J’ai lu, dans le dernier numéro de La Revue, le courrier d’un lecteur qui affirme – ou plutôt allègue – ceci : le fait de souligner que la plupart des scandales d’agression et de harcèlement sexuels sont attribués à des Juifs – Harvey Weinstein, Roman Polanski, Dominique Strauss-Kahn, Woody Allen – est une forme d’antisémitisme.
Des employés de l’entreprise Le Slip français ont publié la vidéo sur laquelle une femme arborant un « blackface » et un homme déguisé en singe dansent grossièrement sur Saga Africa. Une pratique raciste reléguée au second plan par les médias français.
À quoi reconnaît-on un bon leader ? Il faut certes savoir bien s’entourer, mais aussi définir des priorités, savoir placer sous évaluation régulière ses collaborateurs… sans négliger pour autant une communication proactive et cohérente. Tout un programme, dont l’Afrique a besoin, tout particulièrement en cette année d’élections majeures.
Il n’y aura bientôt plus de quotidien papier aux Antilles et en Guyane. Une aberration qui témoigne du peu d’intérêt accordé par la métropole aux régions et départements français dits d’Outre-mer.
Deux icônes du tennis mondial, Martina Navrátilová et John McEnroe, dénoncent des propos sur l’apartheid proférés par Margaret Court, leur consœur aujourd’hui célébrée en Australie.
Mbusa Nyamwisi, ancien membre de la coalition Lamuka, critique avec force une tribune publiée par JA et dénonçant les accusations de « balkanisation » brandies par une partie de l’opposition congolaise.
En accordant à l’artiste béninoise une 4e récompense face à Burna Boy, les Grammy Awards ont démontré leur incapacité à saisir la révolution artistique en cours sur le continent.
Est-il présomptueux de gloser sur les promesses d’une année qui vient seulement de débuter ? Sans doute, mais certaines d’entre elles sont déjà annoncées et d’autres sont les conséquences de ce qui a déjà été entrepris.
La colonisation ne s’est jamais vraiment terminée : elle a fait peau neuve, et repose davantage sur la présence militaire française ou… sur le franc CFA, dont la réforme en trompe-l’œil annoncée par Emmanuel Macron rappelle à l’Afrique que si elle veut être libre, il faudra en payer le prix.
Depuis plus de dix mois, le Hirak a mis le pays en ébullition. Et la politique étrangère algérienne a autant besoin de renouveau que la politique intérieure. En particulier au Sahel, où les défis sécuritaires n’ont cessé de se multiplier avec la chute de Kadhafi, en 2011, le début de la crise malienne, en 2012, et les violences dans le Liptako Gourma.
À Davos, l’agence de presse américaine Associated Press a retiré une militante écologique ougandaise d’un cliché, pour ne laisser apparaître que les quatre autres activistes blanches, dont Greta Thunberg. Boycott raciste ou impératif technique ?
L’islamophobie se répand, et projette sur les musulmans tous les fantasmes de son époque. Il leur assigne un rôle comparable au Juif avant la Seconde Guerre mondiale, et j’en viens à avoir peur, à ressentir la vive intuition d’un possible basculement dans la persécution.
Pas un mois ne se passe sans que des organismes multilatéraux, comme le FMI ou la Banque mondiale, ne tirent la sonnette d’alarme en raison de la montée de la dette publique dans les pays en développement en général et africains en particulier. Par rapport aux années 2000, le fardeau a doublé voire triplé, et un bon tiers des pays africains risquent d’avoir des difficultés à rembourser leur dette.
Abdoulaye Wade, Idrissa Seck, Khalifa Sall, Karim Wade… Le titre de « pape du Nopi » (« silence », en wolof) est disputé par plusieurs figures de l’opposition.
Dire que le général iranien Qassem Soleimani, tué dans un raid américain en Irak début janvier, était un terroriste permet de lui retirer l’attribut d’humain et de légitimer le fait de le tuer.
Ce 23 janvier 2020, la Tunisie est le premier pays du Maghreb et le deuxième pays du continent africain à célébrer l’abolition de l’esclavage. En attendant une loi déclarant crime contre l’humanité cette exploitation de l’homme par l’homme.
Les « Luanda Leaks » signent probablement la fin de la saga dos Santos. L’ancien président angolais n’est pas à l’abri de poursuites internationales, d’autant qu’il n’est pas protégé par l’immunité en dehors de l’Angola.
Lors du sommet Royaume-Uni – Afrique, le président rwandais a annoncé qu’il envisageait d’exempter de visa les ressortissants des États membres du Commonwealth, de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et de l’Union africaine. Une manière de jouer la carte de l’intégration africaine, tout en ménageant les puissances française et britannique.
Grâce à une offre médiatique alternative et attractive, notamment la chaîne d’information Chinese Global Television Network (CGTN) Africa, la Chine se distingue des autres grandes puissances et réaffirme son ancrage sur le continent.
Depuis sa prestation de serment le 19 janvier 2017, le chef de l’État, élu pour cinq ans, est revenu sur sa promesse de démissionner au bout de trois ans. Un mandat pour rien ?
« Quand quelqu’un fait semblant de mourir, il faut faire semblant de l’enterrer », estime l’économiste Kako Nubukpo, qui envisage quatre scénarios consécutifs au remplacement du franc CFA par l’eco.
La vieille rengaine de la « balkanisation » a repris de plus belle depuis l’élection de Félix Tshisekedi, brandie par une opposition congolaise qui n’a aucun intérêt à ce que la paix revienne en RDC et qui attise la haine contre les Rwandais et les Congolais d’expression rwandaise. Une imposture pure et simple.
Le Festival de Cannes a frappé un grand coup en désignant le réalisateur américain Spike Lee comme prochain président du jury. Il sera ainsi le premier Noir à occuper cette fonction. Une première dont il faut se féliciter, mais qui vient bien tard et qui paraît quelque peu opportuniste. À moins que Spike Lee ne fournisse la preuve du contraire.
Si une révision de la Constitution s’impose, envisager une refonte totale pourrait être une entreprise éprouvante dans un pays en quête de repères et où les crises politiques, économiques et sociales se succèdent.
Si le mouvement de retour aux origines des VIP afrodescendants est globalement positif, celui-ci doit s’inscrire dans une démarche réellement citoyenne.
« L’examen des politiques économiques volontaristes dans plusieurs pays africains laisse dubitatif sur la corrélation entre champions nationaux et développement inclusif », estime Alain Kouadio, qui plaide pour des « filières championnes nationales ».
Le conseil des prud’hommes de Créteil, en France, étudiait mardi 14 janvier le recours d’un agent de propreté d’origine malienne licencié suite à la publication d’une photographie sur Twitter…
Si le monde avait été conçu et pensé par les femmes, comment serait-il ? Telle est l’idée explorée par Abdelkader Damani, concepteur de la biennale d’art contemporain de Rabat, qui donne à s’échapper de l’enfer des hommes.