Avec 52 sièges sur 217, le parti Ennahdha est arrivé en tête des législatives de dimanche. Il demeure toutefois loin des 109 voix requises pour pouvoir bâtir une majorité.
Claire et limpide. L’analyse des résultats du premier tour de la présidentielle du 15 septembre ne laisse aucune place au doute. Les partis dits modernistes ou progressistes ont été purement et simplement laminés. Et ce n’est ni un hasard ni une lubie d’électeur.
Le parti Ennahdha arriverait en tête des élections législatives du 6 octobre, mais loin de ses scores habituels, selon les premières estimations qui le créditent de 17 % à 18 %. Lors de ce scrutin, d’autres listes conservatrices ont gagné du terrain. Les secondes pourront-elles pour autant s’allier avec le premier ? Analyse.
Victoire relative des islamistes d’Ennahdha, débâcle des partis centristes, des modérés et de la gauche, casse-tête pour la nomination du futur chef du gouvernement… Jeune Afrique vous résume les sept principaux enseignements – et inquiétudes – après les élections législatives du dimanche 6 octobre.
Deux partis rivaux, Ennahdha et la formation du finaliste à la présidentielle incarcéré Nabil Karoui, ont tous deux assuré être arrivé en tête des législatives dimanche en Tunisie, qui devraient déboucher sur un Parlement fragmenté en de nombreux petits blocs.
Les Tunisiens élisent dimanche leurs députés lors d’un scrutin qui pourrait signer, dans la même dynamique que la présidentielle, le rejet des partis établis, conduisant à un Parlement écartelé entre une multitude de formations novices.
Prises en étau entre les deux tours de la présidentielle anticipée, éclipsées par le duel Karoui-Saïed, les législatives du 6 octobre sont pourtant capitales.
Les médias du monde entier s’intéressent en ce moment à ce qu’il se passe en Tunisie ; ils en parlent presque tous les jours, mais la situation y est si complexe que l’on s’y perd.
Une semaine après le premier tour de l’élection présidentielle, la Choura d’Ennahdha – le conseil consultatif du parti islamiste – a annoncé son soutien à Kaïs Saïed, le candidat arrivé en tête. Quelle stratégie sous-tend cette décision ? Analyse.
Entre abstention record et « dégagisme », voici venu le temps des ovnis politiques. Vulgaires populistes pour les uns ; vrais révolutionnaires pour les autres, tout oppose Kaïs Saïed et Nabil Karoui, les deux candidats qui s’affronteront dans les urnes pour le second tour.
Trublion de la classe politique, ce magnat des médias, inculpé pour fraude fiscale et incarcéré depuis le 23 août, s’est qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle. Portrait d’un businessman aussi controversé que populaire.
Arrivé troisième avec 12,9 % des suffrages, Abdelfattah Mourou a reconnu mardi sa défaite au premier tour de l’élection présidentielle, et salué les vainqueurs Kaïs Saïed et Nabil Karoui. Pour les cadres de son parti, Ennahdha, c’est désormais l’heure du bilan.
Arrêté le 23 août, Nabil Karoui est le grand absent du débat présidentiel. Depuis sa cellule de la prison de la Mornaguia, près de Tunis, le favori du premier tour a confié à Jeune Afrique sa frustration de ne pas pouvoir s’impliquer directement dans la campagne, mais aussi sa colère contre le complot qu’il estime ourdi contre lui. Entretien.
À une semaine de l’élection présidentielle, huit des 26 candidats en lice ont pris part à un débat politique télévisé. Une expérience inédite qui s’est toutefois avérée décevante.
Poids écrasant de la dette, déficits qui se creusent, investissement privé en berne, infrastructures insuffisantes… Faute d’une vision ambitieuse, les promesses du Printemps tunisien sont restées lettre morte, et les opérateurs étrangers s’impatientent.
Alors que les Tunisiens sont appelés aux urnes pour les scrutins présidentiel et législatifs, jamais, depuis son entrée en démocratie en 2011, le pays n’a connu de telles incertitudes.
Dissensions présumées au sein d’Ennahdha, vision de la fonction présidentielle, premières mesures… Abdelfattah Mourou, le premier candidat du parti islamiste à se présenter à une élection présidentielle, répond aux questions de Jeune Afrique.
Depuis sa spectaculaire arrestation, Nabil Karoui, l’homme d’affaires controversé et candidat à la présidentielle du 15 septembre, a vu sa cote de popularité grimper, tandis que la polémique fait rage autour du timing de son interpellation.
Dès ce lundi 2 septembre, les 26 candidats à la présidentielle sont en campagne officielle pour décrocher l’un des deux tickets pour le second tour. Une course aux allures de sprint – la campagne dure treize jours – , avec une place prépondérante accordée à la communication.
Le parti d’inspiration islamiste Ennahdha a présenté vendredi son programme pour les élections législatives tunisiennes prévues en octobre et le scrutin présidentiel du 15 septembre, mettant l’accent sur plus d’équité sociale et économique.
L’ex-secrétaire général du gouvernement a été nommé ministre de la Justice et des Affaires foncières en 2015, dans le gouvernement de Habib Essid. Il revient sur cet épisode et son exercice de la fonction, confiant notamment ses déceptions.
La présidentielle anticipée rebat les cartes et contraint les partis à bouleverser leurs stratégies électorales. Comment se sont-ils adaptés ? Jeune Afrique a enquêté.
98 concurrents ont déposé leur candidature auprès de l’Instance électorale en vue du scrutin présidentiel anticipé du 15 septembre. Parmi les 30 dossiers retenus, Jeune Afrique vous présente – classés par ordre alphabétique – les dix principaux prétendants.
Peu attiré par la politique, Abdelkrim Zbidi a été deux fois ministre de la Défense. Comment cet homme calme et discret est-il, contre toute attente, devenu une vedette médiatique après la mort de Béji Caïd Essebsi, allant jusqu’à briguer la présidence ?
Hassen Zargouni, directeur général du cabinet Sigma Conseil – qui réalise notamment de nombreux sondages politiques – , analyse les conséquences de l’accélération du calendrier électoral après la mort du président Béji Caïd Essebsi.
Alors que le dépôt des listes pour les élections législatives du 6 octobre s’est achevé en début de semaine, le nombre de candidatures est pléthorique, dépassant celui du précédent scrutin. Analyse des principaux duels et des stratégies des partis, bousculées par l’inversion du calendrier électoral après la mort du président Béji Caïd Essebsi.
Formatés par une tradition séculaire de transmission dynastique, les pays arabes, devenus indépendants, peinent à se conformer au modèle démocratique et à l’alternance. La Tunisie, malgré sa révolution, de même que le parti islamiste Ennahdha de Rached Ghannouchi, n’échappent pas à cette règle, ou plutôt à cette fatalité. Comme si la seule voix qui prévalait était toujours celle du chef.
Machrou Tounes, le parti de Mohsen Marzouk, a décliné une offre d’alliance avec Tahya Tounes, la formation du chef du gouvernement Youssef Chahed, en vue du scrutin législatif du 6 octobre.
Pour promouvoir un « islam démocrate », la formation tunisienne à référentiel islamique Ennahdha a lancé en 2016 Riyada, une académie politique sur le modèle de la CDU-CSU allemande ou de l’AKP turc – même si le parti à la colombe nie officiellement tout lien.