Selon Lotfi Zitoun, membre du bureau exécutif d’Ennahdha, le bicéphalisme et l’absence de consensus freinent le pays depuis cinq ans et mettent désormais en péril le processus démocratique.
Pour moderniser son image et élargir son électorat, le mouvement islamiste tunisien Ennahdha compte sur sa jeune garde, qu’il a opportunément mise en avant.
À un an des élections générales de 2019, les alliances politiques volent en éclat, et avec elles l’omerta sur des affaires sensibles et gênantes pour le mouvement Ennahdha. Jeune Afrique fait le point sur les principaux dossiers dans lesquels le parti islamiste est mis en cause.
Crispations autour de la visite de Mohamed ben Salman, confirmation de l’existence d’une « chambre noire » au ministère de l’Intérieur et soupçons dans le dossier des meurtres de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi… Ennahdha est sur les dents.
Slim Riahi, le secrétaire général de Nidaa Tounes, a annoncé avoir porté plainte contre le chef du gouvernement pour tentative de coup d’État. Sans le pointer directement, Youssef Chahed a dénoncé le lendemain « les tentatives de certains d’envenimer la situation politique ».
Accusations envers d’ex-ministres, affirmation du poids d’Ennahdha au sein de l’exécutif, retour à un lexique religieux… Le discours de Rached Ghannouchi, prononcé le 17 novembre à l’Assemblée, a marqué un nouveau cap dans la rhétorique de son parti. Une sortie de route calculée ? Décryptage de Maryam Ben Salem, politologue.
Samedi 17 novembre, lors d’une réunion de son parti à l’Assemblée, le président d’Ennahdha a qualifié certains ministres limogés lors du dernier remaniement de « corrompus et incompétents ». Trois d’entre eux ont d’ores et déjà annoncé leur intention de porter plainte.
Tard dans la nuit du 12 au 13 novembre, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a finalement approuvé le remaniement ministériel proposé par le chef du gouvernement Youssef Chahed une semaine plus tôt.
Lors d’une nouvelle conférence de presse, lundi 12 novembre, le comité de défense des deux leaders de la gauche assassinés en 2013 a affirmé que le juge d’instruction a accrédité l’existence d’une « chambre noire » au sein du ministère de l’Intérieur.
Le remaniement ministériel présenté lundi 5 novembre par le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, ne met pas fin à la crise politique mais précise les nouvelles alliances.
Si, dans le royaume chérifien, les élus du peuple sont plutôt bien lotis, il n’en va pas de même en Tunisie et en Algérie, où les parlementaires se plaignent de conditions de travail qui ne leur permettraient pas d’exercer leur fonction de manière optimale. Enquête.
Rached Ghannouchi, le président du mouvement islamiste Ennahdha, et Hamma Hammami, le porte-parole du Front populaire, qui regroupe des partis d’extrême gauche, se rendent coup pour coup.
La révolution tunisienne a eu pour effet de libérer la parole, pour le meilleur mais aussi pour le pire. Une brèche dans laquelle se sont engouffrés les provocateurs de tout poil. Tour d’horizon.
Passé par la case prison sous Ben Ali, Mustapha Ben Ahmed, ancien syndicaliste a pris la tête, début septembre, du deuxième groupe parlementaire de l’Assemblée nationale tunisienne. Portrait en dix points.
Deux projets de lois sont susceptibles de transformer l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), en renforçant notamment le poids des grosses formations et en favorisant les grands centres de décision.
Pour Mongi Rahoui, député du Front populaire, la rentrée parlementaire ne sera guère différente des précédentes, tant la configuration actuelle des blocs n’exprime « aucun projet pour une Tunisie nouvelle. »
La redistribution des cartes durant les vacances parlementaires a bouleversé les équilibres au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Au point qu’on se demande s’il y a encore une majorité pour adopter les textes prioritaires.
Trois ans après le prix Nobel de la paix qui récompensait la médiation engagée avec succès par le Quartet, le compromis politique issu du dialogue national a volé en éclats. Et maintenant ?
Les graves difficultés que traverse l’instance chargée d’organiser les élections peuvent-elles provoquer le report des scrutins législatif et présidentiel prévus en 2019 ? L’hypothèse n’est pas exclue.
Rivaux au profil très proche, Youssef Chahed, l’actuel chef du gouvernement, et Mehdi Jomâa, fondateur du parti Al Badil Ettounsi, chassent sur les terres de Nidaa Tounes, moins d’un an avant les élections législatives et présidentielle.
Ennahdha ne semble pas prêt à accepter la séparation annoncée par Béji Caïd Essebsi (BCE), lundi 24 septembre. Le parti islamiste a réaffirmé dès le lendemain de l’intervention du président de la République son soutien au « processus de consensus ».
Le président Béji Caïd Essebsi a évoqué dans un entretien diffusé en direct le 24 septembre certains dossiers politiques qui agitent la Tunisie. Retour en cinq points.
L’adhésion du chef du gouvernement au parti de Nidaa Tounes a été « gelée », vendredi 14 septembre, créant une situation aussi curieuse qu’inédite en Tunisie.
Huit députés issus de Nidaa Tounes ont rejoint le 7 septembre leurs 33 collègues ayant récemment fondé un nouveau groupe parlementaire, baptisé la Coalition nationale. Une manœuvre permettant à Youssef Chahed d’avancer ses pions.
Son parcours, ses combats, son programme… Interview-vérité de Souad Abderrahim, la nouvelle maire de Tunis, élue sous la bannière des islamistes d’Ennahdha.
À la fin du mois d’août, le premier parti du pays, Ennahdha, a enfin rendu son verdict : il dira non à l’égalité successorale. Une décision rejetée par l’ONG Human Rights Watch (HRW), qui dénonce une « atteinte aux droits des femmes. »
Le 27 août 2016, Youssef Chahed, fraîchement désigné chef du gouvernement d’union nationale, s’engageait à redresser le pays et suscitait une vague d’optimisme. Deux ans plus tard, la Tunisie semble n’avoir jamais été aussi mal.