L’Afrique, notamment francophone, manque clairement d’intellectuels engagés. Ceux qui se prévalent du grand savoir ont du mal à devenir ou à rester des penseurs libres et féconds, et ont particulièrement du mal à influer sur les processus de démocratisation en cours sur le continent.
Un chasseur pourrait être condamné pour avoir abattu, au Sénégal, un hippopotame protégé. Mais l’animal ne constituait-il pas une menace ? La responsabilité de l’abattage n’est-elle pas politique ? Les questions sont soulevées…
Le rideau est tombé sur le 30e congrès de la Ligue des États arabes, organisé les 30 et 31 mars à Tunis. Un événement qui ne marquera pas les esprits, faute de décisions fortes.
Il convient de jauger et d’arbitrer toutes les décisions de politique économique à l’aune de leurs conséquences réelles, douloureuses parfois, pour les entreprises et les ménages.
À l’heure où la fièvre hémorragique Ebola sévit en République démocratique du Congo (RDC), une enquête révèle qu’une proportion élevée de Congolais doute de l’existence de la maladie.
Pour mettre un terme à la grève des enseignants et améliorer le système scolaire, un diagnostic profond, courageux et consensuel, incluant tous les acteurs de la formation, doit être mené. Le gouvernement doit notamment faire appliquer la pédagogie par l’exemple et remettre de l’éthique dans le système.
Ce n’était pas forcément acquis. Les étudiants algériens ont promptement réagi à la décision du président Abdelaziz Bouteflika de prolonger de facto son quatrième mandat à la tête de l’État. Dans toute l’Algérie, ils ont dénoncé la ruse funeste à travers des débats organisés sur les campus, de Béjaïa à d’Alger, de Tlemcen à Constantine.
Charles Blé Goudé, qui avait jusqu’à présent lié son destin politique à celui de Laurent Gbagbo, tente de tracer sa propre voie. Le premier live Facebook enregistré ce mercredi 27 mars à La Haye (Pays-Bas) semble en effet marquer la volonté d’un homme libre de toute pesanteur filiale.
Une raillerie inspirée des réseaux sociaux peut revenir vers son auteur comme un boomerang, comme en témoignent quelques joutes grinçantes entre le chanteur malien Sidiki Diabaté et la journaliste ivoirienne Alisar Zena…
Alors que le chef d’état-major de l’armée a appelé mardi à l’application de l’article 102 de la Constitution pour prononcer l’empêchement d’Abdelaziz Bouteflika, et que l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia a renchéri le lendemain en appelant à la démission du chef de l’État, l’initiative présidentielle, dont les modalités posaient déjà question, semble compromise.
Face à la contestation des « gilets jaunes », la stratégie du pourrissement pour laquelle Emmanuel Macron semble avoir opté est dangereuse. Et la décision de déployer l’armée à Paris en est le dernier signe.
La nouvelle édition du « Rapport sur le bonheur mondial » ne fait pas que confirmer des idées préconçues sur l’Afrique : elle recèle aussi de rares surprises…
Nous recevons tous de ces mails, de temps à autre : un gus que nous ne connaissons ni d’Ève ni d’Adam est à l’article de la mort et il souhaite, avant de passer l’arme à gauche, nous léguer la somme de 23 000 050,15 dollars.
Incarcéré en juillet 2008 à La Haye, où il a été jugé pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, puis acquitté en juin 2018, Jean-Pierre Bemba, l’ancien vice-président congolais, réclame un dédommagement à la Cour pénale internationale.
À la fin de 2018, le gouvernement malien a engagé une réforme territoriale et administrative fortement contestée dans le pays, sur la forme comme sur le fond.
Turbulences en Algérie et en Libye ou stabilité relative au Maroc font de la Tunisie un pivot du sort du Maghreb. Aussi l’année 2019 sera-t-elle cruciale pour le pays et ses 12 millions d’habitants, mais également pour ses partenaires européens, qui doivent persévérer dans une confiance exigeante.
Notre langue française à nous Africains, qui sommes fiers de nos langues maternelles ou nationales, qui parlons aussi d’autres langues internationales ou transfrontalières, comme l’anglais, l’arabe, le swahili, le mandingue, le fulfulde… est une langue désormais vécue sans tabous et intégrée à la riche diversité culturelle qui nous caractérise.
La littérature est « révolutionnaire » clamait l’écrivain et homme politique ivoirien Bernard Dadié, décédé le 9 mars dernier. Par son écriture, il voulait « écarter les ténèbres », au nom de la fraternité.
L’auteur et ancien diplomate congolais Henri Lopes rend hommage à l’écrivain ivoirien Bernard B. Dadié, décédé le 9 mars 2019 à l’âge de 103 ans, qui laisse en héritage des volumes à feuilleter inlassablement.
Fort d’une très nette victoire à la présidentielle, Macky Sall ne pourra cependant pas faire l’économie d’une série de réformes en profondeur au cours de son second mandat, selon Nicolas Simel Ndiaye.
L’écrivain et ancien ministre ivoirien Bernard Dadié s’en est allé le 9 mars dernier, laissant derrière lui une langue française libérée de ses démons colonialistes parce qu’elle s’africanise.
Les deux camps qui s’affrontent aujourd’hui, la rue et le pouvoir, ont chacun leurs armes. D’un côté, le nombre et l’espoir ; de l’autre, la puissance et la rouerie. Mais l’avenir est aussi ailleurs. Il existe une foule de cadres compétents, apolitiques, intègres et patriotes capables de jouer un rôle important dans la séquence en cours : les vrais commis de l’État.
Mobutu Sese Seko disait : « Dans aucun village africain il n’y a à l’entrée le chef de la majorité et à l’autre bout celui de l’opposition. » Il avait peut-être raison : nous n’avons pas inventé la démocratie.
Le 24 janvier, la RDC célébrait sa première passation de pouvoir pacifique entre deux présidents. Pendant que certains saluent un moment historique dans ce pays habitué aux rébellions et aux coups d’État, d’autres scrutent la stratégie du sortant, Joseph Kabila, qui, s’il a transmis le flambeau à Félix Tshisekedi, demeure le maître du jeu politique.
Il n’est pas certain que la parole des victimes d’abus sexuels se libère en Afrique, comme cela commence à être le cas partout ailleurs : ce tabou est encore fort sur le continent.
L’Afrique de l’Est est un carrefour stratégique qui concentre les grands défis de notre siècle, dont le développement durable et les enjeux géopolitiques. Cette situation nous confère une responsabilité : nous devons relever ces défis en mettant notre ambition au service du continent.
Entre expression diplomatique de soulagement et témoignage populaire de méfiance, le coup de théâtre algérien du 11 mars déclenche, dans tous les camps, des ajustements de stratégies.
Depuis l’effondrement des cours du brut en 2014, l’Algérie, le Nigeria, et l’Arabie Saoudite ont annoncé ou adopté des mesures visant à réduire leur dépendance budgétaire à l’égard du pétrole et du gaz. Mais si beaucoup de pays exportateurs de combustibles fossiles comprennent la nécessité d’une telle politique, peu ont réussi à l’opérer.