En période de campagne électorale, pour discréditer leurs adversaires au pouvoir, les candidats agitent souvent le spectre de la banqueroute de l’État. Une rhétorique de la faillite dangereuse, car elle favorise le vote en faveur des extrêmes, selon Fouad Laroui.
La prédation des minerais à l’est de la RDC continue de fragiliser le territoire. Pour le député national Samy Badibanga, il est temps que ces richesses naturelles, qui alimentent la transition énergétique mondiale, financent également le développement du pays.
Depuis l’attaque meurtrière du Hamas contre Israël, le 7 octobre, la moindre critique de la stratégie de riposte mise en place par le régime de Tel-Aviv vaut soupçon d’antisémitisme, au risque d’opposer encore plus juifs et musulmans. Pour Mohamed Salah Ben Ammar, on peut être pro-palestinien et avoir l’antisémitisme en horreur.
Le Rassemblement national a changé de garde-robe et de style mais pas d’idéologie, estime l’ancienne Première ministre du Sénégal, qui appelle les Français d’ascendance africaine et les binationaux africains-français à lui faire barrage dans les urnes.
Le delta du Niger continue de subir de nombreuses attaques d’oléoducs et d’enregistrer des niveaux impressionnants de vol de brut. Deux fléaux qui rebutent évidemment les investisseurs.
Ce 16 juin 2024 sera célébrée la Journée de l’enfant africain autour du thème : « L’éducation pour tous en Afrique : l’heure est venue ». Un défi qui impose d’aller au-delà des mots et des slogans, estime Éric Topona Mocnga, journaliste tchadien.
La vente à des compagnies locales de gisements onshore ne semble pas devoir résoudre les problèmes de fond qui affectent les zones pétrolifères du delta du Niger, dont la pollution.
La Mauritanie est en passe de devenir un important producteur de gaz naturel, ce qui va provoquer un afflux de capitaux étrangers. Nouakchott va devoir gérer au mieux cette affluence pour contrer les problèmes macroéconomiques et de gouvernance, lesquels pourraient compromettre le développement du pays.
Au Maroc, la performance inattendue de l’extrême droite française dans quelques villes du royaume lors des élections européennes laisse perplexe l’écrivain marocain Fouad Laroui.
Après la fin des activités de la Mission de l’ONU dans la province du Sud-Kivu, la protection des habitants incombe désormais exclusivement au gouvernement congolais. Un défi qu’il devra relever en associant la population à ses projets à travers plusieurs mécanismes, dont la protection civile non armée.
La récente mise aux enchères du scooter présidentiel rappelle aux Centrafricains les ratés de la transition de 2013, plombée par une crise politique profonde et le peu d’intérêt de l’ancien chef d’État français pour le sujet.
Du Mali à la Guinée, en passant par le Sénégal, la répression des manifestations se fait trop souvent brutale, voire meurtrière. Les violences des forces de maintien de l’ordre n’illustrent pas la puissance d’un État mais sa faiblesse, assène Amnesty International.
Alors que 50 journalistes de 11 pays viennent de publier une série d’articles dépeignant le Rwanda en régime répressif mais extrêmement soucieux de son image, des universitaires, journalistes et défenseurs de la mémoire du génocide contre les Tutsi font entendre un autre son de cloche.
Soupçonnée de conflit d’intérêt après la publication d’une photo supposée compromettante, la ministre de la Transition énergétique au Maroc est sommée de s’expliquer non pas tant sur le fond de l’affaire que sur sa vie privée. Une injonction inadmissible – à laquelle elle s’est maladroitement pliée – qui trahit, une fois de plus, le profond conservatisme de la société marocaine.
De retour sur une scène politique transformée, toujours inéligible et privé de sa machine de guerre désormais en miettes, l’ancien chef de l’État ivoirien veut se présenter à la présidentielle malgré tout. Une potentielle quatrième candidature qui pose la question du renouvellement générationnel et de l’alternance au sein des formations politiques d’opposition en Afrique.
Parce que ni la gouvernance ni leurs conditions de vie n’ont changé depuis le coup d’État du 5 septembre 2021, nombreux sont les Guinéens qui s’interrogent sur la légitimité et l’intérêt d’une transition qui s’éternise.
Conflits, changement climatique, surendettement, bouleversements géopolitiques : de multiples crises mettent à l’épreuve la viabilité de l’industrie de l’aide. Pour rester pertinents, les bailleurs traditionnels doivent se réinventer et donner plus de voix aux pays en développement et aux marchés émergents, selon Rabah Arezki.
La déclaration finale du forum Investing in African Energy 2024 (IAE), qui s’est tenu à Paris les 14 et 15 mai, souligne que l’Afrique doit faire partie du débat mondial sur la transition énergétique et la justice climatique.
Ce qui ressemble fort à un deux poids deux mesures prévaut quand il s’agit de définir ce qu’est la démocratie, selon qu’on parle de l’Occident ou de l’Afrique.
Dans une région où crises politiques et sécuritaires se succèdent, la transition vers des régimes parlementaires apparaît comme un palliatif au régime présidentiel qui, lui, pousse à une concentration des pouvoirs dommageable pour la stabilité et la prospérité des États.
L’Union africaine célèbre, ce 25 mai 2024, un événement historique : le vingtième anniversaire de son Conseil de paix et de sécurité (CPS). En définissant les objectifs du CPS, les dirigeants africains ont été visionnaires, fins stratèges et ambitieux.
Alors que les tensions diplomatiques se cristallisent entre la France et les pays du Sahel, il est utile de rappeler le rôle fondamental que l’art et la culture jouent dans le rapprochement des peuples.
Dans son discours du 25 avril dernier sur le projet européen, le président français, Emmanuel Macron, appelait à un sursaut stratégique afin d’éviter la mort de l’Europe. Pour Ghazi Ben Ahmed, ce sursaut nécessite aussi la mise en place d’une politique à la fois de contrôle des entrées dans l’UE et d’ouverture des voies légales de migration.
Avec ses 12 millions d’habitants, la capitale est confrontée depuis longtemps à d’insolubles problèmes de gestion des déchets. Un casse-tête que les récentes élections ne résoudront sans doute pas, malgré les promesses en la matière faites par l’ensemble des candidats pendant la campagne.
Selon l’avocate d’affaires Johanna Monthé, les pays francophones du continent peuvent profiter de leur plus grande stabilité face aux mouvements spéculatifs dans la tech africaine.
À travers une formule innovante, le cabinet de conseil a pu brosser le portrait du « family-owned business » performant. De la matière à penser pour les dirigeants africains, où le modèle fleurit.
Plus de treize ans après la crise post-électorale qui l’a ébranlée, la Côte d’Ivoire enregistre de belles performances économiques et est sur le point de remporter le pari de la réconciliation. Mais les dirigeants doivent encore renforcer le sentiment d’appartenance de tous les citoyens.
Depuis plusieurs années, des structures financières non bancaires proposent d’accompagner les étudiants dans leurs démarches pour obtenir un visa d’entrée en France, en leur procurant notamment des garanties financières. Mais gare à l’arnaque…
Presque trente ans après les faits, le meurtre du jésuite frondeur n’a toujours pas été élucidé. Un statu quo révélateur du rôle du politique dans cette tragédie, selon Jean-Claude Djereke, qui invite les religieux camerounais et africains à réclamer justice.
L’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence du Sénégal ouvre sans conteste un nouveau chapitre de l’histoire du pays. Mais pas que. Par ses répercussions, le raz-de-marée qui l’a porté au pouvoir pourrait également annoncer un tournant pour la région entière.