Le champion de l’or blanc, en difficultés ces dernières années, a mené un redressement remarqué. Mais il doit encore consolider sa reprise dans un contexte qui demeure tendu.
Dans le sillage du coup d’État du 30 août dernier, le Gabon – désormais en terrain instable – attire l’attention vigilante des agences de notation. Fitch Ratings vient de mettre le pays sous « surveillance » accrue.
Certaines grandes entreprises africaines n’apparaissent pas dans notre classement des 500 champions africains. La raison ? Elles refusent de divulguer leurs comptes. Un manque de transparence signe d’une faiblesse de l’État de droit, qui est aussi nuisible au développement des marchés de capitaux.
Au terme d’un long processus, le cadre chevronné de Société générale a été retenu pour diriger la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale. Sa mission : asseoir la visibilité et la crédibilité de la place boursière.
En 2018, le nombre d’opérations a baissé sur les Bourses du continent, qui peinent à attirer de nouveaux émetteurs. La Tanzanie, le Zimbabwe et la Tunisie font figure d’exceptions notables.
Le 4 juillet, le Gabonais Henri-Claude Oyima a été élu président du conseil d’administration de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), issue de la fusion des places de marché de Libreville et de Douala.
Une double convention de transfert des valeurs mobilières, signée le 22 mars à N’Djamena, a permis aux dépositaires des marchés financiers du Cameroun et de la Cemac de céder la gestion des actions et obligations à la banque centrale. La fusion des régulateurs est effective depuis le 1er mars.
Le ministre gabonais de l’Économie récuse la décision de la Cosumaf de mettre la BVMAC sous administration provisoire, à la demande de la banque centrale, pour accélérer la fusion des bourses de Douala et de Libreville.
La Banque africaine de développement et la Banque mondiale ont été approchées par la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) pour mettre en œuvre les recommandations qui lui ont été remises par le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger voilà un an. Objectif : concrétiser le projet de rapprochement des bourses de Douala et Libreville.
Le groupe gabonais BGFI Bank a lancé sur la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) une émission de 800 000 obligations, rémunérées à 5% brut.
Initialement prévue pour la fin décembre, l’introduction à la Bourse de Libreville de la filiale gabonaise du groupe agro-industriel belge n’aura finalement lieu qu’au premier trimestre de l’année prochaine.
Le nouveau directeur général de la Bourse sous-régionale, Pascal Houangni, aura fort à faire. Deux défis l’attendent à la tête de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) : dynamiser un marché atone et oeuvrer au rapprochement entre la place de Libreville et celle de Douala.