mai mais a exigé davantage de progrès pour réintégrer le pays dans ses instances.
Quelles seront les conséquences du retrait des soldats français de l’opération Barkhane sur la situation sécuritaire au Mali ? Quelles raisons ont poussé Emmanuel Macron à choisir cette nouvelle stratégie dans le Sahel ? Chercheur au Centre FrancoPaix, Marc-André Boisvert livre son analyse.
Avant d’accéder au cœur du pouvoir, le chef du gouvernement s’est entouré d’hommes aux parcours politiques très différents, dont certains ont été nommés ministres le 11 juin.
Il a fallu cinq jours au nouveau Premier ministre pour former son gouvernement. Plusieurs militaires membres de l’ex-CNSP y figurent. Parmi les entrées remarquées, celle du procureur anticorruption Mahamadou Kassogué, nommé à la Justice.
Assimi Goïta, Bah N’Daw, dialogue avec les jihadistes, Barkhane, relation avec la France, avec la Russie… L’ancien président du Haut conseil islamique du Mali et ancienne « autorité morale » du M5-RFP livre son analyse des principaux sujets qui agitent le Mali.
Le chef de la junte qui a successivement renversé Ibrahim Boubacar Keïta et Bah N’Daw a prêté serment ce lundi 7 juin à Bamako. Il devient officiellement le nouveau président de la transition.
Reçue au palais présidentiel par le colonel Assimi Goïta, désormais président de la transition, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a conditionné son soutien à une série d’exigences.