La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a été établie par un traité signé à N’Djaména, au Tchad, le 16 mars 1994. Elle a pour objectif principal la création d’un marché commun africain dans la sous-région. Son siège est situé à Bangui (Centrafrique) et elle compte 6 États-membres (Cameroun, Centrafrique, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).
De passage à Paris pour une rencontre avec investisseurs publics et privés au sujet des projets d’infrastructures portés par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, le patron de l’institution régionale a répondu aux questions de Jeune Afrique.
D’ici à novembre, les ministres de l’Économie d’Afrique centrale espèrent mobiliser plus de trois milliards d’euros auprès des entreprises pour financer onze projets d’infrastructures centrés sur l’intégration régionale.
Idriss Déby Itno en chef d’État impatient, Paul Biya en arbitre, Daniel Ona Ondo en président sur la sellette et Fatima Haram Acyl en vice-présidente en guerre. La Cemac traverse une nouvelle tempête, où les règlements de compte succèdent aux accusations de malversations.
Pour faire face au coronavirus et à la chute des prix du pétrole, la Banque centrale des six pays membres de la Cemac a décidé de doubler, de 240 milliards à 500 milliards de F CFA (396,4 millions d’euros) les liquidités accordées hebdomadairement aux banques pour appuyer l’économie.
Alors que les principaux États producteurs de la zone – Gabon, Congo et Guinée équatoriale en tête –, avouent leurs incertitudes face à l’avenir, la CEA et la Beac prédisent déjà que la crise du coronavirus sera une catastrophe pour la croissance et les recettes publiques.
Les pays de la zone Cemac, qui se remettent à peine de la crise de la dette et sont confrontés à des défis sécuritaires ayant mis à rude épreuve leurs finances publiques, vont à nouveau voir leurs budgets mis à mal.
L’accès et l’utilisation des devises étrangères en zone Cemac est au cœur d’un dur conflit entre la Banque centrale et les entreprises exportatrices. Peut-il être résolu avant qu’il n’affecte la santé financière de la région ?
C’est au franc CFA, unique expérience de monnaie commune régionale en Afrique, d’évoluer, dès lors que les conditions pour la création d’une monnaie unique continentale sont aussi loin d’être réunies.
Les jours du franc CFA sont comptés. Alors que la quasi-totalité des pays membres de la zone franc célébreront en 2020 le soixantième anniversaire de leur indépendance, il est plus que temps de couper, avec précaution, ce cordon ombilical monétaire qui trouve ses racines dans le processus de précolonisation complémentaire de la traite négrière.
L’Uemoa jouit d’une meilleure intégration économique et d’une meilleure stabilité monétaire que la Cemac, avance la société d’assurance-crédit française Euler Hermes, qui se dit « modérément optimiste » sur la stabilité du Franc CFA dans ces deux zones.
Le nouveau code pétrolier gabonais entre en vigueur : il se veut plus attractif pour les entreprises avec, en contrepartie, moins de bénéfices pour l’État. Mais, alors que le pays souhaite recouvrer des rentes pétrolières similaires à celles d’avant la crise de 2014-2015, les opérateurs restent pour le moment réservés.
Au terme d’une négociation avec les banques commerciales, les ministres des Finances et les organisations patronales de la zone monétaire, la BEAC a accepté de satisfaire les demandes de sortie en devises des opérateurs économiques. Mais a aussi posé ses conditions.
La dernière fois qu’il a fait parler de lui, c’était en 2013. Le Camerounais Antoine Ntsimi tentait alors de se lancer dans l’exploitation d’une carrière de gravier dans son village de Nkom Ndamba, non loin de Yaoundé.
En dépit des apaisements de la BEAC, la pénurie de monnaies étrangères est préoccupante. Et les rumeurs de dépréciation du franc CFA de cette zone n’arrangent rien.
Les uns souhaitent abolir ce qu’ils présentent comme un anachronique symbole de la colonisation. Les autres redoutent de déstabiliser les économies de la zone par des initiatives précipitées. Pour enfin sortir de ce débat stérile autour du franc CFA, JA propose des pistes de réflexion.
Le 30 mai 2019, la Toile africaine s’est enflammée au sujet de l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale (Zlec), les internautes s’extasiant devant la ratification du traité continental par au moins 22 États membres de l’Union africaine (UA).
Le ministre gabonais de l’Économie récuse la décision de la Cosumaf de mettre la BVMAC sous administration provisoire, à la demande de la banque centrale, pour accélérer la fusion des bourses de Douala et de Libreville.
Après deux années de récession, la croissance reprend timidement des couleurs en Afrique centrale. Mais, si la catastrophe a pu être évitée, il y a encore loin de la coupe aux lèvres.
Tous les pays membres de la Cemac ne respectent pas l’obligation d’apporter leurs gains en devises à la Beac, préférant en déposer une partie sur un compte plus rémunérateur à l’étranger. Rompre avec cette pratique pourrait leur permettre de reconstituer leurs réserves de change, préconise le FMI.
Réunis à Paris le 8 octobre dans le cadre de la réunion des ministres des Finances de la zone franc, les représentants de la France, de la BEAC et le président du comité ministériel de l’Umac se sont prononcés sans nuance en faveur de la suppression des exonérations fiscales au sein de la Cemac pour accroître les ressources intérieures des États membres.
Déjà leaders (parmi les banques étrangères) depuis quelques années dans l’UEMOA, Attijariwafa Bank, BMCE Bank et BCP sont sur le point d’étendre leur leadership à l’Afrique centrale.
Un sommet extraordinaire de la Cemac s’est déroulé à N’Djamena, au Tchad. Au menu, la relance d’une « stratégie commune de sortie de crise », alors que les progrès des économies de la zone restent très mitigés.
Plusieurs centaines de passeports diplomatiques congolais ont été annulés par le gouvernement et leurs détenteurs appelés à les rapporter aux autorités.
Hausse du taux directeur, contrôle accru des changes, arrêt des avances directes aux États… Depuis un an, le nouveau gouverneur de la banque centrale s’efforce de reconstituer les réserves de change de la zone.
Le premier, Guillaume Sarra développe de grandes ambitions dans la production de vin au Cameroun. Mais le second, Bernard Folou, détenteur de l’unique productrice locale de vin, était là avant lui et détient un véritable empire.