Difficile de succéder, à la tête de la centrale syndicale historique tunisienne, à des figures du calibre de Farhat Hached ou de Habib Achour. Devenu secrétaire général en 2011, Houcine Abassi a su accompagner la Tunisie post-Ben Ali et œuvrer à la préservation de la paix et de la cohésion sociales.
Affaibli par une balance commerciale fortement déficitaire, Tunis envisage de modifier son partenariat économique avec Ankara et remet sur la table « la menace » de révision de l’accord de libre-échange de 2005. Décryptage.
En Tunisie, l’arrestation et l’incarcération du chef historique d’Ennahdha ont fait l’effet d’un coup de tonnerre. Mais ce n’est pas la première fois que le leader islamiste se retrouve derrière les barreaux. Portrait-itinéraire.
L’Assemblée tunisienne issue des dernières législatives a siégé pour la première fois ce lundi 13 mars. Nouveaux élus, nouvelles règles constitutionnelles, nouveaux pouvoirs… et beaucoup d’approximations.
Après des législatives marquées par une abstention record, les adversaires de Kaïs Saïed estiment que le nouveau Parlement n’aura aucune assise populaire et jugent que le président lui-même a perdu sa légitimité. Pour une fois unis, ils appellent à retourner devant les électeurs.
En Tunisie, après leur échec aux élections de 2019 des figures de la famille centriste tentent de nouveau de s’unir. Ils gonfleront dimanche les rangs du parti Amal Tounes de l’ex-ministre Selma Elloumi Rekik, pour le renouveler. Parmi eux, Ridha Belhaj, ex-cadre de feu Nidaa Tounes.
Encore inconnue il y a quelques années, Abir Moussi, bouillonnante députée du Parti destourien libre (PDL) et nostalgique assumée de l’ancien régime, est devenue le visage de l’anti-islamisme tunisien.
Minoritaire à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et absente des ministères, la coalition Al Karama veut penser « hors du cadre » tout en respectant les institutions.
Le nouveau président Kaïs Saïed a prêté serment, mercredi 23 octobre, devant l’Assemblée. Son discours d’investiture a été certes rassurant, mais n’a pas permis d’en savoir plus sur ses orientations, ni de dissiper les inquiétudes engendrées par les thèmes développés au cours de sa campagne.
Dispersion des voix, fractures territoriales, vote antisystème, offre politique illisible… La nouvelle carte électorale issue des législatives présage de fortes turbulences pour les cinq prochaines années. Décryptage des résultats.
Claire et limpide. L’analyse des résultats du premier tour de la présidentielle du 15 septembre ne laisse aucune place au doute. Les partis dits modernistes ou progressistes ont été purement et simplement laminés. Et ce n’est ni un hasard ni une lubie d’électeur.
Les Tunisiens élisent dimanche leurs députés lors d’un scrutin qui pourrait signer, dans la même dynamique que la présidentielle, le rejet des partis établis, conduisant à un Parlement écartelé entre une multitude de formations novices.
Prises en étau entre les deux tours de la présidentielle anticipée, éclipsées par le duel Karoui-Saïed, les législatives du 6 octobre sont pourtant capitales.
Trublion de la classe politique, ce magnat des médias, inculpé pour fraude fiscale et incarcéré depuis le 23 août, s’est qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle. Portrait d’un businessman aussi controversé que populaire.
Le représentant légal de Nidaa Tounes, fils du défunt président Béji Caïd Essebsi, se trouve depuis quelques semaines entre l’Allemagne et la France et refuse de rentrer en Tunisie, où il craint d’être arrêté.
À la veille du silence électoral précédant le jour du scrutin présidentiel, Baccar Gherib, professeur d’économie politique à Jendouba et militant de gauche, revient sur la redistribution des cartes après le décès du président Caïd Essebsi, et exprime ses inquiétudes sur la nouvelle configuration du paysage politique tunisien.
Poids écrasant de la dette, déficits qui se creusent, investissement privé en berne, infrastructures insuffisantes… Faute d’une vision ambitieuse, les promesses du Printemps tunisien sont restées lettre morte, et les opérateurs étrangers s’impatientent.
Alors que les Tunisiens sont appelés aux urnes pour les scrutins présidentiel et législatifs, jamais, depuis son entrée en démocratie en 2011, le pays n’a connu de telles incertitudes.
Depuis sa spectaculaire arrestation, Nabil Karoui, l’homme d’affaires controversé et candidat à la présidentielle du 15 septembre, a vu sa cote de popularité grimper, tandis que la polémique fait rage autour du timing de son interpellation.
Dès ce lundi 2 septembre, les 26 candidats à la présidentielle sont en campagne officielle pour décrocher l’un des deux tickets pour le second tour. Une course aux allures de sprint – la campagne dure treize jours – , avec une place prépondérante accordée à la communication.
La présidentielle anticipée rebat les cartes et contraint les partis à bouleverser leurs stratégies électorales. Comment se sont-ils adaptés ? Jeune Afrique a enquêté.
Peu attiré par la politique, Abdelkrim Zbidi a été deux fois ministre de la Défense. Comment cet homme calme et discret est-il, contre toute attente, devenu une vedette médiatique après la mort de Béji Caïd Essebsi, allant jusqu’à briguer la présidence ?
Alors que le dépôt des listes pour les élections législatives du 6 octobre s’est achevé en début de semaine, le nombre de candidatures est pléthorique, dépassant celui du précédent scrutin. Analyse des principaux duels et des stratégies des partis, bousculées par l’inversion du calendrier électoral après la mort du président Béji Caïd Essebsi.
Ex-présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne, plusieurs fois ministre et première femme à diriger la Cour des comptes, Faïza Kéfi (ancienne Benaliste, aujourd’hui au comité exécutif de Nidaa Tounes préside le comité technique du Dialogue sociétal.
Les parlementaires, dont la majorité sont membres de Nidaa Tounes ou du bloc de gauche Front populaire, font notamment valoir que la loi contestée entraîne des modifications du processus électoral alors que ce dernier est déjà en cours.
La branche de Nidaa Tounes dite de Hammamet, celle fédérée depuis avril autour de Sofiene Toubel et Selma Elloumi Rekik, vient d’annoncer son alliance avec Machrou Tounes, devenant virtuellement la deuxième force à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Les explications d’Abderraouf Chérif, membre du bureau exécutif de Machrou.
Selon un sondage du cabinet Sigma Conseil publié mercredi par le quotidien « Le Maghreb », les candidats indépendants Nabil Karoui et Kaïs Saïed arriveraient assez largement en tête du scrutin présidentiel du 10 novembre, confirmant le vent de « dégagisme » qui balaierait les formations politiques traditionnelles.
Face à la montée des tensions dans le Golfe, les orientations des pays du Maghreb peuvent être difficiles à décrypter. Volontaire ? À l’acmé des tensions entre Doha et Ryad en 2018, Jeune Afrique relevait déjà un « ni-ni des pays maghrébins ».
Pour se prémunir contre l’échec aux élections législatives d’octobre annoncé par les sondages, qui attribuent aux vainqueurs pas plus de 10 à 20 % des sièges de l’hémicycle, les partis se lancent dans des calculs et enclenchent la stratégie des alliances. En moins de quinze jours, trois ont vu le jour.
Depuis 2011, les études d’opinion font la pluie et le beau temps sur la scène politico-médiatique, devenant un élément clé du débat public. Mais leur fiabilité semble aujourd’hui sujette à caution.