Après le Gatia, fin juillet, le MSA de Moussa Ag Acharatoumane a claqué la porte du CSP-PSD, la coalition qui regroupe les principaux mouvements armés signataires de l’accord de paix d’Alger.
La guerre qui oppose les mouvements de l’ancienne rébellion du Nord à l’armée malienne s’est déportée sur le front de la communication. Récit contre récit.
L’alliance de groupes séparatistes a attaqué dimanche les camps militaires de cette petite ville de la région de Tombouctou. Une bataille de plus dans la guerre ouverte que se livrent désormais les ex-rebelles et la junte d’Assimi Goïta.
Dans le nord du Mali, les affrontements ont repris entre l’armée et les ex-rebelles indépendantistes depuis le début du mois d’août. Une escalade inédite depuis la signature de l’accord de paix d’Alger, en 2015.
Entre la recrudescence des attaques jihadistes et la reprise des hostilités entre l’armée malienne et les anciens rebelles du Nord, le départ de la mission de l’ONU fait face à de nombreux défis.
Les autorités de transition maliennes ont appelé le 28 août les groupes armés signataires de l’accord de paix d’Alger à renouer le dialogue, alors que la crainte d’une reprise des hostilités grandit dans le sillage du retrait de la Minusma, la mission de l’ONU dans le pays.
Le 13 août, l’armée malienne est entrée dans la ville de Ber après des affrontements avec les anciens rebelles du Nord, qui revendiquent la localité. La situation, très inflammable, fait craindre de nouveaux combats, notamment autour de Kidal.
Alors que la mise en œuvre de l’accord de paix est au point mort, la rétrocession à l’armée malienne des camps de la Minusma, en particulier à Ber, fait courir le risque d’une reprise des hostilités entre les groupes indépendantistes et Bamako.
L’ex-rébellion touareg Coordination des mouvements de l’Azawad impute à l’armée malienne et au groupe paramilitaire russe Wagner une attaque, menée le 4 août, qui a fait deux morts parmi ses hommes. Un « acte odieusement prémédité » selon elle.
Le secrétaire général du Mouvement arabe de l’Azawad a pris, le 17 juillet, la présidence tournante de la CMA, coalition de mouvements signataires de l’accord d’Alger. Il succède à Alghabass Ag Intalla.
Au cours d’une réunion à Kidal, l’ancienne rébellion à dominante touarègue a obtenu de Modibo Koné, patron des renseignements et émissaire d’Assimi Goïta, des gages de bonne volonté faisant espérer une reprise du dialogue.
La visite du patron des services de renseignement dans le fief des ex-rebelles touaregs, le 16 juillet, est considéré par certains comme un possible – et léger – signe de dégel entre les autorités de transition et les anciens mouvements indépendantistes.
Nouvelle Constitution, remaniement ministériel, retrait de la Minusma… Les sujets de crispation se multiplient entre les autorités de transition et les ex-rebelles du Nord, laissant craindre une reprise des hostilités.
Chaque libération est l’aboutissement d’un lent et discret processus de médiation, mené par des intermédiaires aux profils variés. Parmi eux, une poignée de négociateurs aguerris.
Ce dimanche 18 juin, les Maliens sont appelés à se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution, premier scrutin organisé par le régime de transition d’Assimi Goïta.
Au Mali, à l’orée de la semaine du référendum constitutionnel du 18 juin, les anciens rebelles du Nord continuent de s’opposer à la tenue du scrutin. Ils estiment que la nouvelle loi fondamentale, défendue notamment par le Premier ministre, ne prend pas en compte les dispositions de l’accord d’Alger.
Recherché par la justice de son pays, ce militant de la gauche malienne a choisi l’exil afin d’échapper à ce qu’il qualifie d’« assassinat politique prémédité ». Pour Jeune Afrique, il évoque le régime de transition d’Assimi Goïta, ses ambitions politiques et ses aspirations révolutionnaires nullement entravées.
Il y a huit ans jour pour jour, le 15 mai 2015, le gouvernement malien signait l’accord de paix d’Alger qui mettait fin aux hostilités avec les rebelles indépendantistes du Nord. Depuis, son application semble au point mort et les relations entre les parties signataires sont au plus bas.
Alors que « la situation est en train d’échapper à tout contrôle » au Mali, selon un porte-parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad, Alger et Bamako ont réaffirmé, jeudi 27 avril, leur volonté de mettre en œuvre l’accord signé entre les anciens rebelles touaregs et le gouvernement malien en 2015.
Au Mali, l’armée dit avoir arrêté douze « terroristes » dans le nord-est du pays. Mais la Coordination des mouvements de l’Azawad affirme qu’il y a méprise et que les personnes interpellées sont issues de ses rangs.
Ce 6 avril, les anciens groupes rebelles du Nord fêtent en grande pompe le onzième anniversaire de leur indépendance symbolique. De quoi irriter un peu plus la junte au pouvoir à Bamako, avec laquelle les relations sont déjà très dégradées.
Ce mercredi, plusieurs avions de chasse de l’armée de l’air malienne ont survolé Kidal et plusieurs autres localités du Nord à basse altitude. La coalition d’anciens groupes rebelles dénonce une « violation patente du cessez-le-feu » et « une provocation grave ».
Bras de fer avec les autorités de Bamako, avenir de l’accord de paix, liens avec Iyad ag Ghali… Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte-parole de la principale coalition de mouvements signataires, répond aux questions de Jeune Afrique.
Au Mali, six mois après le départ des Français de Barkhane, Assimi Goïta et les Fama multiplient les communiqués de victoire. Entre propagande et réalités de terrain, enquête sur une grande muette en proie au doute.
Le courrier, adressé par les autorités maliennes à l’Algérie, dénonce les « violations » de l’accord par les anciens rebelles du Nord et la passivité de la médiation internationale.
Le 26 février, le président algérien a reçu d’anciens rebelles signataires de l’accord de paix d’Alger. Il a réaffirmé l’engagement de son pays pour sortir de « l’impasse » dans le processus de paix malien.
Après plusieurs mois de tensions, le dialogue est rompu entre le gouvernement malien et les rebelles indépendantistes de la CMA. Malgré les efforts de la médiation internationale, l’accord de paix d’Alger est au bord de l’implosion.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a dénoncé dimanche 12 février les propos d’un responsable soutenant la junte au pouvoir et prédisant la reprise prochaine des hostilités dans le Nord.
Les trois entités réunies au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ont annoncé leur fusion ce mercredi 8 février. Une décision hautement symbolique, alors que le dialogue avec le gouvernement d’Assimi Goïta semble rompu.