Après plusieurs jours de réunion à Kidal, les groupes rebelles du Nord-Mali et leurs bases n’arrivaient toujours pas à s’entendre sur la nécessité de signer, ou non, le préaccord de paix d’Alger. Une équipe de médiateurs internationaux, emmenée par la Minusma (la mission de l’ONU au Mali), est attendue mardi dans le bastion de la rébellion touarègue pour les convaincre de parapher ce document.
En dépit de l’annonce à Alger d’un préaccord pour mettre fin au conflit dans le Nord du Mali, les principaux leaders des mouvements de l’Azawad estiment que leurs revendications sont loin d’être satisfaites.
Les leaders des groupes rebelles du nord du Mali, des chefs traditionnels et des représentants de la société civile locale se réunissent cette semaine à Kidal pour décider, ou non, de parapher le préaccord de paix conclu le 1er mars à Alger.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé mercredi les groupes armés du nord du Mali à signer l’accord de paix conclu dimanche à Alger. Cet accord encore inachevé a été paraphé par le gouvernement malien mais pas par les rebelles, qui ont réclamé un « délai raisonnable » pour consulter leur base.
Le 5e et dernier round des négociations intermaliennes de paix engagées en juillet à Alger se sont soldées dimanche par un accord inachevé, paraphé par le gouvernement mais pas par les principaux groupes rebelles du Nord. Ceux-ci réclament un délai pour consulter leur base.
Le gouvernement malien a signé dimanche à Alger avec une partie des groupes armés du nord du pays un « accord de paix et de réconciliation » pour mettre fin aux violences.
Réunis à Alger pour un nouveau round des négociations de paix, le gouvernement malien et six groupes armés du nord du Mali ont signé jeudi, sous les auspices de l’Algérie et de l’ONU, un accord de cessation des hostilités.
Alors que les combats entre groupes rebelles et milices loyalistes se multiplient au nord du Mali, c’est tout le processus de paix engagé à Alger qui se trouve menacé. Avec le risque que les affrontements intercommunautaires ne se généralisent, reléguant la question de l’irrédentisme touareg au second plan.
Incapable de tenir le septentrion, l’armée a déserté les villes de la zone et a laissé milices et trafiquants faire régner leur loi. Une multiplication d’acteurs qui complique les négociations entre les partisans d’un pays unifié et les irrédentistes.
Dernier incident en date dans la région de Tabankort, une attaque faisant une dizaine de mort a été lancée dans la nuit de mardi à mercredi par un groupe armé progouvernemental contre des rebelles de l’Azawad.
Le 11 janvier 2013, l’armée française intervenait au Mali pour aider les militaires maliens à défendre leur territoire face à l’assaut des groupes jihadistes vers le sud du pays. Deux ans plus tard, l’armée malienne est-elle sur la bonne voie ? « Jeune Afrique » fait le point.
Le 28 octobre, les groupes armés de la coordination des mouvements de l’Azawad ont annoncé la création d’un état-major commun. Objectif prétendu : sécuriser les régions du Nord sous leur contrôle.
Alors que la reprise des pourparlers de paix entre le gouvernement malien et les groupes armés a été reportée au 22 octobre à Alger, « Jeune Afrique » a pu se procurer en exclusivité les documents de sortie de crise présentés par les deux parties. État fédéré de l’Azawad ou décentralisation avancée ? Les médiateurs ont encore du pain sur la planche pour concilier les deux points de vue.
Les six principaux groupes armés du Nord du Mali ont signé jeudi à Ouagadougou une déclaration commune censée mettre fin à leurs divisions. Ils entendent ainsi présenter un front uni à Alger, le 1er septembre, pour la reprise des négociations de paix avec le gouvernement malien.
Trois groupes armés du nord du Mali ont annoncé dimanche s’engager à dialoguer avec Bamako pour trouver une solution définitive à la crise, sur une « plateforme préliminaire » signée à Alger.