Un désert stérile et infranchissable, le Sahara ? Bien sûr, il n’en est rien. Et si l’actualité récente prouve que la région est attrayante pour des raisons à la fois économiques et stratégiques, il en a toujours été ainsi. Retour sur une histoire qui commence dès l’Antiquité, voire bien avant.
En septembre 2023, les régimes putschistes malien, burkinabè et nigérien ont scellé leur union sur les plans diplomatique, économique et sécuritaire. Leur objectif : s’émanciper de la Cedeao.
Depuis le coup d’État du 26 juillet, la junte au pouvoir rompt progressivement les liens tissés par le régime déchu avec la France et certains partenaires occidentaux.
Ce 10 novembre se tenait, à Riyad, le premier sommet Arabie saoudite-Afrique. Au menu (officiel) un thème économique, et, en filigrane, des sujets politiques.
Tandis que se multiplient les coups d’État et les chocs géopolitiques, économiques et sociaux alimentant le désir de certains Africains de rompre avec la France, l’avocat Jemal Taleb invite ces derniers à la plus grande prudence.
Le terrorisme s’étend vers le golfe de Guinée. Or la lutte contre ce fléau est affaiblie par le retrait de la force Barkhane et par l’exacerbation d’un sentiment anti-français dans le Sahel. Seule solution : soutenir Abidjan, qui peut organiser la riposte.
Si le président nigérien Mohamed Bazoum, renversé par un putsch, n’était pas rétabli dans ses fonctions, la Mauritanie deviendrait le seul membre du G5 Sahel à ne pas vivre sous un régime de transition. Une exception de plus pour ce pays, dont on ne salue pas assez les progrès.
Alors que la menace jihadiste croît dans le Sahel et se propage aux pays limitrophes, et tandis que la Russie gagne de plus en plus de terrain, l’auteur de « L’Afrique, le prochain califat ? » pointe les erreurs stratégiques de la France.
Le 5 mars, quatre jihadistes se sont échappés d’une prison de Nouakchott en tuant deux policiers. Le pays est une exception au Sahel puisqu’il est épargné par les attentats depuis 2011.
Selon nos informations, le chef de l’État mauritanien s’apprête à prendre la présidence tournante de l’organisation régionale. Objectif : négocier le retour au bercail d’Assimi Goïta.
De plus en plus visible, la présence des Émirats arabes unis au Sahel ne se traduit pas, ou pas encore, par un déploiement militaire. Mais le souci de contrer l’expansion des groupes jihadistes est très clairement affiché.
Rejet des vieilles élites et de la France, détricotage du dispositif sécuritaire régional… L’arrivée des Russes dans la sous-région pourrait bien être l’accélérateur et le révélateur d’un changement de paradigme.
Pour affronter les turbulences géopolitiques et l’instabilité qui règne dans la sous-région, le haut représentant de la Coalition pour le Sahel plaide pour des actions concertées, tout en évitant l’instrumentalisation par des acteurs internationaux.
Le retrait du Mali doit pousser les pays de la région à privilégier enfin l’intérêt collectif pour garantir leur sécurité. Car l’organisation pourrait bien ne pas survivre à cette rupture.
Le Mali a annoncé dimanche soir son retrait du G5 Sahel et de sa force militaire antijihadiste pour protester contre le refus qui lui est opposé d’assurer la présidence de cette organisation régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger.
L’année écoulée confirme les mauvaises tendances de ces cinq dernières années en matière d’insécurité. S’il est difficile d’imaginer de réels changements à court terme, le respect de quelques règles essentielles à l’action collective sahélienne et ouest-africaine pourrait permettre une amélioration.
Les États du Sahel peuvent-ils faire face à la guerre asymétrique qu’ils livrent aux jihadistes depuis plusieurs années ? Le président nigérien en est persuadé. Voici les pistes qu’il propose.
L’arrivée possible de mercenaires russes à Bamako, le jeu d’Assimi Goïta, la montée du sentiment anti-français, les actes posés par Mahamat Idriss Déby Itno au Tchad… Entretien avec la ministre des Armées d’Emmanuel Macron.
Face à la multiplication des assauts jihadistes, les militaires burkinabè se sentent vulnérables et ne cachent plus leur mécontentement. À tel point que certains s’inquiètent de rumeurs de coup d’État.
Dans un contexte de fortes tensions au Sahel, le royaume opère un rapprochement avec le Mali et la Mauritanie. Analyse du politologue marocain Khalid Chegraoui.
G5 Sahel, task force Takuba, et peut-être même mercenaires russes de Wagner… Alors que la France a commencé à réduire sa présence militaire au Mali, état des lieux des forces en présence face aux jihadistes.
La « neutralisation » d’Abou Walid al-Sahraoui par l’armée française est l’épilogue d’une longue traque. Depuis des mois, toutes les armées de la région étaient à ses trousses. Mais le chef de l’État islamique au grand Sahara demeurait insaisissable.
Le Tchad a annoncé le 21 août diviser de moitié ses effectifs combattant au sein du G5 Sahel dans cette zone située entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Après le massacre d’une cinquantaine de personnes, le 8 août, dans quatre localités à la frontière avec le Niger, la définition d’une stratégie de lutte plus cohérente s’impose.
Le retrait de Barkhane appelle un redéploiement des troupes africaines et européennes chargées de maintenir la paix au Sahel. Interpol, qui désignera bientôt son nouveau dirigeant, peut devenir un acteur du nouveau dispositif.
« L’affaire Aziz », le coup d’État au Mali, la disparition d’Idriss Déby Itno, la prochaine visite de Mohammed VI, le retrait de Barkhane, la gestion de la Snim… Sur toutes ces questions, le président mauritanien s’exprime pour la première fois.
Alors que l’opération Barkhane prendra fin début 2022, une stratégie tournée vers l’agriculture, et notamment vers la culture du coton, pourrait aider à contrer l’avancée des groupes armés.
Un mois après avoir annoncé la « transformation profonde » de la présence militaire française au Sahel, Emmanuel Macron a livré les grandes lignes du futur dispositif à ses homologues ouest-africains. Et Niamey y occupe une place centrale.