Jeune Afrique publie son hors-série annuel Spécial Finance

Classements exclusifs, interviews, portraits… J.A. publie son hors-série annuel et analyse les évolutions d’un secteur en plein développement. De la banque au capital-investissement.

La couverture du hors-série Spécial Finance.

La couverture du hors-série Spécial Finance.

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 13 octobre 2014 Lecture : 1 minute.

Avec une croissance de 0,8 %, le total de bilan en dollars des 200 premières banques africaines aura stagné en 2013, après avoir augmenté de 5,8 % en 2012. Mais cette déception pour la profession est en partie artificielle : elle s’explique très largement par un effet de change défavorable, le rand sud-africain ayant perdu environ un quart de sa valeur par rapport au dollar l’année dernière. Si la monnaie sud- africaine était restée constante, la progression du revenu cumulé des 200 aurait tourné autour de 10 %.

Numéro un africain : Standard Bank

la suite après cette publicité

Sim Tshabalala#000000; margin: 4px; float: left;" />Le numéro un sud-africain reste, cette année encore, l’indétrônable numéro un continental.
Avec un total de bilan de 161,3 milliards de dollars et une présence dans une vingtaine de pays africains, ce géant (il pèse à lui-seul 11% du total de bilan cumulé des 200) est dirigé depuis mars 2013 par Ben Kruger et Sim Tshabalala (photo).

Pièce maîtresse du nouveau hors-série « Spécial Finance » de Jeune Afrique, actuellement en kiosque, le classement exclusif des 200 premières banques du continent a livré ses principaux enseignements.

Dynamisme

Malgré un recul, les institutions d’Afrique australe continuent de dominer très largement le paysage, pesant 45,9 % du total de bilan des 200, suivies des banques d’Afrique du Nord (32,3 %) et d’Afrique de l’Ouest (15,8 %). 

la suite après cette publicité

———————> Cliquez ici pour visualiser le sommaire de ce hors-série <———————

Les institutions d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Est restent en revanche très marginales, avec une part de 6 % dans le total continental. Ces deux dernières régions se révèlent toutefois très dynamiques : le total de l’Afrique centrale a progressé de plus de 10 %, notamment grâce à l’émergence rapide des banques de la RD Congo. Quant à celui de l’Afrique de l’Est, il s’envole de 18 % sur un an.

la suite après cette publicité

La conséquence logique de l’énergie incroyable déployée par les établissements kényans, dont Jeune Afrique s’est fait l’écho dans un reportage fouillé sur l’agency banking. Cette méthode de commercialisation souple (via des prestataires externes) est autorisée depuis quelques années et a largement contribué à l’augmentation phénoménale de l’inclusion financière dans le pays. 

Numéro un en Afrique de l’Ouest : First Bank of Nigeria

Stephen Olabisi OnasanyaLe groupe nigérian reprend la place de numéro un en Afrique de l’Ouest au groupe panafricain (basé au Togo) Ecobank. Avec un total de bilan de 23,8 milliards de dollars, First Bank se classe aussi au 14ème rang africain.
Fort de son succès dans son pays, le groupe dirigé par Stephen Olabisi Onasanya (photo) se déploie ailleurs : en 2013 et 2014, il a finalisé le rachat d’ICB au Ghana, en Sierra Leone, en Guinée, en Gambie et au Sénégal.

Autre preuve du dynamisme du secteur financier, la vertigineuse hausse du total de bilan de quelques banques africaines en 2013 : Standard Bank de Angola, filiale du premier groupe bancaire africain à Luanda, a vu le sien progresser de 135,2 %, tandis qu’Orabank Togo, filiale d’Oragroup, repreneuse de la Banque togolaise de développement (publique), voyait le sien s’envoler de 118,7 %. 

Retour de l’or noir

L’édition 2014 du hors-série présente également quelques autres classements exclusifs : celui des 100 premières compagnies d’assurances africaines et ceux des 50 premières opérations de capital-investissement, de fusion-acquisition et d’opérations boursières.

Sur ces trois derniers fronts, 2013 aura été marqué par le spectaculaire retour en force du secteur pétrolier. En montant, l’or noir a concentré 58% des opérations de fusions-acquisitions, 41 % de celles de private equity. Et la plus grande opération boursière de l’année aura été l’introduction à la Bourse de Toronto d’Oryx Petroleum (pour 406 millions de dollars, soit 295 millions d’euros), une société essentiellement active en Afrique de l’Ouest.

Numéro un en Afrique centrale : BGFI Bank

Henri-Claude OyimaMalgré un total de bilan (environ 6,08 milliards de dollars) qui a stagné en 2013, le groupe basé au Gabon est le seul d’Afrique centrale à figurer parmi les 50 premiers du continent.
Au cours des dernières années, il a grossi très vite : Entre 2010 et 2012, le groupe avait ouvert six filiales et vu son total de bilan bondir de moins de deux milliards en 2009 à plus de six milliards de dollars.

Les perspectives gazières et pétrolières en Afrique de l’Est sont pour beaucoup dans cette évolution : trois des cinq plus grandes opérations d’acquisition en 2013 ont en effet concerné des actifs situés au large du Mozambique et de la Tanzanie.

Record

Seule grande déception de l’année : l’évolution de l’activité sur les places financières africaines. Si les performances des grands marchés ont globalement été positives (à l’exception du Maroc et de la Tunisie), l’Afrique n’aura connu (sur son sol) que dix-huit introductions en Bourse, dont onze sur la seule place de Tunis.

Un chiffre certes en progression par rapport à 2012 (moins d’une dizaine d’introductions) mais dérisoire par rapport à l’intérêt que présente le continent pour les investisseurs internationaux. Les deux plus grandes introductions « africaines » ont d’ailleurs eu lieu sur des Bourses internationales : Toronto et Londres.

Numéro un en Afrique du Nord : National Bank of Egypt

Hisham OkashaMalgré le dynamisme et la taille croissante des banques marocaines, le numéro en Afrique du Nord reste National Bank of Egypt.
La plus ancienne banque d’Egypte (61,2 milliards de dollars de total de bilan) est le premier établissement du continent hors Afrique du Sud.

Autre signe de cet intérêt mondial : l’envolée des émissions obligataires d’État en dollars. En 2013, selon le classement exclusif de Jeune Afrique, compilé avec l’équipe de recherche d’Ecobank, six pays africains ont émis un eurobond, pour une valeur totale de 9,35 milliards de dollars, tandis que la Tanzanie réalisait un placement privé en dollars pour 600 millions. Un record, et la tendance se poursuit en 2014 ! 

——-> Ce numéro spécial est disponible en version digitale dans la boutique de Jeune Afrique. <——-

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires