Si les résultats définitifs ne sont pas encore connus, le second tour du scrutin présidentiel devrait opposer Kaïs Saïed à Nabil Karoui. Un véritable coup de théâtre sur la scène politique tunisienne, tant il marque l’échec de la gouvernance menée par l’exécutif sortant.
Quelque sept millions d’électeurs tunisiens étaient appelés aux urnes ce dimanche 15 septembre, pour désigner les deux candidats – parmi les 26 en lice – qualifiés pour le second tour du scrutin présidentiel. Si plusieurs instituts de sondage ont avancé les noms de Kaïs Saïed et de Nabil Karoui, l’Instance électorale n’a pas encore proclamé de résultats officiels.
Chadlia Caïd Essebsi, veuve de l’ex-président tunisien Béji Caïd Essebsi – décédé le 25 juillet dernier – , s’est éteinte à l’âge de 83 ans, alors que sept millions d’électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche pour élire le successeur de son défunt mari.
Alors que la dette publique tunisienne est passée de 40 % à 80 %, les organismes financiers internationaux attendent du nouveau gouvernement des propositions précises et le lancement de réformes, explique Hakim El Karoui, fondateur du cabinet de conseil stratégique Volentia.
La présidentielle représente un enjeu majeur pour le pays mais aussi pour ses partenaires et amis. De Washington à Abou Dhabi en passant par Paris, Bruxelles, Alger et Rabat, tous les regards sont rivés, ce 15 septembre, sur le déroulement de l’élection à la magistrature suprême dans l’unique vraie démocratie issue du Printemps arabe.
Dimanche 15 septembre, plus de sept millions d’électrices et d’électeurs tunisiens sont appelés aux urnes pour désigner leur futur président, sur fond de suspicion et d’incertitude. La mort du président de la république Béji Caïd Essebsi, le 25 juillet dernier, a chamboulé le calendrier électoral, faisant passer la présidentielle avant les législatives fixées le 6 octobre prochain.
À la veille du silence électoral précédant le jour du scrutin présidentiel, Baccar Gherib, professeur d’économie politique à Jendouba et militant de gauche, revient sur la redistribution des cartes après le décès du président Caïd Essebsi, et exprime ses inquiétudes sur la nouvelle configuration du paysage politique tunisien.
Arrêté le 23 août, Nabil Karoui est le grand absent du débat présidentiel. Depuis sa cellule de la prison de la Mornaguia, près de Tunis, le favori du premier tour a confié à Jeune Afrique sa frustration de ne pas pouvoir s’impliquer directement dans la campagne, mais aussi sa colère contre le complot qu’il estime ourdi contre lui. Entretien.
Majoritairement originaires du Sahel après l’indépendance, les dirigeants tunisiens, depuis la révolution de 2011, proviennent de plus en plus de la capitale Tunis. Les candidats à l’élection présidentielle de dimanche ne dérogent pas à cette nouvelle tendance. Avec quelle conséquence sur le vote ? Analyse.
La détention du candidat à la présidence Nabil Karoui a renforcé les craintes de règlements de comptes, voire de retour des violences politiques en Tunisie. Si des partis appellent à moraliser la vie politique, une initiative gouvernementale en ce sens n’a pas encore abouti.
Jamais la politique n’a occupé un tel espace médiatique et jamais la communication n’a occupé un tel espace politique. Dans les médias de masse ou à travers le web, les politiques s’expriment partout, tout le temps, alors même que la défiance à leur égard a atteint des sommets.
Le constitutionnaliste, chargé de cours à l’université à la retraite, est candidat à l’élection du 15 septembre. En quelques mois, cet indépendant s’est hissé dans le peloton de tête des sondages, sans même avoir de parti ni de réelle équipe de campagne. Il détaille à Jeune Afrique ses objectifs et priorités.
L’entourage du fils de l’ex-président tunisien Béji Caïd Essebsi estime que celui-ci est victime d’une instrumentalisation de la justice orchestrée par l’ex-Premier ministre et candidat à l’élection présidentielle, Youssef Chahed.
Au lendemain du troisième et dernier des débats télévisés, qui ont vu la trentaine de prétendants de la course à Carthage égrener leurs propositions pour le pays, Jeune Afrique revient sur les mesures emblématiques de chacun des candidats phares.
Les événements qui se précipitent, la course électorale qui s’accélère, avec ses multiples coups de théâtre, donnent aux Tunisiens la sensation d’assister à la première d’une fiction incroyable qui mêle, de manière aussi improbable qu’exceptionnelle, des moments dignes des « comics » américains.
À 57 ans, Mehdi Jomâa est candidat pour la première fois à une élection présidentielle, celle du dimanche 15 septembre. De sa stratégie de campagne à son programme économique, en passant par sa vision d’une diplomatie pro-active, l’ex-Premier ministre développe ses ambitions.
À quelques heures du lancement de sa campagne pour la présidentielle, Youssef Chahed, le chef du gouvernement sortant, a rencontré Jeune Afrique. Le candidat défend son bilan et esquisse les nouvelles perspectives qu’il propose pour le pays.
À Tunis, la campagne pour l’élection présidentielle du 15 septembre a commencé. Il faut la vivre de l’intérieur pour véritablement comprendre ce moment rare, étrange et presque fascinant. L’issue en est indécise, paradoxale et sans précédent dans l’histoire du pays depuis la « révolution » de 2011.
Arrêté de façon spectaculaire vendredi 23 août, le candidat à l’élection présidentielle Nabil Karoui est depuis incarcéré à la prison de la Mornaguia. Voici ses conditions de détention.
À une semaine de l’élection présidentielle, huit des 26 candidats en lice ont pris part à un débat politique télévisé. Une expérience inédite qui s’est toutefois avérée décevante.
Ministre de la Défense et fidèle jusqu’à la dernière heure du président Béji Caïd Essebsi, Abdelkrim Zbidi est candidat à l’élection présidentielle du 15 septembre. Dans l’une des ses rares interviews, cet homme discret se confie sur les motivations de sa candidature, sa vision de la fonction présidentielle et les premières mesures qu’il prendrait s’il est élu.
Poids écrasant de la dette, déficits qui se creusent, investissement privé en berne, infrastructures insuffisantes… Faute d’une vision ambitieuse, les promesses du Printemps tunisien sont restées lettre morte, et les opérateurs étrangers s’impatientent.
En 2018, le gouvernement avait présenté 33 projets dont la réalisation était jugée prioritaire. Jeune Afrique fait le point sur cinq réalisations emblématiques.
Alors que les Tunisiens sont appelés aux urnes pour les scrutins présidentiel et législatifs, jamais, depuis son entrée en démocratie en 2011, le pays n’a connu de telles incertitudes.
Dissensions présumées au sein d’Ennahdha, vision de la fonction présidentielle, premières mesures… Abdelfattah Mourou, le premier candidat du parti islamiste à se présenter à une élection présidentielle, répond aux questions de Jeune Afrique.
Youssef Chahed, qui a délégué temporairement ses pouvoirs de Premier ministre pour candidater à la présidence de la République, a tenu son premier meeting de campagne à Tunis, lundi 2 septembre. Il en a profité pour annoncer les grandes lignes de son programme et défendre son bilan.
Depuis sa spectaculaire arrestation, Nabil Karoui, l’homme d’affaires controversé et candidat à la présidentielle du 15 septembre, a vu sa cote de popularité grimper, tandis que la polémique fait rage autour du timing de son interpellation.
Dès ce lundi 2 septembre, les 26 candidats à la présidentielle sont en campagne officielle pour décrocher l’un des deux tickets pour le second tour. Une course aux allures de sprint – la campagne dure treize jours – , avec une place prépondérante accordée à la communication.