Au moins vingt-cinq soldats maliens et une quinzaine de jihadistes ont été tués lundi et mardi, lors d’intenses combats pour le contrôle de deux camps militaires à Boulkessy et Mondoro, dans le centre du pays. C’est l’attaque la plus meurtrière pour les forces armées maliennes, depuis le 17 mars dernier, lorsqu’une attaque jihadiste contre un camp de l’armée à Dioura avait fait près de 30 morts.
Réunis en sommet à Ouagadougou, les chefs d’État de la région ont appelé à un sursaut et tenté d’unir leurs forces face à la menace jihadiste. Mais l’efficacité de la riposte demeure incertaine.
À l’issue de son sommet à Ouagadougou, samedi 14 septembre, la Cedeao a décidé de se doter d’un plan d’action à un milliard de dollars pour contrer les jihadistes. Depuis la fin de l’opération Serval au Mali, en 2014, les réunions internationales sur la situation sécuritaire au Sahel s’enchaînent à un rythme impressionnant sans que la tendance ne (re)devienne favorable aux États de la région et à leurs armées. Bien au contraire.
À l’issue de son sommet extraordinaire à Ouagadougou, samedi 14 septembre, la Cedeao a décidé de se doter d’un plan d’action pour la période 2020-2024 afin d’améliorer la lutte contre le terrorisme. L’organisation sous-régionale prend ainsi la main sur le dossier, sans toutefois se substituer au G5 Sahel.
Réunis ce samedi à Ouagadougou pour se pencher sur l’avenir du G5 Sahel, les chefs d’État de la Cedeao ont appelé à la mobilisation et la mutualisation des efforts pour enrayer la menace sécuritaire.
En amont du sommet extraordinaire de la Cedeao à Ouagadougou, lors duquel les chefs d’Etat vont se pencher sur l’avenir du G5 Sahel, le lancement de l’initiative « desert to power » a été entérinée. L’objectif : fournir d’ici à 2030 de l’électricité solaire à quelque 60 millions de personnes qui en sont aujourd’hui privées.
Au moins quatre gendarmes – six selon certaines sources – ont été tués dans une attaque dont leur détachement a été la cible lundi matin à une dizaine de kilomètres d’Inata, dans le Soum.
L’ancien ministre malien des Affaires étrangères a pris la tête début juin de l’Action républicaine pour le progrès. Une coalition qui regroupe notamment des partis qui ont claqué la porte de la mouvance présidentielle et dont Tiéman Hubert Coulibaly, explique qu’elle a pour vocation « d’affirmer une identité différente et des positions qui pourraient être divergentes ».
En plus de l’appui à la sécurité, le Sahel a besoin d’une réponse forte, sur le long terme, pour mettre en place une éducation de qualité et pérenne. Un plan d’urgence est nécessaire.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a estimé jeudi que les forces onusiennes et du G5 Sahel n’étaient pas suffisantes et qu’il convenait désormais de trouver « des moyens de coordination plus élargis et plus efficaces » pour lutter contre le jihadisme qui s’étend au Sahel et dans l’Afrique de l’Ouest.
Transition au Soudan, crise en Libye, situation au Cameroun anglophone… Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), revient sur les dossiers sensibles qui agitent le continent.
Malgré les moyens, militaires et financiers, déployés, la stratégie actuellement à l’œuvre dans le Sahel s’est révélée incapable d’enrayer la menace jihadiste. Alors que la crise débouche désormais sur des conflits intercommunautaires meurtriers, l’ancien général français Bruno Clément-Bollée dresse un constat sans appel : la communauté internationale fait fausse route.
La menace jihadiste s’étend inexorablement vers le sud et concerne désormais tous les pays côtiers. Comment et avec quels moyens ces derniers s’organisent-ils pour y faire face ? Enquête.
Un temps en perte de vitesse, les jihadistes de Boko Haram sont de nouveau à l’offensive au Nigeria. En cause, notamment, le renfort des combattants de l’État islamique qui ont fui le Moyen-Orient pour la zone sahélienne.
Pour mettre un terme aux conflits qui agitent le Sahel, il est nécessaire d’apporter des réponses immédiates à la crise tout en proposant une approche pérenne. Et ces moyens existent.
Depuis Ouagadougou où elle a entamé mercredi sa première étape d’une mini-tournée sahélienne, la chancelière allemande Angela Merkel a appelé les pays européens à consentir plus d’efforts pour les pays du G5 Sahel et a annoncé une aide au Burkina.
Une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU a entamé ce vendredi 22 mars un déplacement au Sahel. Cette visite a pour but de renforcer la politique de l’organisation dans une région en proie à de nombreuses attaques terroristes.
Quand Kamissa Camara lui a succédé au poste de ministre des Affaires étrangères du Mali, en septembre 2018, Tiéman Hubert Coulibaly s’est fait discret. Il n’est réapparu que deux mois plus tard, sur la chaîne Africable.
Chaîne de commandement, discipline, présence militaire en zone sensible, renforcement des services de renseignement et confiance des populations… Hanena Ould Sidi, commandant de la Force conjointe du G5 Sahel, détaille les axes de la stratégie qu’il entend déployer.
Au Niger, l’État et son armée sont dans une situation à nulle autre pareille sur le continent. Un immense territoire qui partage 5 697 kilomètres de frontières avec sept autres pays, dont cinq ne peuvent clairement pas – ou plus – être considérés comme sûrs.
Manques de moyens, retards dans la mise en place opérationnelle de la force conjointe, manques d’investissements dans le développement…. Alors que son pays vient de prendre la présidence tournante du G5 Sahel, à l’issue du sommet de Ouagadougou, le ministre burkinabè des Affaires étrangères réponds pour Jeune Afrique aux critiques adressées à l’initiative sahélienne.
Les chefs d’État du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Tchad, Niger et Burkina Faso) réunis pour un sommet mardi à Ouagadougou doivent plancher sur des solutions pour tenter d’enrayer la spirale infernale dans laquelle s’enfonce le Burkina.
La force antijihadiste du G5 Sahel est « en train » de reprendre ses opérations, suspendues après l’attentat contre son QG à l’été 2018, a annoncé dimanche la ministre française des Armées, Florence Parly.
Avec l’ouverture du Collège de défense du G5 Sahel à Nouakchott, le pays de Mohamed Ould Abdelaziz se pose plus que jamais comme le pivot de la lutte antijihadiste dans la zone.
Ce sont finalement 2,4 milliards d’euros qui ont été promis par les bailleurs de fonds aux pays du G5 Sahel. Un programme d’urgence de 260 millions d’euros sera destiné à l’hydraulique, à la gestion des conflits intercommunautaires et à la sécurité intérieure.
Lors de la conférence de Nouakchott du 6 décembre, les pays membres du G5 Sahel devront démontrer aux bailleurs de fonds les atouts de l’organisation et sa capacité à générer un cercle vertueux entre sécurité et développement dans les zones frontalières.
Au terme de la conférence du 6 décembre à Nouakchott, qui rassemblera chefs d’État de la région, dirigeants européens et représentants des bailleurs de fonds, les pays du G5 Sahel pourraient bénéficier de presque 2 milliards d’euros, destinés à financer des projets de développement dans les zones frontières ou en proie à des troubles.
Dans un rapport publié jeudi 20 novembre, la FIDH et l’AMDH dénoncent des violations des droits humains contre les populations dans le centre du Mali, pouvant être qualifiées de crimes de guerre. Ces régions en proie à des attaques jihadistes font également les frais de la lutte anti-terroriste dans un contexte de tensions intercommunautaires notamment pour l’accès aux ressources du fleuve Niger.