La confrérie des Frères musulmans est une organisation panislamiste égyptienne. Fondée par Hassan el-Banna en 1928, elle a pour objectifs la renaissance islamique, et la lutte, officiellement non-violente, contre l’influence occidentale. Les Frères ont été au pouvoir en Egypte via leur représentant Mohamed Morsi, président de la République du 20 janvier 2012 au 3 juillet 2013. L’organisation y est aujourd’hui considérée comme terroriste, tout comme en Russie et en Arabie saoudite.
La victoire d’Abdel Fattah al-Sissi à la présidentielle du 10 et 12 décembre ne fait à peu près aucun doute. Sa popularité est cependant bien moindre que celle qu’ont pu avoir Nasser ou Sadate. Retour sur une lignée de dirigeants tous – à une exception près – issus des rangs de l’armée.
Visiblement désireux de se faire pardonner par sa base électorale sa participation au processus de normalisation avec Israël, le parti islamiste multiplie les polémiques. Dernières en date : les propos ouvertement antisémites de son secrétaire général et la tribune offerte à l’ex-leader du Hamas, Khaled Mechaal.
À l’heure où Israël poursuit ses bombardements sur Gaza dévasté, les négociations avec le Hamas pour obtenir la libération des otages capturés lors de l’attaque du 7 octobre se poursuivent. Les détails doivent être annoncés prochainement.
En France, une sénatrice demande que la nationalité française du footballeur Karim Benzema lui soit retirée, pour lien présumé avec les Frères musulmans, proches du Hamas.
S’il n’a été créé qu’à la fin des années 1980, le mouvement islamiste palestinien a rapidement su s’imposer à Gaza en s’inspirant des méthodes des Frères musulmans égyptiens, dont il est issu. À rebours des tentatives de paix et de la normalisation en cours, son objectif demeure la destruction d’Israël.
Lancée cinquante ans après la guerre du Kippour, baptisée du nom de la principale mosquée de Jérusalem et recourant à des moyens d’une brutalité inédite, l’offensive meurtrière du Hamas contre Israël n’est pas le fruit du hasard. Décryptage et mise en perspective politico-historique.
Un an après son élection à la tête de l’Égypte, le président islamiste est déposé sous la pression de la rue, qui a reçu l’appui de l’armée. Voici le récit qu’en fit alors notre correspondant au Caire.
En 2020, le président Emmanuel Macron annonçait « vouloir libérer l’islam des influences étrangères » et créer un véritable islam de France. Parmi ses inspirateurs : Hakim El Karoui, essayiste et consultant au sein de l’Institut Montaigne. Entretien.
En Tunisie, l’arrestation et l’incarcération du chef historique d’Ennahdha ont fait l’effet d’un coup de tonnerre. Mais ce n’est pas la première fois que le leader islamiste se retrouve derrière les barreaux. Portrait-itinéraire.
Dans son dernier ouvrage, l’écrivain et journaliste français Jean-Louis Gouraud, ancien rédacteur en chef de JA, brosse un portrait très personnel du défunt « Guide » libyen, qu’il a longtemps fréquenté. Morceaux choisis.
Défaits au Maroc, marginaux en Algérie, honnis en Tunisie : les partis liés aux Frères musulmans sont partout en crise dans la zone. Radiographie d’un désamour, une décennie après leur retour ou leur inclusion à la vie politique.
Censée « sauver la Tunisie », la décision du président, Kaïs Saïed, de s’octroyer des pouvoirs exorbitants pourrait conduire à la guerre civile ou à l’instauration d’un régime dictatorial.
Printemps arabe, le Qatar, al-Sissi, Ennahdha, le PJD, Erdogan… Dans ce deuxième et dernier volet de l’interview donnée à JA, le professeur d’études islamiques décrypte, sans concessions, l’actualité des pays arabo-musulmans.
La polémique enfle autour de l’Union internationale des savants musulmans-Tunisie, filiale de l’organisation fondée par le prédicateur Youssef al-Qaradawi. Représente-elle un danger en matière de sécurité et d’enseignement ? Quels sont ses liens avec Ennahdha et avec les Frères musulmans ? Enquête.
Le nouveau gouvernement d’intérim voté le 10 mars se joue des clivages régionaux, tandis que Khalifa Haftar et les Frères musulmans y sont peu représentés. Le Premier ministre Abdulhamid al-Dabaiba renforce ses positions.
Le gouvernement de Tripoli espère voir le nouveau président des États-Unis s’impliquer à nouveau dans le dossier libyen. Il compte en particulier sur l’appui de Washington pour obtenir le retrait des mercenaires russes.
En décembre 2012, l’ex-président frériste Mohamed Morsi tentait d’amender la Constitution pour s’attribuer davantage de pouvoir. Un coup d’État militaire et huit ans plus tard, que reste-t-il des Frères musulmans ? Entretien avec le chercheur Abdelrahman Ayyash.
Le régime Sissi accuse les islamistes d’être derrière les manifestations des dernières semaines. Peu probable tant les adeptes de Hassan al-Banna sont minés par les dissensions. État des lieux.
Les circonstances de la mort de l’ancien président Mohamed Morsi ont jeté une lumière crue sur la répression de l’opposition égyptienne depuis 2013. S’il y a peu de risque que le président Abdel Fattah al-Sissi se trouve confronté à un soulèvement populaire, ce décès survient dans le pire des contextes régionaux pour le pouvoir.
La justice égyptienne a condamné mardi à perpétuité un haut responsable de la confrérie des Frères musulmans accusé de terrorisme et d' »atteinte à l’économie nationale », a rapporté une source judiciaire.
L’accord négocié n’est pas foncièrement une mauvaise chose. Mais, dans la culture politique arabe, la quête de « consensus » a souvent pour fonction de mettre sous le boisseau les désaccords politiques et d’établir un compromis mou synonyme d’immobilisme gouvernemental.
Pouvoir réel et fantasmé de l’armée, situation des Frères musulmans, place de l’Égypte en Afrique… Le chercheur et spécialiste de la vie politique égyptienne Baudouin Long nous dit tout de la nouvelle Égypte.
Les partis qui s’en réclament multiplient les victoires électorales, mais leur bilan au gouvernement est maigre. Ont-ils encore des idées pour changer la société ? Leur influence ne risque-t-elle pas, à terme, de s’effondrer ? Marquée par nombre d’élections, l’année qui s’ouvre s’annonce cruciale.
Le chef des Frères musulmans, Mohamed Badei, a une nouvelle fois été condamné, dimanche 12 août, à la prison à vie par un tribunal égyptien. Son premier jugement avait été annulé en 2015 par la Cour de cassation, qui avait ordonné un nouveau procès.
Les Égyptiens votent à partir de lundi pour élire leur président dans un scrutin sans surprise qui devrait donner à l’homme fort du pays, Abdel Fattah al-Sissi, un deuxième mandat de quatre ans.
L’islamologue a été placé en garde à vue ce mercredi matin dans les locaux de la police parisienne. Il avait été convoqué dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « viols » et « violences volontaires ».
Le site de la chaîne de télévision qatari Al-Jazeera et une vingtaine d’autres sites internet qataris ou égyptiens étaient inaccessibles en Égypte depuis mercredi soir.
Pédagogue, ce religieux conservateur s’emploie depuis plusieurs années, sources orthodoxes à l’appui, à déconstruire la rhétorique des jihadistes pour en démontrer l’inanité. Et l’invalider. Portrait.