Habib Essid, le chef du gouvernement tunisien, est toujours à son poste. Il n’entend pas démissionner, du moins pas pour le moment, et il continue à vaquer à ses occupations, imperturbablement. Il donne le change, mais son sort semble scellé.
Préparée avec soin, l’annonce a été diffusée à partir du 20 mai. Grassement payée, une agence internationale de communication a veillé à ce que les médias du monde entier s’en fassent l’écho en bonne place et soulignent que c’est là une évolution importante et très positive.
Au démarrage du mois de Ramadan et de la saison estivale, période où la Tunisie décélère habituellement, le président de la République, Béji Caïd Essebsi relance le jeu politique et appelle à la formation d’un gouvernement d’union nationale. Une annonce qui fait réagir la classe politique du pays.
Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, a révélé jeudi un projet de gouvernement d’union nationale élargi au patronat et à la centrale syndicale UGTT. Une composition atypique dont l’objectif prioritaire serait d’aider le pays à sortir de sa crise économique et sociale.
Implosion du parti présidentiel, débauchages de députés… La coalition au pouvoir a du plomb dans l’aile, et Ennahdha, devenue majoritaire au Parlement, pousse ses pions. Bref, c’est la pagaille.
Lors de son 10e Congrès, qui s’est tenu du 20 au 22 mai à Radès et Hammamet Sud, le parti islamiste Ennahdha a délégué la fonction du prêche à la société civile mais n’en conserve pas moins l’islam comme référentiel premier de son action politique.
Rached Ghannouchi, le président et leader historique du mouvement islamiste tunisien Ennahdha, a sans surprise été réélu lundi à la tête de cette formation qui vient d’acter sa mue en parti civil.
Le mouvement islamiste tunisien Ennahdha a voté dimanche la séparation entre ses activités politiques et religieuses, avec l’objectif affiché de s’adapter à l’évolution du seul pays rescapé du « Printemps arabe ».
À la veille du 10e congrès d’Ennahdha, qui s’annonce comme celui d’un aggiornamento, le président du parti islamiste réaffirme sa volonté de privilégier les intérêts du pays par- la recherche du consensus.
Le parti islamiste tunisien Ennahdha ouvre son 10è congrès aujourd’hui, lors duquel il verra ses ses activités religieuses et politiques officiellement séparées.
Chantre du dépassement de la querelle entre modernisme et islamisme, cet intellectuel engagé signe un livre où il esquisse des pistes pour sortir de ce clivage à ses yeux obsolète.
Figure emblématique de la défense des droits de l’homme, il avait milité pour la légalisation du MTI, ancêtre d’Ennahdha, dans les années 1980. Avant de se brouiller avec son chef en 2006.
Conscient d’avoir manqué ses débuts, Béji Caïd Essebsi a procédé à une série de nominations qui marquent l’ouverture d’une nouvelle séquence. Décryptage.
« Je n’ai pas honte de vous le dire, vous êtes tous des menteurs, Ennahdha comprise. Vous prétendez avoir des solutions alors que vous ne connaissez pas le terrain. »
Depuis sa défaite aux législatives de 2014, le parti islamiste procède par petites touches successives à un repositionnement que devrait confirmer son prochain congrès, prévu en mars. Réel aggiornamento ou poudre aux yeux électoraliste ?
La crise politique que traverse la Tunisie n’empêche pas les partis d’échafauder des scénarios pour les élections législatives et présidentielle de 2019.
Fondé par l’actuel président de la République, Béji Caïd Essebsi, Nidaa Tounes, première formation politique en Tunisie, se disloque. Les démissions s’enchaînent dans ce parti hybride, créé presque de toutes pièces pour assurer la transition après la chute de Zine El Abidine Ben Ali.
À l’issue de ses travaux, le 10 janvier, le congrès constitutif de Nidaa Tounes a nommé le fils de Béji Caïd Essebssi au poste de directeur exécutif. Exit les dissidents ! Le parti au pouvoir veut ouvrir une nouvelle page où il entend se rapprocher davantage des islamistes conservateurs d’Ennahdha.
La filiale estudiantine du parti Ennahdha est arrivé première dans les élections des conseils scientifiques des universités tunisiennes, devançant de loin la centrale syndicale UGTT. Une nouvelle donne qui pourrait bientôt se traduire dans le champ politique.
Président du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi va-t-il troquer le discours identitaire très « clivant » qui est le sien depuis 2011 pour une approche plus fédératrice ?
Porté au pouvoir par les élections d’octobre 2014, le parti Nidaa Tounes, qui avait recueilli les voix de ceux qui refusaient le modèle sociétal islamiste, se disloque et met en péril les fragiles équilibres politiques. Retour sur une scission annoncée avec Mondher Belhaj Ali, député démissionnaire du bloc parlementaire de Nidaa Tounes et membre du comité exécutif du parti.
Le parti Nidaa Tounes (« l’Appel de la Tunisie ») est au bord de l’implosion, déchiré par la rivalité entre son secrétaire général, Mohsen Marzouk, et le fils du président, Hafedh Caïd Essebsi. La division de la première formation politique à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) remet profondément en cause les équilibres politiques du pays.
Franc-parler, fermeté, volonté de réformer en profondeur… Le ministre de l’Éducation nationale n’est pas homme à s’en laisser conter. Et ça plaît. Interview.
Rym Mourali, ancien bras droit de Kamel Morjane au parti Al-Moubadra et co-fondatrice du nouveau Parti de l’indépendance tunisienne (PIT), est l’une des rares voix féminines de la politique tunisienne. Elle livre à Jeune Afrique son analyse critique de l’évolution démocratique de son pays depuis les élections et la nouvelle Constitution de 2014.
Le syndicat des imams, qui dépend de l’Organisation tunisienne du travail (OTT, pro-islamiste), est à l’origine d’un mouvement de protestation contre le limogeage de plusieurs imams jugés extrémistes par le ministre des Affaires religieuses.
Trente-deux jours. C’est le temps qu’aura duré la grève de la faim entamée il y a dix ans, le 18 octobre 2005, par huit figures de la scène politique et de la société civile tunisiennes.
L’alliance conclue entre les ennemis d’hier – modernistes de Nidaa Tounes et islamistes d’Ennahdha – augurait de lendemains meilleurs. Elle s’est finalement révélée source de blocage et d’immobilisme. Explication.