Cet opposant tchadien, qui estime que 80 % des efforts nationaux et internationaux sont dédiés à la sécurité pour seulement 20 % en faveur du développement, appelle à une nouvelle répartition des priorités pour mettre ces deux volets à égalité.
Là est le cœur du nouveau dilemme sahélien : parvenir à concilier la position difficile des États africains, celle de leurs partenaires internationaux, l’impératif de gestion des urgences sécuritaires et la nécessité d’un changement de paradigme face à l’échec patent du tout-militaire.
Selon l’économiste Kako Nubukpo, la thèse du grand marché salvateur est une fiction théorique et une impasse pratique. Les dirigeants africains auraient intérêt à rompre avec un libre-échange qui maintient, voire accroît, les écarts de développement.
Ne faut-il pas considérer que, du fait de leur grande dépendance vis-à-vis de la Chine, les économies africaines pourraient finir par se trouver durablement affectées par les tensions entre Pékin et Washington ?
Un ancien soldat né au Ghana a intenté un procès contre le ministère britannique de la Défense pour ne pas lui avoir permis de se protéger convenablement du froid…
Dans le long-métrage politique africain de 2018, les comédiens étaient souvent patibulaires et la dramaturgie déprimante. Certains politiciens ont quand même réussi à nous faire sourire, souvent à leur corps défendant. Palmarès par ordre décroissant.
Dans une économie mondiale en profonde mutation, en rupture avec les équilibres sur lesquels elle s’est construite depuis Bretton Woods, la finance et l’accès aux financements représentent un enjeu crucial.
Les uns après les autres, les hommages monumentaux au Mahatma Gandhi sont remis en cause sur le continent africain. Le chantre de la non-violence aurait été raciste.
La révolution numérique et technologique en cours dans le pays ne concerne pas que la capitale, ni même que les zones urbaines. Une voie à suivre pour le reste du continent.
Il est un autre sport national au Sénégal que la lutte avec frappe : la prédiction compulsive quant à la date du retour à Dakar de Karim Wade, le candidat à la présidentielle du principal parti d’opposition…
En cette fin décembre, les rétrospectives des magazines désignent les « winners » de l’année qui s’achève. Et si l’on révélait plutôt le palmarès de ceux qui ont trébuché en 2018 ?
Ce sont les technologies d’énergie décentralisée qui permettront à l’Afrique d’électrifier les populations rurales et de changer la donne économique pour le continent, explique Paul-François Cattier, Vice-président du développement économique au Moyen-Orient et en Afrique de Schneider Electric.
Peut-on s’approprier une combinaison de noms communs pour en faire une marque déposée ? Walt Disney s’est réservé l’expression « hakuna matata », mais une pétition s’insurge.
Dans l’histoire ivoirienne, rarement l’incertitude aura été aussi grande à moins de deux ans de l’élection présidentielle. Aucun des trois grands partis ne s’est choisi de candidat. Pis, au sein de ces formations, aucun homme ni aucune femme ne semble à même d’incarner plus qu’un autre l’avenir de son pays. Un suspense finement orchestré ?
La Côte d’Ivoire peut se féliciter de la bonne opération réalisée en mars dernier sur les marchés internationaux. Mais, dans un contexte de période préélectorale, les responsables doivent résister à la tentation de céder à une dépense publique incontrôlée.
À la veille de la présidentielle en République démocratique du Congo, des analystes insistent sur le poids de l’appartenance linguistique dans le vote des Congolais. Une thèse à manier avec beaucoup de prudence, préviennent Josaphat Musamba Bussy, ancien employé congolais du Groupe d’experts des Nations unies pour la RDC et Joël Baraka Akilimali, doctorant en Sciences politiques et sociales.
Abdelaziz Bouteflika sera-t-il toujours président dans un an ? Pour le maintenir au pouvoir, ses aficionados n’hésitent pas à convoquer des figures saintes…
Le régime tunisien ne favorise ni le pluralisme authentique, ni l’autorité de l’État, ni la stabilité des institutions, selon le professeur Hatem M’Rad, pour qui les majorités restent introuvables.
Avant Ali Bongo Ondimba, jamais un chef de l’État n’avait, au Gabon, autant été insulté ou caricaturé dans les journaux et sur les réseaux sociaux. Malgré tous les griefs de ses détracteurs, il reste et demeure le président de la République du Gabon, et a droit au respect, insiste l’écrivain Janis Otsiemi.
En Palestine, en Érythrée, au Venezuela, en Syrie… Partout des femmes, des hommes et des enfants voient leurs droits bafoués et sont victimes de détention arbitraire, de torture, d’agression sexuelle ou de meurtre, déplore Graça Machel, à l’occasion du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Quitte à changer la loi pour les musées, autant aller jusqu’au bout et imposer aussi aux collectionneurs privés de rendre tout ce qui ne serait pas, avec certitude, sorti légalement d’Afrique.
À la veille du second tour de la présidentielle à Madagascar, Andry Rajoelina, qui affrontera Marc Ravalomanana, se défend de tout populisme et assure que son « Initiative pour l’émergence de Madagascar » comporte des mesures à la fois ambitieuses et réalistes.
Le 17 décembre 2010, un marchand s’immolait par le feu à Sidi Bouzid, embrasant la Tunisie avant de faire souffler un vent de contestation sur le reste du monde arabe. Huit ans plus tard, la commémoration de cet événement résonne avec fatalité, quelques jours après une énième attaque terroriste dans les alentours de Kasserine (centre-ouest), l’une des régions les plus délaissées du pays.
La naissance d’une culture entrepreneuriale et d’une terminologie propre à l’Afrique témoigne de l’ampleur d’un phénomène en plein essor : le rôle des start-up dans le développement économique du continent.
Vingt-trois après son décès, l’écrivain engagé Rachid Mimouni, qui fut parmi les premiers à alerter sur la déliquescence d’un système, exerce encore une forte influence.
Si les investissements de la Chine sur le continent suscitent la méfiance, il faut relativiser les difficultés des entrepreneurs, qu’ils soient locaux ou occidentaux, expliquent Amaury de Féligonde et Max Navarro-Roch.
Cette phrase, prononcée par un chauffeur de taxi à Bruxelles, est le signe que l’islamisation des esprits a gagné le Nord comme le Sud. De jeunes immigrés trimbalent une mentalité de « daéshistes » sans le savoir, selon Fawzia Zouari.
En France, les études maghrébines sont en déliquescence depuis les indépendances, suscitant ainsi une méconnaissance de la zone, selon le professeur Daoud Riffi.
Le président de la CAF cherche un hébergement pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN), afin que les supporteurs ne soient pas orphelins de compétition.
De très nombreux enfants naissent encore sans être enregistrés à l’état civil, ce qui les conduit souvent à une vie d’exclusion. Un problème que les États africains, mais aussi les ONG et la société civile, se doivent de prendre à bras le corps.