Quel dur et amer réveil ! Nous sommes au lendemain des résultats du premier tour de la présidentielle et la gifle a été olympique. Les traces de celle-ci se voyaient aussi bien sur les visages des politiciens que sur les derrières des médias. Personne ne l’a sincèrement vu venir, excepté certains instituts de sondage.
De nombreux observateurs évoquent une « malédiction des ressources » pour expliquer la persistance des conflits armés en Afrique. À les en croire, la simple présence de matières premières suffirait à provoquer des tensions susceptibles de déboucher sur des affrontements. Un pareil déterminisme ne résiste cependant pas à l’analyse.
Le roi de la rumba congolaise a comparu ce mercredi 25 septembre à Kinshasa devant la Commission nationale de censure des chansons et des spectacles de la RDC qui a interdit de diffusion plusieurs de ses chansons. Une interdiction qui lui ouvre les portes d’un bouche-à-oreille fécond.
L’affaire de la jeune journaliste Hajar Raïssouni, emprisonnée au Maroc pour « avortement illégal », soulève une question de société aux multiples facettes, qui n’oppose pas seulement modernistes et conservateurs ou laïcs et religieux.
Face à l’échec de la stratégie du « tout militaire » pour contrer la menace jihadiste, n’est-il pas temps d’ouvrir des négociations avec Iyad Ag Ghaly, le chef du Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans ? C’est la question que pose Mohamed Ag Assory, analyste politique malien.
Le lieu de l’inhumation de Robert Mugabe, décédé le 6 septembre, a fait l’objet pendant plusieurs jours de vives tensions entre sa famille et le régime en place. Mais la question concerne également les chefs traditionnels qui demandent toujours une mise en terre au village natal du défunt pour d’impératives traditions mortuaires.
Alors que le sommet sur le climat s’ouvre ce lundi à l’ONU, les sites du patrimoine mondial naturel recensés l’UNESCO – qui couvrent une superficie équivalente à celle de la Chine – pourraient permettre de lancer un plan d’urgence et d’investissement massif pour les zones les plus critiques, en particulier en Afrique.
Je suis triplement tunisienne. Femme, avocate et citoyenne, je parle à cœur ouvert. Le second tour de la présidentielle en Tunisie met le pays face à un risque aussi grave qu’inédit.
Triste spectacle que celui offert à nos yeux par une partie du peuple sudafricain, ces derniers jours. C’est une représentation horrible de ce que l’esprit humain, toujours aussi créatif, peut produire d’absurde et de malsain.
Décomplexés, des albinos du Malawi viennent d’afficher leur beauté dans une élection de miss. Une manière de lutter contre les discriminations et les violences.
Ces derniers jours, après la confirmation d’une allocution inattendue de Paul Biya, même les Camerounais les plus résignés s’étaient pris à espérer ne serait-ce qu’une bouffée d’air. Mais de démission il n’y eut point, pas plus que d’un retour au fédéralisme.
Dans un pays où l’avortement est criminalisé, des milliers de femmes y ont recours dans l’illégalité chaque année. Pour satisfaire aux exigences d’une société qui s’approprie leur corps et leur destin, elles mettent leur vie en danger, dans l’inquiétude et la souffrance.
Si l’on n’y prend pas garde, le Tchad pourrait bientôt ne plus être cet « îlot de stabilité dans une région de crises » qu’il se fait fort de rester depuis des années.
À l’issue de son sommet à Ouagadougou, samedi 14 septembre, la Cedeao a décidé de se doter d’un plan d’action à un milliard de dollars pour contrer les jihadistes. Depuis la fin de l’opération Serval au Mali, en 2014, les réunions internationales sur la situation sécuritaire au Sahel s’enchaînent à un rythme impressionnant sans que la tendance ne (re)devienne favorable aux États de la région et à leurs armées. Bien au contraire.
Face à la suspicion qui entoure les résultats officiels, depuis plus de dix ans, les élections africaines font l’objet de « remontées parallèles ». Et désormais, chaque électeur peut être une commission électorale à lui tout seul.
Dimanche 15 septembre, plus de sept millions d’électrices et d’électeurs tunisiens sont appelés aux urnes pour désigner leur futur président, sur fond de suspicion et d’incertitude. La mort du président de la république Béji Caïd Essebsi, le 25 juillet dernier, a chamboulé le calendrier électoral, faisant passer la présidentielle avant les législatives fixées le 6 octobre prochain.
En réponse à Lilian Thuram, le journaliste sportif Pierre Ménès a invoqué un supposé « racisme anti-blanc » qui sévirait, selon lui, dans le monde du foot. Un véritable débat à tiroirs, devenu feuilleton nauséeux, révélant les écueils de la communication 2.0.
Les soupçons qui pèsent sur le chinois Huawei, accusé d’aider de nombreux États africains à surveiller les opposants et à réprimer les voix dissidentes, prouve l’urgence d’ouvrir un débat démocratique pour contrecarrer les risques que font peser la colonisation numérique en cours, bien plus sournoise que la précédente vague d’invasion.
Jamais la politique n’a occupé un tel espace médiatique et jamais la communication n’a occupé un tel espace politique. Dans les médias de masse ou à travers le web, les politiques s’expriment partout, tout le temps, alors même que la défiance à leur égard a atteint des sommets.
Les événements qui se précipitent, la course électorale qui s’accélère, avec ses multiples coups de théâtre, donnent aux Tunisiens la sensation d’assister à la première d’une fiction incroyable qui mêle, de manière aussi improbable qu’exceptionnelle, des moments dignes des « comics » américains.
En Afrique plus qu’ailleurs, les femmes restent encore trop souvent dépendantes des hommes. Seule une plus grande autonomie leur permettra de s’accomplir tout en prenant toute leur place dans le développement économique du continent.
Alors que le Mali est marqué par une crise sociopolitique d’une gravité inédite, les revendications territoriales exprimées par certains groupes armés et communautés doivent être écoutées et analysées.
Le 31 août, la Côte d’Ivoire a enterré sa première icône des années 2000 et l’Afrique noire l’une de ses plus grandes stars. Qu’est-ce qui fait qu’un simple mortel devient un objet de culte populaire ?
La haine anti-Africains qu’on observe ces derniers jours en Afrique du Sud invite à s’interroger sur ce qu’est aujourd’hui devenu l’idéal panafricain, dans un pays qui en a jadis bénéficié.
Alors que beaucoup de hauts dirigeants qui l’ont côtoyé ont été envoyés en prison, Baha Eddine Tliba, député du FLN et milliardaire aux grandes largesses, semble bénéficier d’une immunité suspecte. En raison de sa proximité avec le général Ahmed Gaïd Salah ?
De la lutte héroïque pour l’indépendance à ses dernières années au pouvoir, passablement pathétiques, retour sur le parcours en dents de scie de Robert Mugabe, l’enfant de Kutuma devenu président.
Décédée il y a un mois, la lauréate du prix Nobel de littérature en 1993 laisse derrière elle le souvenir d’une inoubliable Dame à la plume galvanisée par la soif de justice et de liberté.