Kamel Morjane et Abir Moussi, figures de la scène politique tunisienne de l’ère Ben Ali, ont ensuite pris des chemins diamétralement opposés. Quand le premier a adopté une stratégie de rupture, la seconde se revendique toujours du bénalisme.
À six mois des élections, le parti présidentiel Nidaa Tounes, miné par des conflits internes, a présenté deux listes concurrentes pour des élections municipales partielles, a indiqué vendredi la commission électorale tunisienne.
Selma Elloumi Rekik a démissionné le 15 mai de son poste de directrice du cabinet présidentiel. Cette fidèle du président Béji Caïd Essebsi aurait rejoint la branche de Nidaa Tounes menée par Sofiene Toubel, en guerre ouverte avec le fils du chef de l’État, et serait même susceptible de la diriger, selon des sources au parti.
Tahya Tounes a tenu mercredi 1er mai son congrès constitutif. Le chef du gouvernement Youssef Chahed y a donné un discours fleuve. Contre toute attente, il n’a pas clarifié sa position dans le parti ni dans la course aux élections, mais a souligné son appartenance symbolique à ce nouveau-né de la scène politique tunisienne. Reportage.
Nidaa Tounes a depuis le 13 avril deux présidents, le directeur exécutif sortant Hafedh Caïd Essebsi et le chef du groupe parlementaire Sofiane Toubel. Entre les deux hommes, le divorce est consommé.
Après avoir régulièrement renvoyé son congrès électif depuis 2014, Nidaa Tounes a depuis samedi deux présidents, le directeur exécutif sortant Hafedh Caïd Essebsi et le chef du groupe parlementaire Sofiane Toubel. Une situation aussi inédite qu’embarrassante, à quelques mois d’échéances électorales décisives.
Le parti du président tunisien Beji Caïd Essebsi, secoué par des conflits internes, est de nouveau dans la tourmente après l’élection de deux directions rivales, à quelques mois d’échéances électorales majeures.
Le congrès électif de Nidaa Tounes, qui s’est tenu ce week-end, aurait dû annoncer ses résultats mardi 9 avril, mais le parti joue les prolongations pour désigner son bureau exécutif. Alors que les organisateurs rappellent que le règlement leur laisse quinze jours pour ce faire, Jeune Afrique décrypte les différentes tendances qui s’affrontent.
Attendu et réclamé par les militants depuis 2014, Nidaa Tounes a démarré son congrès électif le 6 avril à Monastir. Si les travaux doivent se clôturer mardi, le président Béji Caïd Essebsi a toutefois créé la confusion sur sa possible candidature à la prochaine présidentielle et en demandant à Youssef Chahed de réintégrer le parti.
Rongé par de graves dissensions internes, frappé de discrédit pour ses promesses non tenues, menacé par l’émergence de formations concurrentes, le parti présidentiel tente désespérément de rebondir.
Dans un communiqué laconique, le comité d’organisation du congrès de Nidaa Tounes a annoncé jeudi 14 mars qu’il rendait son tablier. Les jeux d’alliance et les guerres de clans qui déchirent le parti semblent avoir eu raison de sa mission.
De l’alliance Al Qotb à Tahya Tounes, en passant par Al Joumhouri, l’actuel chef du gouvernement Youssef Chahed et le coordinateur du nouveau parti Selim Azzabi semblent avoir mêlé leurs carrières politiques.
Nommé en 2016, Youssef Chahed, le chef du gouvernement tunisien, se maintient à son poste contre vents et marées. Et se prépare à briguer la magistrature suprême en novembre.
L’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a annoncé mercredi que les scrutins législatifs et présidentiel en Tunisie se tiendront respectivement les 6 octobre et 10 novembre 2019 (la date de ce dernier a depuis été décalée d’une semaine pour ne pas coïncider avec la fête du Mouled).
Censé renouveler les instances dirigeantes de Nidaa Tounes, son congrès, prévu début avril, a du plomb dans l’aile. Enjeu de luttes de pouvoir, sa préparation cristallise les tensions. Par-delà les clans, différentes visions de la gestion à venir du parti s’affrontent. Des comptes qui se règlent en interne, mais aussi au tribunal.
Ex-ministre de l’Emploi, membre fondateur d’Afek Tounes et aujourd’hui indépendant, Faouzi Abderrahmane s’inquiète de la situation politique dans son pays.
Entre islamistes et « modernistes », le petit jeu des alliances a repris de plus belle en Tunisie. Avec en point de mire les législatives d’octobre et la présidentielle de novembre.
En ces temps de pénurie en Tunisie, il est un domaine qui ne connaît pas la crise : la création partisane dans la perspective des législatives et de la présidentielle de la fin d’année.
Le régime tunisien ne favorise ni le pluralisme authentique, ni l’autorité de l’État, ni la stabilité des institutions, selon le professeur Hatem M’Rad, pour qui les majorités restent introuvables.
Alors que la plainte de Slim Riahi contre Youssef Chahed et plusieurs de ses proches a été déboutée par la justice militaire, l’absence prolongée à l’étranger du secrétaire général de Nidaa Tounes suscite des interrogations. Entre accusations de fuite et complot politique, les hypothèses vont bon train. Décryptage.
À un an des élections générales en Tunisie, les alliances se font et se défont. Un nouveau bloc parlementaire soutient désormais le chef du gouvernement… contre le parti présidentiel, mis en minorité. Mais les grands équilibres politiques ont-ils changé pour autant ?
Slim Riahi, le secrétaire général de Nidaa Tounes, a annoncé avoir porté plainte contre le chef du gouvernement pour tentative de coup d’État. Sans le pointer directement, Youssef Chahed a dénoncé le lendemain « les tentatives de certains d’envenimer la situation politique ».
Accusations envers d’ex-ministres, affirmation du poids d’Ennahdha au sein de l’exécutif, retour à un lexique religieux… Le discours de Rached Ghannouchi, prononcé le 17 novembre à l’Assemblée, a marqué un nouveau cap dans la rhétorique de son parti. Une sortie de route calculée ? Décryptage de Maryam Ben Salem, politologue.
Le remaniement ministériel présenté lundi 5 novembre par le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, ne met pas fin à la crise politique mais précise les nouvelles alliances.
Si, dans le royaume chérifien, les élus du peuple sont plutôt bien lotis, il n’en va pas de même en Tunisie et en Algérie, où les parlementaires se plaignent de conditions de travail qui ne leur permettraient pas d’exercer leur fonction de manière optimale. Enquête.
L’attentat qui a fait 20 blessés sur la principale avenue de Tunis constitue une attaque « isolée » et « artisanale », a souligné le 30 octobre le ministre de l’Intérieur. Les autorités tunisiennes cherchent encore à déterminer les motivations de son auteure.
Rached Ghannouchi, le président du mouvement islamiste Ennahdha, et Hamma Hammami, le porte-parole du Front populaire, qui regroupe des partis d’extrême gauche, se rendent coup pour coup.
La révolution tunisienne a eu pour effet de libérer la parole, pour le meilleur mais aussi pour le pire. Une brèche dans laquelle se sont engouffrés les provocateurs de tout poil. Tour d’horizon.