L’abolition de l’esclavage en 1848 a-t-elle laissé la place à une pratique plus servile, qui assujettie celui qui met à disposition sa force de travail au profit celui qui possède le capital ? Romain Tiquet chercheur au CNRS et à l’institut des mondes africains revient sur la manière dont les colons ont progressivement imposé le travail forcé dans les colonies africaines.
Dans un pays qui voit se multiplier les attaques terroristes sur son sol, le gouvernement tente de museler légalement un blogueur et un parti d’opposition. Méprise sur les cibles ?
À Luanda, l’urbanisation fait peu à peu disparaître les traces de la guerre civile angolaise. À Abidjan, aucun monument à la mémoire des disparus de la crise n’a été érigé. Pourtant, des projets symboliques et fédérateurs réunissant les ennemis d’hier pourrait donner à l’Histoire toute sa densité et, surtout, en tirer les leçons.
Ces dernières années, la dématérialisation des services publics s’est imposée comme un pilier de la stratégie numérique de nombreux États africains, comme l’illustre le Smart Rwanda Master Plan ou le partenariat conclu à la fin du mois d’octobre entre Pretoria et Microsoft pour l’adoption d’un système de cloud. Cette effervescence d’initiatives occulte parfois la diversité des défis auxquels sont confrontés nos États et l’importance de leur apporter une réponse agile et différenciée.
L’Afrique de l’Ouest dit vouloir plus d’intégration économique régionale. Elle y travaille, jusque dans les domaines agricole et monétaire, mais son infrastructure de sécurité n’a pas évolué au même rythme, et cela pourrait être son maillon faible.
Virage vers une économie de marché plutôt que d’endettement, intégration des systèmes bancaires et des marchés de capitaux, émergence d’une classe moyenne faites d’investisseurs potentiels… Quelques orientations permettraient aux Bourses africaines de stimuler l’économie du continent, à l’image de Londres, New-York ou Pékin.
Le plus grand désert du monde peut devenir une planche de salut si la possibilité, bien réelle, de sa transformation est prise au sérieux. C’est la thèse que défend un livre de l’ingénieur Jean-Edouard Buchter, paru aux éditions Favre en septembre 2019.
Il fallait bien que cela arrive. Avec l’annonce par le gouvernement français de vingt mesures restrictives touchant les migrants et les demandeurs d’asile – qui remettent à l’ordre du jour l’idée de quotas d’immigration professionnelle et le durcissement des conditions d’accès aux soins médicaux pour les personnes sans titre de séjour –, voilà que l’immigration revient sur le devant de la scène.
La tâche de trouver une équipe susceptible de convaincre la majorité des députés s’annonce ardue : Ennahdha a remporté moins d’un quart des sièges aux élections législatives et il faudra probablement cinq ou six partis pour obtenir une majorité stable. Un véritable casse-tête.
Cinquante universitaires, intellectuels et défenseurs des droits de l’homme demandent au président français d’encourager son homologue camerounais Paul Biya à participer ouvertement aux pourparlers de paix menés par la Suisse pour tenter de mettre fin à la crise anglophone au Cameroun.
Dans la dynamique du sentiment d’enthousiasme après l’élection du nouveau chef de l’État, la nation doit être embarquée dans un projet commun dans lequel le citoyen doit se sentir au cœur de l’action publique. Le risque d’aller vers l’échec aujourd’hui ne viendra que par une mauvaise gouvernance.
L’arbre s’appelle Jacob Zuma, 77 ans, ancien vice-président et ex-président sud-africain. Fréquentation d’hommes d’affaires douteux, détournement de fonds publics pour des besoins personnels, pots-de-vin… La liste de ses rapines est longue.
Le succès des idées critiques à l’égard du capitalisme porte un économiste proche de la gauche comme Thomas Piketty à une reconnaissance internationale. Dans son dernier ouvrage, « Capital et idéologie », il décortique les systèmes esclavagistes et coloniaux.
En l’absence de justice et de réelles solutions pour la Syrie et le Moyen-Orient, le désespoir et la misère alimenteront une nouvelle explosion, à côté de laquelle les précédentes paraîtront des épiphénomènes.
Le fatalisme déroutant qui prévaut face à l’hécatombe sur les routes du continent est d’autant plus incroyable qu’elle se double d’un refus obstiné de chercher des solutions.
À Bandia, à une soixantaine de kilomètres à l’est de la capitale Dakar, les projets d’extension d’une cimenterie font craindre la désolation pour l’une des plus belles forêts de baobabs du Sénégal…
La honte du regard de l’autre, l’extrême jalousie, l’obligation du consensus, la peur omniprésente et d’autres dominances culturelles entravent le développement socio-économique de Madagascar. La corruption, les inégalités et l’insécurité en sont les conséquences.
La procédure de destitution lancée par les démocrates à l’encontre de Donald Trump a-t-elle des chances d’aboutir avant le vote de novembre 2020 ? Au-delà des vicissitudes liées à une telle initiative, on peut déjà prévoir sans trop de risque de se tromper que, même si cette procédure n’allait pas à son terme, l’actuel président américain a peu de chances d’être réélu. Et ce, pour des raisons de fond.
Plus de 450 personnes originaires de l’ancienne province du Katanga se sont retrouvées, ce 21 octobre, à Kinshasa, autour du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Une rencontre qui avait pour objectif de placer les acteurs provinciaux et territoriaux au centre du développement économique et social de la République démocratique du Congo (RDC).
Tout juste bombardé prix Nobel de la paix, Abiy Ahmed n’aura pas eu le temps de se reposer sur ses lauriers. Le Premier ministre éthiopien est sous le feu des critiques après les affrontements meurtriers qui ont récemment éclaté dans son pays…
Le nouveau président Kaïs Saïed a prêté serment, mercredi 23 octobre, devant l’Assemblée. Son discours d’investiture a été certes rassurant, mais n’a pas permis d’en savoir plus sur ses orientations, ni de dissiper les inquiétudes engendrées par les thèmes développés au cours de sa campagne.
Traumatisés par la présidentielle de 2010 et par la crise qui a suivi, certains voient dans la surenchère verbale des politiques ivoiriens d’aujourd’hui une réminiscence des tragédies d’hier, et redoutent que l’histoire ne se répète. Cette crainte n’est pas forcément fondée, estime le sociologue Francis Akindès.
Les attaques xénophobes qui ont eu lieu à Johannesburg et Pretoria, début septembre, ont été instrumentalisées à travers une propagande, alimentée par une campagne de désinformation sur les réseaux sociaux, visant à faire passer l’Afrique du Sud pour un pays hautement négrophobe et antipanafricain.
Une vaste arnaque, dont le préjudice se chiffrerait à plusieurs dizaines de milliers d’euros, a provoqué l’effondrement du marché immobilier en 2018, et même fragilisé les banques. Le coupable ? Un saint homme, marabout très respecté et proche du pouvoir, murmure-t-on.
L’étude récemment publiée par l’Institut Montaigne selon laquelle près du quart des musulmans de France considèrent que la charia est plus importante que les lois de la République ne m’a pas étonnée, moi qui viens de vivre les législatives tunisiennes à Paris avec une majorité de bulletins en faveur du parti islamiste Ennahdha.
Sur la chaîne de télévision Channel 4, l’émission « The British Tribe Next Door » suscite une indignation antiraciste. Une tribu africaine de Namibie y est « envahie » par des Britanniques bon teint…
Dans le camp de Mbera, des dizaines de milliers de réfugiés maliens vivent dépossédés de tout. Les populations locales, les autorités et les organisations internationales soulagent en partie leurs peines, mais l’incertitude demeure quant à leur hypothétique retour au pays.
Révélation de la dernière élection présidentielle où, vilipendant les élites traditionnelles, il a obtenu une flatteuse troisième place et un score à deux chiffres (15,67 %), Ousmane Sonko refuse de renoncer aux feux de la rampe. Mais, d’accusateur, le président du parti Pastef se retrouve aujourd’hui dans la position du suspect, et peut-être bientôt dans celle de l’accusé.