Deux ans après les réticences du continent à se joindre à la vague planétaire de dénonciation du harcèlement sexuel, #MeToo, la situation est peu ou prou la même face aux campagnes contre les féminicides.
Plusieurs des faveurs de Donald Trump à l’égard d’Israël semblent s’inscrire dans une folie messianique qui voudrait que le président américain soit le nouveau Cyrus, futur Messie censé instaurer la paix universelle.
L’emprisonnement de Hama Amadou, le principal opposant nigérien, rappelle à quel point les règlements de comptes violents et les bras de fer impitoyables sont inhérents aux mœurs politiques des classes dirigeantes en Afrique.
L’Afrique de l’Ouest vit l’un des moments les plus préoccupants de son histoire. Touchée par le terrorisme et la criminalité transfrontalière, notre région doit pouvoir y répondre avec promptitude et efficacité.
L’oiseau bleu et le continent noir : depuis sa récente tournée africaine, Jack Dorsey, le PDG de Twitter, ne tarit plus d’éloges sur l’Afrique, où il entend résider. Coup de foudre, mais aussi ambitions monétiques…
Depuis le mois d’avril, la parution de sondages électoraux annonçant une recomposition totale du paysage politique a relégué au second plan les autres urgences, notamment économiques.
Qu’a fait l’Europe depuis le début du mouvement populaire en Algérie : rien. Si ce n’est s’accorder, jeudi 28 novembre, sur une résolution à contre-temps et contre-productive, votée par son parlement, quelques jours avant l’élection présidentielle prévue le 12 décembre.
Que deviendront tous ces experts autoproclamés en politique monétaire après la disparition du franc CFA ? Quand le débat devra bien finir par s’apaiser, et qu’il ne leur sera plus possible de se défausser sur la France pour expliquer la situation économique de ses anciennes colonies ?
Jusqu’à présent, il faut le reconnaître, Ali Benflis n’est pas très populaire. Il demeure critiqué pour avoir été un « agent du système ». Injuste procès.
L’ancien et le nouveau président mauritanien sont-ils sur la même longueur d’onde, celle d’une re-passation éventuelle de pouvoir ? À l’inverse, le feu de la concurrence couve-t-il sous la bienséance ?
Le Togo a compris que son potentiel résidait dans sa capacité à s’ouvrir et à s’adapter dans un monde en pleine mutation. Pour réaliser notre potentiel, nous devons développer une infrastructure moderne et construire des institutions plus robustes, associées à des investissements massifs dans nos jeunes et en capital humain.
À la place de la restitution des objets culturels africains, l’éditorialiste sénégalais Ousseynou Nar Gueye propose de laisser ce patrimoine dans les musées occidentaux en imposant une « taxe culturelle africaine » sur les billets d’entrée, à reverser au Trésor public des pays d’origine.
Les adeptes du « grand remplacement », popularisé par l’écrivain Renaud Camus, oublient une chose : pour qu’il y ait une amorce de remplacement, il faut une volonté de remplacer ! Or personne n’a entendu parler de ce sujet en Afrique, et son évocation soulève au mieux étonnements, au pire moqueries.
C’est une polémique « gros grain » qui secoue le monde de la gastronomie ouest-africaine. Après les débats sur « l’appropriation culturelle » indue, voici venue l’appropriation culinaire illégitime.
Le cinéma français compte certaines catégories dont le contenu laisse bien trop souvent perplexe. Parmi elles, les films « sans-papiéristes » et les « films de banlieue ».
Le 26 avril, moins de 24 heures après le passage du cyclone Kenneth, les habitants de Moroni se sont empressés de redresser la pancarte branlante qui domine le vieux port aux boutres pour affirmer, un peu solennellement, que « Mayotte est comorienne et le restera à jamais ».
Le projet d’une monnaie ouest-africaine unique, l’eco, envisagé depuis 1983, doit en principe aboutir d’ici à quelques mois, en 2020. Un tel horizon parait pour le moins ambitieux, quand on considère ce que signifie vraiment l’instauration d’une véritable monnaie commune.
La dette publique progresse de façon générale en Afrique, et la question des réserves devient essentielle, cruciale même pour des pays comme l’Algérie ou l’Égypte. Trop souvent, la politique monétaire est mal coordonnée avec la politique budgétaire.
Prenant le contre-pied de l’image de « tolérance » prônée par les Émirats arabes unis, plusieurs enquêtes récentes dénoncent les conditions de travail sur les chantiers et la prostitution organisée dans le pays.
Le sujet essentiel de la réforme du secteur de sécurité (RSS) n’est jamais évoqué en Guinée. Il est pourtant de taille puisqu’il s’agit ni plus ni moins de la restructuration de l’outil de sécurité et de défense guinéen, en état de totale déstructuration au sortir de 2010.
Lorsqu’une femme affirme que les vêtements dont elle se pare sont un choix, qu’elle se voile, se dévoile ou même se perche sur des échasses, tant qu’aucune loi n’est enfreinte, il ne devrait pas y avoir de discussion.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, le chanteur malien Salif Keita accuse la France de financer des actes jihadistes. Il demande à Ibrahim Boubakar Keïta de réagir ou de démissionner…
Chili, Haïti, Liban, Irak, Équateur, Algérie… Des révoltes populaires embrasent de nombreuses régions du monde. Si les motifs de ces contestations diffèrent quelquefois, partout est affirmé le même ras-le-bol d’une gouvernance aux antipodes des intérêts des classes moyennes et populaires.
La banque de détail est en train de vivre une transformation fondamentale avec l’arrivée de la banque numérique. L’Afrique est au cœur de cette transformation. À tel point qu’on peut dire que la Silicon Valley de la banque n’est désormais plus en Californie mais bien sur le continent.
L’analyse de la place et du poids de l’industrie en Tunisie révèle une décélération de sa croissance – elle est inférieure à la moyenne de celles des autres secteurs – et, donc, de sa contribution au PIB.
L’Afrique n’aime pas nommer la maladie quand elle survient. Mon vieil ami Faustin Kagame, mémorialiste du Rwanda d’hier, d’avant-hier et d’aujourd’hui, a mal à sa mémoire, grignotée par un démon qui a pour nom Alzheimer. Et il préfère qu’on en parle.
L’abolition de l’esclavage en 1848 a-t-elle laissé la place à une pratique plus servile, qui assujettie celui qui met à disposition sa force de travail au profit celui qui possède le capital ? Romain Tiquet chercheur au CNRS et à l’institut des mondes africains revient sur la manière dont les colons ont progressivement imposé le travail forcé dans les colonies africaines.