Le candidat arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle n’en finit pas de susciter fantasmes et questions. Sa fulgurante ascension, sans parti politique, éveille parfois la suspicion. Comment les soutiens de Kaïs Saïed se sont-ils structurés ? Enquête.
Avec 52 sièges sur 217, le parti Ennahdha est arrivé en tête des législatives de dimanche. Il demeure toutefois loin des 109 voix requises pour pouvoir bâtir une majorité.
Incarcéré depuis le 23 août à la prison de la Mornaguia, près de Tunis, Nabil Karoui, candidat qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle, a été libéré mercredi 9 octobre.
De son frère, associé en affaires, à sa femme, qui mène campagne pour lui depuis son incarcération, en passant par ses soutiens politiques et les collaborateurs de son groupe audiovisuel, Jeune Afrique vous présente les fidèles qui gravitent autour du candidat qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle.
Nombre de Tunisiens qui ne souhaitent pas voter pour Nabil Karoui au second tour de la présidentielle hésitent encore à soutenir Kaïs Saïed. En cause, entre autres, le rapport de ce dernier aux libertés individuelles et à la religion. Beaucoup l’appellent à éclaircir son positionnement. Jeune Afrique l’a interviewé et a confronté ses réponses.
Claire et limpide. L’analyse des résultats du premier tour de la présidentielle du 15 septembre ne laisse aucune place au doute. Les partis dits modernistes ou progressistes ont été purement et simplement laminés. Et ce n’est ni un hasard ni une lubie d’électeur.
Le parti Ennahdha arriverait en tête des élections législatives du 6 octobre, mais loin de ses scores habituels, selon les premières estimations qui le créditent de 17 % à 18 %. Lors de ce scrutin, d’autres listes conservatrices ont gagné du terrain. Les secondes pourront-elles pour autant s’allier avec le premier ? Analyse.
Victoire relative des islamistes d’Ennahdha, débâcle des partis centristes, des modérés et de la gauche, casse-tête pour la nomination du futur chef du gouvernement… Jeune Afrique vous résume les sept principaux enseignements – et inquiétudes – après les élections législatives du dimanche 6 octobre.
Deux partis rivaux, Ennahdha et la formation du finaliste à la présidentielle incarcéré Nabil Karoui, ont tous deux assuré être arrivé en tête des législatives dimanche en Tunisie, qui devraient déboucher sur un Parlement fragmenté en de nombreux petits blocs.
Le candidat à la présidentielle en Tunisie Kaïs Saïed a annoncé samedi qu’il cessait de faire campagne pour le second tour afin de respecter l’égalité des chances avec son adversaire Nabil Karoui, en prison depuis fin août.
Les Tunisiens élisent dimanche leurs députés lors d’un scrutin qui pourrait signer, dans la même dynamique que la présidentielle, le rejet des partis établis, conduisant à un Parlement écartelé entre une multitude de formations novices.
Arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle, Kaïs Saïed se targue de ne pas avoir de parti et de ne chercher l’appui d’aucune formation politique. Des listes indépendantes se sont pourtant structurées autour de lui. Explications.
En parvenant, dans un contexte politique difficile, à organiser dans les délais le premier tour du scrutin présidentiel anticipé, le patron de l’Isie est devenu l’une des personnalités les plus en vue de Tunisie.
Je ne vais pas commenter la présidentielle tunisienne en cours. D’abord parce qu’elle me donne des cauchemars, ensuite parce que j’aurais l’impression de vous abreuver de Tunisie, là où vous attendez légitimement de votre journal qu’il vous parle d’autre chose.
Qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle tunisienne, Nabil Karoui – associé à son frère Ghazi – est à la tête d’un conglomérat qui s’étend de la télévision à la publicité, en passant par la téléphonie et internet. Quelles sont l’origine et la stratégie de cet empire familial, aujourd’hui au cœur des poursuites judiciaires contre le candidat ? Enquête.
Comme chaque lundi de cette année universitaire 2011-2012, l’amphithéâtre 14 de la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis fait salle comble. Sur les bancs, des étudiants venus assister au cours de Kaïs Saïed. J’en faisais partie.
Prises en étau entre les deux tours de la présidentielle anticipée, éclipsées par le duel Karoui-Saïed, les législatives du 6 octobre sont pourtant capitales.
Les médias du monde entier s’intéressent en ce moment à ce qu’il se passe en Tunisie ; ils en parlent presque tous les jours, mais la situation y est si complexe que l’on s’y perd.
Arrivé en tête du premier tour de la présidentielle, ce professeur de droit constitutionnel au profil monacal intrigue par son orientation à la fois conservatrice et progressiste. JA est allé à la rencontre de cet ovni politique qui inquiète les uns et rassure les autres.
S’ils se sont côtoyés à l’université où Kaïs Saïed était assistant, le constitutionnaliste Yadh Ben Achour assure qu’il n’entretient pas de relations personnelles avec le candidat, et appelle ce dernier à clarifier des points de vue qu’il estime ambigus sur plusieurs sujets de fond.
Kaïs Saïed, arrivé en tête du premier tour de la présidentielle, intrigue. Régulièrement décrit comme un candidat intègre, honnête et « propre », l’homme et son programme n’en interrogent pas moins nombre de Tunisiens, qui hésitent à voter pour lui au second tour. Ses promesses pourraient-elles résister à l’épreuve de la réalité ?
Quel dur et amer réveil ! Nous sommes au lendemain des résultats du premier tour de la présidentielle et la gifle a été olympique. Les traces de celle-ci se voyaient aussi bien sur les visages des politiciens que sur les derrières des médias. Personne ne l’a sincèrement vu venir, excepté certains instituts de sondage.
D’après nos informations, certains candidats ont tenté de faire annuler l’élection présidentielle, dont le premier tour s’est tenu dimanche 15 septembre, en mettant notamment la pression sur l’Instance électorale.
Une semaine après le premier tour de l’élection présidentielle, la Choura d’Ennahdha – le conseil consultatif du parti islamiste – a annoncé son soutien à Kaïs Saïed, le candidat arrivé en tête. Quelle stratégie sous-tend cette décision ? Analyse.
Entre abstention record et « dégagisme », voici venu le temps des ovnis politiques. Vulgaires populistes pour les uns ; vrais révolutionnaires pour les autres, tout oppose Kaïs Saïed et Nabil Karoui, les deux candidats qui s’affronteront dans les urnes pour le second tour.
Trublion de la classe politique, ce magnat des médias, inculpé pour fraude fiscale et incarcéré depuis le 23 août, s’est qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle. Portrait d’un businessman aussi controversé que populaire.
Je suis triplement tunisienne. Femme, avocate et citoyenne, je parle à cœur ouvert. Le second tour de la présidentielle en Tunisie met le pays face à un risque aussi grave qu’inédit.
Arrivé troisième avec 12,9 % des suffrages, Abdelfattah Mourou a reconnu mardi sa défaite au premier tour de l’élection présidentielle, et salué les vainqueurs Kaïs Saïed et Nabil Karoui. Pour les cadres de son parti, Ennahdha, c’est désormais l’heure du bilan.
Diabolisés par les partis et les leaders d’opinion, les instituts de sondage n’en ont pas moins annoncé, deux jours avant la proclamation officielle des résultats par l’Instance électorale, le bon ordre d’arrivée des candidats lors du premier tour de l’élection présidentielle.
L’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a proclamé mardi les résultats officiels du premier tour de l’élection présidentielle, confirmant les sondages qui donnaient les candidats Kaïs Saïed et Nabil Karoui qualifiés pour la seconde manche.