L’administration américaine ne veut plus se contenter de « gérer » la crise sur le Sahara occidental. Elle affiche ainsi deux priorités : secouer la Minurso et trouver une solution au conflit.
Pour que l’innovation technologique soit un véritable facteur de changement sur le continent, il faut que les investisseurs internationaux ne soient pas les seuls bénéficiaires de la valeur créée par ce secteur, plaide Jean-Michel Severino, président d’Investisseurs et Partenaires. Une solution : « africaniser » cette révolution.
Au Sahel désormais, le facteur islamique est un levier de politique étrangère, et même les puissances occidentales ont fini par se convertir à la diplomatie religieuse.
En 2017, 2 673 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. Ils sont près de 1 800 depuis le début 2018. Il est temps que les gouvernements africains prennent le drame à bras-le-corps, plaide Elhadj As Sy, de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge.
Le Traité d’interdiction des armes nucléaires, adopté à l’ONU en juillet 2017, n’a pour l’instant été signé que par 21 États africains. Et un seul l’a ratifié : la Gambie. Beatrice Fihn lance un appel pour que les nations africaines « refusent d’être prise en otage par les caprices de quelques hommes avec le doigt sur le bouton ».
L’histoire montre que, sans le soutien des peuples, les institutions intergouvernementales sont condamnées. Alors que démarre le sommet d’Erevan, et dans un contexte où le multilatéralisme est sans cesse en recul, l’économiste Kako Nubukpo et l’historienne Caroline Roussy lancent un appel à une « francophonie de l’action » qui « assume son devoir de subversion ».
Alors que le mot « héros » est galvaudé et que les attributions de récompenses sont parfois déroutantes, voilà un prix Nobel de la Paix qui réjouit, notamment au fond d’une Afrique meurtrie, celle du Kivu, de l’Ituri ou du Kasaï.
C’est un secret de polichinelle que les quelques électeurs qui se précipiteront à l’isoloir ce 7 octobre font semblant d’ignorer. Le président Paul Biya sera réélu. Il n’y aura guère de révolution citoyenne en ce mois octobre.
Carlos Lopes, haut représentant de l’Union africaine pour les négociations avec l’Europe dans le cadre de l’après-Cotonou, appelle à la reconstruction d’un partenariat européano-africain sur la base des nouvelles réalités économiques du continent.
Le bilan du naufrage d’un ferry tanzanien dans le lac Victoria, le 20 septembre, est lourd : au moins 230 morts. Plutôt que de chercher des boucs émissaires, le président tanzanien doit se poser des questions sur le comportement au quotidien de ceux qui sont censés représenter l’État.
Des associations, universités et membres de la société civile congolaise réclament dans une pétition la restitution de biens culturels abusivement entreposés dans des musées et universités de l’ancien colon belge.
Cette tribune est co-signée par Paul Nsapu et Dismas Kitenge, président de l’association Lotus et vice-président de la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH).
L’Afrique perd chaque année entre 30 et 60 milliards de dollars via les « flux financiers illicites ». Si une partie est constituée de l’argent des trafics de drogue, d’armes ou de marchandises, l’essentiel de ce manque à gagner est le fait des multinationales, qui détournent les ressources fiscales.
Combien de temps le continent abandonnera-t-il la question du contrôle des naissances aux agences onusiennes et aux ONG ? Pour Gilles Yabi, fondateur du think tank citoyen WATHI, la démographie subsaharienne sera l’un des thèmes incontournables des années à venir. Et il est temps que les sociétés africaines s’en saisissent.
Pendant que Donald Trump démontre son désintérêt personnel – voire son mépris – pour le continent africain, son épouse en foule le sol. Et les États-Unis continuent d’y jouer un rôle de leader, dans bien des domaines…
En 2030, les moins de trente ans représenteront 70 % de la population guinéenne. Une richesse à bien des égards pour un pays qui va fêter les soixante ans de son indépendance et qui a du mal à décoller.
Camara Laye, Williams Sassine, Tierno Monénembo, Djibril Tamsir Niane, Kiridi Bangoura, Alpha Condé… Qu’ils soient décédés ou bien vivants, tous ont étudié en France, et leur contribution à l’histoire du pays est indéniable.
Au-delà du fond de la polémique opposant Hapsatou Sy à Éric Zemmour, Mohamed Mbougar Sarr insiste sur ce que l’affaire révèle des mécanismes à la télévision et de l’impossibilité d’y faire vivre des débats complexes.
Les opérations de maintien de la paix des Nations unies sont un exemple concret de multilatéralisme en action, affirme le secrétaire général des Nations unies. Elles sont la démonstration que la communauté internationale peut résoudre certains des problèmes les plus complexes en combinant créativité et pragmatisme.
«Villageois. » Pendant longtemps, le quolibet fut copieusement jeté à la figure de Voltaïques venus proposer leurs muscles aux propriétaires terriens des pays côtiers. Pas sûr, pourtant, que les victimes de cette idée reçue considèrent l’adjectif comme une injure.
Alors que les contorsions du régime de Joseph Kabila pour se maintenir au pouvoir focalisent l’attention, la politique congolaise a subi ces dernières années, dans son arrière-cour provinciale, de profonds bouleversements passés largement inaperçus, mais dont les implications sont potentiellement lourdes de conséquences.
L’opposant Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle de 2019, fait figure de nouveau venu dans le paysage politique sénégalais. Nicolas Simel Ndiaye, fondateur du think tank L’Afrique des Idées, estime qu’au-delà du tournant qu’il représente dans l’histoire politique récente du pays, il est aussi le produit de l’échec de la majorité présidentielle à mener les réformes attendues.
Si le Focac 2018 a mis en lumière le développement des relations Chine-Afrique sur plusieurs fronts, notamment en matière de commerce et d’investissement, il a aussi révélé le spectaculaire ralentissement des financements par emprunt qui ont caractérisé ces liens ces dix dernières années, constantent Jygonh Hwang et Yunnan Chen, chercheuses de la China Africa Research Initiative (Johns Hopkins University).
Le ministre burkinabè de la Culture vient de déclarer que l’État pourrait renoncer à achever la construction de l’actuel siège du Fespaco, le festival de cinéma, pour cause de présence de « génies » sur le site. Les journalistes et leurs lecteurs sont partagés : faut-il en rire, en pleurer ou comprendre ?
Les procédures en matière de contentieux électoral sont désormais payantes au Gabon, suite à une décision de la Cour constitutionnelle rendue en juin et dont on vient d’apprendre l’existence. Un collectif regroupant juristes, journalistes, représentants de la société civile et écrivains s’insurge contre une décision « moralement inacceptable ».
Un an après la répression des manifestations en faveur des réformes constitutionnelles au Togo, les familles des dizaines de manifestants tués, dont les élèves Rachad et Joseph, peinent à entrevoir les signes d’une volonté politique réelle de lutte contre l’impunité.
Pour l’économiste Kako Nubukpo, la crise des finances publiques en Afrique révèle d’abord la difficile éclosion d’un État moderne, aux prises avec les douloureux arbitrages constitutifs de la recherche de l’intérêt général dans un contexte de faiblesse de la base productive.
Bruno Diatta, chef du protocole à la présidence sénégalaise depuis 1979, s’est éteint vendredi 21 septembre. Cheikh Omar Diallo rend ici un hommage intime à cet homme, dont la mémoire a été salué par l’ensemble de la classe politique sénégalaise.