L’Alliance des États du Sahel (AES) a été créée le 16 septembre 2023 par le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Les militaires qui ont pris le pouvoir dans ces trois pays – Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani – ont signé ce jour-là la « Charte du Liptako-Gourma » instituant une alliance défensive.
Le but premier de cette union, scellée alors que les régimes militaires au pouvoir étaient engagés dans un bras de fer avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), était « d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle ». Les chefs d’État des trois pays ont cependant très rapidement évoqué la perspective d’élargir ce seul périmètre sécuritaire.
Le 28 janvier 2023, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé leur intention de quitter la Cedeao. Une sortie formellement officialisée auprès de l’organisation sous-régionale dès le lendemain. Une décision qui risque d’entraîner de profondes conséquences géopolitiques, économiques et sociales.
En embuscade alors que les relations entre les juntes militaires et Paris, mais aussi Alger, ne cessent de se détériorer, Rabat multiplie les initiatives afin de rafler la mise.
La récente mise en fonctionnement d’un oléoduc géant au Niger permet au pays d’approvisionner ses voisins. Les ministres de l’Énergie nigérien, tchadien, malien, burkinabè et togolais ont décidé de « raffermir davantage leur coopération », notamment en « matière de besoins énergétiques », à l’issue d’une réunion le 17 février.
Dans un discours devant des milliers de partisans à Ouagadougou, le chef de la junte burkinabè a rendu hommages aux jeunes de son pays et a estimé que les Africains devaient « arrêter de s’apitoyer sur leur sort ».
La conférence des chefs d’État de l’Union africaine s’ouvre ce samedi 17 février à Addis-Abeba. Jeune Afrique fait le point sur les dirigeants présents dans la capitale éthiopienne et leurs programmes.
Le président de la transition du Niger, Abdourahamane Tiani, l’a affirmé : les trois pays de l’Alliance des États du Sahel sont engagés dans la mise en place d’une future monnaie commune. Décryptage en vidéo de la crédibilité de cette annonce et des risques que cela implique.
Selon le chef de la junte nigérienne, Abdourahamane Tiani, l’Alliance des États du Sahel travaille sur une monnaie commune, et pourrait donc quitter l’Uemoa à terme.
Face à la presse, jeudi 8 février, le président béninois est revenu sur la crise politique ouverte par le report de la présidentielle au Sénégal. Il a également plaidé en faveur d’un abandon des sanctions imposées par la Cedeao aux pays de l’Alliance des États du Sahel.
L’organisation ouest-africaine s’est réunie jeudi à Abuja pour évoquer la dégradation de la situation au Sénégal et l’annonce du retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Plusieurs dirigeants ont rappelé aux États membres l’importance de faire front commun.
Sur le papier, et avant leur sécession de l’organisation régionale, ces trois pays ébranlés par des coups d’État disposent d’économies aux perspectives de croissance supérieures à la moyenne régionale.
De manière unilatérale, les juntes maliennes et burkinabè ont choisi de se désolidariser des engagements et obligations des pays membres de l’organisation régionale.
L’ex-ministre français, qui avait dénoncé la « Françafrique », a été nommé alors que Paris prévoit de réduire fortement sa présence militaire sur le continent.
Quelles seront les conséquences du divorce prononcé unilatéralement par les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) ? Quelles conséquences pour les Burkinabè, Maliens et Nigériens de la diaspora ? Décryptage en infographies.
L’ancien Premier ministre d’Ibrahim Boubacar Keïta a été pris au dépourvu par l’annonce du Mali selon laquelle le pays allait quitter, avec le Niger et le Burkina Faso, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Interview.
La banque de développement régionale, qui a engagé quelques centaines de millions d’euros dans les trois pays, est désormais forcée de penser à l’après.
Pourquoi la décision de rupture prononcée ce 28 janvier 2024 par trois pays déjà suspendus de la communauté est vécue par les partisans des juntes au pouvoir comme un acte décolonial.
L’annonce de la sortie de l’organisation régionale par les juntes au pouvoir à Bamako, Ouagadougou et Niamey constitue une crise politique et économique sans précédent en Afrique de l’Ouest. Décryptage.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger réfléchissent à la mise en place d’une monnaie commune, alternative au franc CFA. Est-ce possible ? Quelles sont les étapes à suivre ? Quels sont les avantages et inconvénients de cette option ? Décryptage en infographies.
L’Alliance des États du Sahel ambitionne de créer une union économique et monétaire. Il n’en fallait pas plus pour que les débats autour d’une sortie du franc CFA ne soient relancés. Décryptage.
En septembre 2023, les régimes putschistes malien, burkinabè et nigérien ont scellé leur union sur les plans diplomatique, économique et sécuritaire. Leur objectif : s’émanciper de la Cedeao.
Les ministres des Affaires étrangères du Mali, Niger et Burkina Faso ont recommandé vendredi 1er décembre la création d’une confédération avec pour ambition de parvenir, à terme, à une fédération.
Les raéliens du Burkina Faso viennent d’annoncer que leur prophète soutenait la création de l’Alliance des États du Sahel par les autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
Le 15 septembre, les régimes en place à Bamako, Ouagadougou et Niamey ont annoncé la création d’une « Alliance des États du Sahel », destinée à se défendre contre toute atteinte à leur l’intégrité. Le début d’une fédération putschiste destinée à s’étendre ?
Les régimes militaires dirigés par Assimi Goïta au Mali, Ibrahim Traoré au Burkina Faso et Abdourahamane Tiani au Niger ont signé samedi une charte établissant une alliance défensive.