Le ministère de l’Intérieur tunisien a mis en garde contre une tentative d’atteinte à la sûreté du président. L’opposition dénonce un prétexte pour justifier de nouvelles arrestations dans un pays en crise politique.
Fondateur historique du Parti démocrate progressiste (PDP), Ahmed Nejib Chebbi est parvenu à fédérer les mouvements d’opposition à Kaïs Saïed autour d’un Front de salut national. Entretien.
Complotisme, populisme, victimisation… Face à ces phénomènes mortifères pour la société, le statisticien invite à une révolution des mentalités et à une remise à plat des fondamentaux.
Issue du parti de l’ex-président Ben Ali, Abir Moussi incarne toujours le rejet d’Ennahdha. Mais aujourd’hui, elle réserve ses coups les plus durs au président, accusé de jouer le jeu des islamistes. Discussion avec la femme politique la plus en vue du pays.
Salah Bukhatir, le président du groupe de BTP émirati éponyme, relance un projet immobilier de haut standing à cinq milliards de dollars dans la capitale tunisienne. Un dossier qui mêle le frère du président Saïed, des architectes en colère et même l’Olympique de Marseille.
L’ancien ministre de la Justice et cadre dirigeant d’Ennahdha a été libéré sans qu’aucune charge soit retenue contre lui. Une petite victoire pour le parti à la colombe, qui devra cependant opérer une mise à jour de son logiciel idéologique s’il veut continuer à peser.
Nouvel épisode du bras de fer entre Kaïs Saïed et les magistrats, l’incarcération, qui plus est sur décision d’un tribunal militaire, de cet avocat respecté, membre du comité de défense de l’ex-ministre de la Justice Noureddine Bhiri (Ennahdha), provoque l’indignation générale.
Si le ministre de l’Intérieur a motivé l’arrestation du cadre d’Ennahdha par des « soupçons de terrorisme », le Tribunal de première instance de Tunis dénonce une entorse aux procédures. Explications.
L’ex-ministre de la Justice a été brutalement arrêté et placé en résidence surveillée sans qu’aucun motif légal ait été indiqué par les autorités. Il fait l’objet de nombreuses critiques pour sa gestion des affaires Belaïd et Brahimi, en 2013.
Défaits au Maroc, marginaux en Algérie, honnis en Tunisie : les partis liés aux Frères musulmans sont partout en crise dans la zone. Radiographie d’un désamour, une décennie après leur retour ou leur inclusion à la vie politique.
Plus de deux mois après son coup de force, Kaïs Saïed bénéficie toujours d’un large soutien au sein de la population. Mais certains de ses partisans s’inquiètent de la lenteur de ses prises de décision.
Pas moins de 131 cadres d’Ennahdha ont décidé de quitter le parti et envisagent de créer une nouvelle formation à référentiel islamique, signant pratiquement l’arrêt de mort du mouvement cofondé par Rached Ghannouchi. Explications.
Une centaine de membres d’Ennahdha ont annoncé samedi leur démission du parti d’inspiration islamiste en dénonçant « les mauvais choix » de son président Rached Ghannouchi, qui ont alimenté, selon eux, la crise politique secouant la Tunisie depuis deux mois.
Lors d’un discours donné à Sidi Bouzid le 20 septembre, le président tunisien persiste et signe en indiquant qu’il n’y aura pas de « retour en arrière ». Près de deux mois après l’annonce de mesures d’exception, un nombre croissant de Tunisiens s’interroge pourtant sur le projet de Kaïs Saïed.
Coup de force du 25 juillet, dissensions avec Ghannouchi, gestion de la crise sanitaire… Le poids lourd d’Ennahdha répond sans concessions. Et balaie les rumeurs sur son départ du parti.
Près de deux mois après son coup de force du 25 juillet, le président tunisien ne paraît pas savoir par quel bout démarrer les réformes. Lesquelles commencent à devenir urgentes, dans un contexte de pressions internationales.
En pleine crise politique externe mais aussi interne, le parti tunisien à référentiel islamique fait l’objet de critiques de toutes parts. Acculée, sa direction tente de donner le change.
Le premier parti de l’Assemblée se serait-il bercé d’illusions sur sa popularité ? Retour sur les décisions et les manœuvres qui, depuis 2011, ont fait monter la colère des Tunisiens contre la formation de Rached Ghannouchi.
Retour de flamme. Depuis la suspension des activités de l’Assemblée nationale, sur décision présidentielle, le 25 juillet, le mouvement ultra-conservateur, qui s’est signalé par de multiples débordements au sein de l’hémicycle, est dans la tourmente. Qui sont ses agitateurs les plus en vue ?
Le mouvement ultra-conservateur est dans l’œil du cyclone : ses excès à l’Assemblée ont largement participé à discréditer l’institution et à précipiter le coup de force de Kaïs Saïed.
Après que le président tunisien a gelé les travaux de l’Assemblée et écarté le chef du gouvernement, plusieurs voix dénoncent un coup d’État. C’est le cas notamment d’Ennahdha, dont l’ex-ministre Saïda Ounissi est députée.
Accusé d’avoir dissimulé des preuves, notamment dans l’enquête sur le meurtre de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, les deux leaders de la gauche tunisienne assassinés en 2013, le magistrat est sous le coup d’une procédure disciplinaire.
Face à la discorde institutionnelle et à la crise économique annoncée, pouvoir et responsables politiques se crispent. Pendant ce temps, d’anciens officiers de l’armée affichent leurs ambitions.
La visite à Tunis du Premier ministre français Jean Castex est l’occasion de rencontres entre parlementaires des deux rives. Parmi eux, Saïda Ounissi, députée d’Ennahdha, présente à « Jeune Afrique » sa vision d’une relation bilatérale encore en mal de confiance.