Tunisie : ralentissement de la croissance au premier trimestre 2014
La croissance de la Tunisie a ralenti au cours du premier trimestre 2014, s’élevant à 2,2 %, contre 2,7 % à la même période l’an dernier, a annoncé la Banque centrale tunisienne.
La Banque centrale tunisienne a annoncé un ralentissement de la croissance économique du pays. Au premier trimestre 2014, le PIB de la Tunisie a crû de 2,2 % contre 2,7 % à la même période l’an dernier. Cette décélération s’explique par une baisse de régime dans la majorité des secteurs, essoufflement qui a toutefois épargné les activités non-marchandes et l’agriculture, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique tunisien (INS).
La Banque centrale note également la persistance « du taux de chômage à un taux élevé » de 15,2 % selon l’INS, « en particulier pour les diplômés de l’enseignement supérieur » et souligné « la contraction des investissements directs étrangers ». Quant au commerce extérieur, l’export a baissé en volume de 5,8 %, soit une réduction de 3,2 % par rapport à la même période en 2013.
Le pays concentre pourtant son attention sur sa relance économique, trois ans après avoir pris le chemin de la démocratie, suite à la révolution de 2011 qui a entraîné la chute de Zine el-Abidine Ben Ali.
Lire aussi :
La Tunisie lance un emprunt national de 500 millions de dinars
Bond des réservations des touristes français pour la destination Tunisie
La Bourse de Tunis se rapproche d’Alger et de la BRVM
Réformes
Fin avril, le FMI avait annoncé la modification des critères de réalisation des réformes préconisées, à la demande des autorités tunisiennes – critères fixés pour juin 2014.
« Les réformes structurelles ont été ralenties par la crise politique prolongée de l’an dernier », note Min Zhu, le directeur général adjoint de l’institution financière, à l’issue de la réunion du conseil d’administration, notamment sur le plan du chômage qui reste élevé et des déséquilibres budgétaire et extérieur persistants.
Préconisant l’adoption de nouvelles mesures budgétaires, la maîtrise de la masse salariale et la réduction des « subventions énergétiques régressives », le directeur général adjoint du FMi a toutefois souligné l’importance de « préserver les dépenses sociales pendant le rééquilibrage budgétaire ».
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- Doublé par la junte au Mali, Maroc Telecom restera-t-il dans le pays ?
- Chez Itoc au Sénégal, les enfants de Baba Diao revisitent la gouvernance du groupe
- Carburant en Afrique : pourquoi les exportateurs mondiaux jouent des coudes pour a...
- « Neuf des vingt pays qui présentent les taux de croissance les plus forts au mond...
- Sénégal : à quoi doit servir la nouvelle banque de la diaspora ?