Plus de vingt jours après la signature de l’accord politique global et inclusif en RDC, les modalités de son application tardent à être adoptées. Principal blocage : le partage des postes. Au grand dam des évêques congolais, médiateurs de ces tractations, qui l’ont fait savoir dimanche.
La majorité et l’opposition étaient réunis samedi au siège de l’épiscopat congolais à Kinshasa pour finaliser un accord très attendu de sortie de la crise politique provoquée en République démocratique du Congo par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.
L’Église catholique a annoncé samedi qu’elle continuait sa médiation en vue de permettre la signature, le 30 décembre, d’un accord pour sortir la République démocratique du Congo de la crise provoquée par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.
Au lendemain d’une journée de violences, lesquelles ont fait au moins une vingtaine de morts en RDC, les évêques ont adressé ce mercredi un ultimatum aux hommes politiques du pays, les pressant de s’entendre pour qu’un accord de sortie de crise soit conclu d’ici Noël.
Les pourparlers entre l’opposition et la majorité présidentielle organisés sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) s’achèveront le 15 décembre, a affirmé dimanche le « Rassemblement » de l’opposition congolaise, regroupement politique rangé derrière l’opposant historique Étienne Tshisekedi.
Les évêques catholiques de la République démocratique du Congo ont déclaré vendredi craindre que le pays ne sombre dans « une situation incontrôlable » en l’absence d’un compromis politique avant la fin du mandat du président Kabila le 20 décembre.
Dans un communiqué publié mardi, l’Église catholique a annoncé la suspension de sa participation aux pourparlers en cours à Kinshasa. Une décision qui intervient au lendemain des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre qui ont fait au moins 17 morts.
L’Église catholique de RDC a menacé mardi de se retirer du dialogue national si ce forum politique devait tourner à des tractations pour un « mandat déguisé » au profit du président Joseph Kabila.
Jusqu’ici, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) s’était toujours opposée à tout « glissement » du calendrier électoral de nature à permettre à Joseph Kabila de prolonger son bail au Palais de la nation. Sa position paraît moins tranchée en ce début d’année.
La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a rendu public dimanche une mise au point au sujet de sa participation à la conférence organisée à Dakar du 11 au 14 décembre, que le gouvernement de RDC a accusée de vouloir « déstabiliser » le pays. Elle affirme ne pas avoir été au courant de l’absence de représentants du pouvoir parmi les participants.
Les représentants des différentes confessions religieuses de RD Congo appelés à désigner le successeur de l’abbé Apollinaire Malu-Malu, démissionnaire, à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), prennent décidément tout leur temps.
Opposante historique au pouvoir, l’Église catholique reprend du service en RDC. Par deux fois cette année, elle s’est dite fermement opposée à une révision constitutionnelle en faveur de Josepg Kabila, qui menacerait l’alternance politique.
Pas de fraude électorale, pas de modification du nombre des mandats présidentiels : les évêques de RDC lancent une mise en garde. Que le pouvoir et l’opposition interprètent différemment.
Dans un communiqué rendu public mardi, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a exhorté le président Joseph Kabila à ne pas briguer un troisième mandat en 2016 pour permettre une alternance démocratique en RDC.
Les évêques congolais ont comparé le drame humanitaire à l’est de la République démocratique du Congo (RDC) à un «génocide silencieux», dans une déclaration publiée à Kinshasa, à l’issue d’une session extraordinaire de quatre jours de la conférence épiscopale.