Depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19, une épidémie d’informations contradictoires et de désinformation manipulée se propage aux quatre coins du globe. Si l’Afrique est jusqu’ici le continent le moins touché par le virus, elle ne résiste pas à la fièvre des fake news.
En imposant des mesures restrictives dès le début du mois de mars et en communiquant très vite auprès de la population, le Maroc a su limiter la propagation du virus, estime le professeur Mohammed Amine Serghini, de l’Université Ibn Zohr d’Agadir.
Des actions de sensibilisation doivent être menées auprès des femmes africaines, véritables maillons forts de notre société et vecteurs potentiels de transmission du Covid-19.
L’ensemble des pays musulmans a désormais entamé le mois de ramadan. Entre l’état d’urgence sanitaire au Maroc, les couvre-feux généralisés en Algérie et en Tunisie, et les craintes sanitaires et économiques, force est de constater que ce mois sera bien singulier. Et singulier ne signifie pas moins exaltant, ou plus difficile.
Protection des populations civiles, acheminement de l’aide humanitaire, soutien à la mise en œuvre de l’accord de paix du 6 février 2019… En pleine crise sanitaire, la Minusca poursuit ses missions. Et veille notamment à l’organisation d’élections générales transparentes et pacifiques, assure Mankeur Ndiaye, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Centrafrique.
Contrairement à ceux qui, comme Macky Sall et Emmanuel Macron, prônent l’annulation de la dette des pays africains pour faire face à la pandémie de coronavirus, le ministre béninois de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, estime que d’autres approches doivent être privilégiées.
Les réponses économiques et sanitaires au Covid-19 en Afrique risquent de sacrifier les jeunes pousses et les petites et moyennes entreprises, indispensables pour l’emploi et la relance après la crise. Il est possible d’éviter ce piège.
La polémique déclenchée par une note controversée émanant d’un centre d’analyse français a montré une chose : il est urgent, en Afrique, de structurer et de renforcer, nous aussi, nos lieux et institutions de production de savoirs, d’idées, d’analyses, et de les mettre au service de la défense de l’intérêt des populations africaines.
En 20 ans de règne, Paul Kagame aura acquis une influence et une notoriété sans commune mesure avec la taille de son « petit pays », ressuscité au lendemain d’un génocide. Une longévité souvent critiquée mais qui ne dit pas l’essentiel sur le rapport que cet homme secret entretient avec le pouvoir : la capacité qu’il offre de transformer en profondeur la société.
Après avoir compté ses morts, le continent devra faire face à un défi encore plus grand, celui de relever une économie déjà fébrile, de redresser un continent fragile et de faire entrer définitivement l’Afrique sur la voie de la croissance inclusive et durable.
Plutôt que de reproduire, comme à leur habitude, les réponses occidentales à la pandémie de coronavirus, les pays du continent seraient mieux inspirés de se tourner vers l’exemple asiatique. Voire, pourquoi pas, d’inventer des réponses spécifiquement africaines.
En ces temps de pandémie, la mise en quarantaine de certaines zones géographiques empêche de hauts responsables africains d’aller se soigner loin de leurs systèmes de santé rudimentaires…
Pour endiguer la pandémie de coronavirus, l’Europe a choisi de se confiner et l’Afrique lui a emboîté le pas. Le problème se pose pourtant en termes bien différents, selon que l’on habite à Paris ou Abidjan. Il est temps que nos dirigeants fassent preuve d’indépendance et d’originalité, et proposent enfin une véritable éducation populaire.
À la différence de Hillary Clinton en 2016, Joe Biden, désormais ultra-favori à l’investiture démocrate, sait qu’il ne peut se passer du soutien des partisans de Bernie Sanders. Face à lui, Donald Trump est plus affaibli que jamais. Reste à savoir si l’élection se déroulera à la date prévue…
L’Afrique ne dispose certes pas de systèmes sanitaires aussi perfectionnés que ceux des pays du Nord. Mais elle connaît les risques que représente une épidémie. Très vite, certains pays ont su prendre des mesures vigoureuses et mutualiser leurs efforts.
L’avocat marseillais Serge Pautot revient sur plus de trente ans d’amitié et de lutte pour la défense des intérêts des footballeurs africains aux côtés de Pape Diouf, décédé du coronavirus.
En comparant sur France Inter le génocide contre les Tutsi à une aimable bagarre de polochons, l’humoriste Constance Pittard perpétue, 26 ans après le drame, le racisme ordinaire qui banalise « le crime des crimes » lorsqu’il survient sur le continent africain.
À cause de la pandémie de coronavirus, le rescapé rwandais Claver Irakoze vivra la 26e commémoration du génocide des Tutsi sous confinement. Dans une lettre à ses parents, assassinés en 1994, il se remémore cette période tragique où les Tutsi devaient se calfeutrer pour échapper aux tueurs.
Le modèle des années 1980 de l’importation en masse des produits de consommation courante ne peut plus tenir, estime ce responsable de la BAD qui plaide pour le renforcement de l’environnement de production locale.
Pour le président sénégalais Macky Sall, qui demande l’annulation de la dette publique africaine, la crise provoquée par l’épidémie de coronavirus est l’occasion de définir un nouvel ordre mondial.
Alors que la pandémie s’étend, nombre de dirigeants prônent l’union sacrée. Les opposants sont priés de faire preuve de responsabilité. Mais tous les pays ne peuvent pas se permettre cette parenthèse dans leur vie politique.
La science des données et ses algorithmes, outil indispensable de lutte contre la pandémie de Covid-19 ? Spécialisée en médecine du travail et maladies professionnelles, la Marocaine Rajae Ghanimi dresse un panorama des innovations en matière d’intelligence artificielle développées à travers le monde pour lutter contre le coronavirus.
Deux médecins français ont évoqué, sur la chaîne d’information LCI, l’idée de tester des traitements contre le coronavirus en Afrique, déclenchant une vive polémique. Si les scientifiques se sont excusés depuis, Dominique Sopo, président de SOS Racisme, juge l’incident tristement révélateur.
Dans les années 1980, époque du libéralisme triomphant, Margaret Thatcher avait décrété la fin de la « société », notion qui cédait la place à celle de l’individu libre et responsable de ses choix. Il semble que la crise du coronavirus remette pourtant la société au centre du jeu, et c’est un autre Premier ministre britannique, Boris Johnson, qui le dit.
Pendant la période de propagation du coronavirus, les célébrités contribuent à la sensibilisation aux gestes barrières. Ou pas. La star nigériane Funke Akindele a été interpellée pour excès de festivité…
Alors que la crise du coronavirus signe le déclin du monde occidental et confirme la montée en puissance de la Chine, le continent aurait tout à gagner à revoir ses relations avec les États européens, et en particulier avec la France.
Il est certainement bien trop tôt pour tirer des leçons de la pandémie du Covid19 alors qu’elle charrie toujours son lot de désolation et demeure à bien des égards une énigme aux yeux des scientifiques du monde entier. Néanmoins, à partir de certains constats nous pouvons déjà tirer quelques enseignements préliminaires pour notre continent.