Il a été ministre des Affaires étrangères sous Habib Bourguiba, Mohammed Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi. Désormais membre de Nidaa Tounès, il préside désormais l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Entretien.
Le Fondateur du Courant Démocrate (Attayar), ancien bras droit de Moncef Marzouki pendant la transition, Mohamed Abbou revient pour Jeune Afrique sur le combat qu’il mène contre la corruption.
L’Assemblée nationale tunisienne est le théâtre d’un âpre débat depuis samedi. Les députés en sont même venus aux mains. La raison : la prolongation du mandat de l’Instance Vérité et Dignité, créée en 2013.
Extrêmement sévère avec les gouvernants actuels, l’ancien Premier ministre tunisien, Mehdi Jomâa, veut incarner une troisième voie, ni de droite ni de gauche, mais fondée sur une vision stratégique claire. Entretien.
Les députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) n’arrivent pas à s’entendre sur les quatre futurs membres de cette haute instance prévue par la Constitution. Deux tours de vote ont eu lieu mardi dernier. Ils se sont soldés par un échec.
Le dépôt des listes électorales pour les municipales qui se tiendront le 6 mai 2018, s’est clôturé jeudi 22 février 2018 en fin d’après-midi. La campagne des tant attendues élections locales peut désormais commencer.
Alors que les manifestations contre la loi de finances rythment l’actualité, les partis progressistes peinent à jouer leur rôle. Divisés et indécis, ils en sont réduits à courir après le mouvement de contestation au lieu de l’encadrer.
Grogne sociale, négociations avec l’exécutif, solutions préconisées face à la crise… Le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi réaffirme la volonté de la centrale de se poser en force de proposition.
Dans un rapport intitulé « Endiguer la dérive autoritaire en Tunisie », International Crisis Group pointe une « nostalgie du régime de Ben Ali » et un « manque de volonté politique » dans l’application de la Constitution de 2014.
Rien ne va plus entre les deux principales composantes politiques du paysage politique tunisien. À la veille des municipales, prévues le 6 mai prochain, le parti d’Hafedh Caïd Essebsi a déclaré que les islamistes seront désormais ses concurrents et non ses alliés.
Alors que la majorité traverse une crise politique, le président de la République veut resserrer les rangs. Il a convoqué les signataires de l’accord de 2016 à une réunion ce vendredi, au Palais de Carthage, sans pour autant donner l’ordre du jour.
Les Tunisiens devront débourser près de 300 dinars par mois (environ 100 euros) et par foyer pour faire face aux hausses des prix. Une situation provoquée par l’entrée en vigueur de la loi de finance 2018, qui prévoyait une importante majoration de la TVA.
Pas toujours aux postes les plus puissants au sein du pouvoir, ils sont nombreux à exercer une influence non négligeable sur la vie politique tunisienne de part leur position, leur caractère leur réseau ou leur héritage.
Pour consolider leur assise ou gagner des soutiens, les formations politiques tunisiennes actionnent des leviers régionaux, financiers, sportifs… Enquête sur des réseaux, des lobbies, aussi multiformes qu’incontournables.
Le processus engagé après la révolution de 2011 est allé bon train jusqu’en 2015, puis s’est essoufflé. Le cap sur la démocratie et les réformes – politiques, sociales, économiques – est tenu. Mais, sans réelle boussole, difficile d’avancer.
Une majorité hétérogène engluée dans le consensus systématique, une opposition éclatée et inaudible, une vie parlementaire aussi chaotique que stérile… Les formations politiques portent une grande responsabilité dans l’immobilisme qui plombe le pays.
Bourguiba n’avait confié à son fils, Habib Bourguiba junior, dit Bibi, que des fonctions essentiellement diplomatiques. Béji Caïd Essebsi (BCE), lui, a laissé son fils Hafedh Caïd Essebsi (HCE), 56 ans, prendre les commandes de Nidaa Tounes – qu’il a fondé en 2012 et qui l’a conduit à la victoire électorale de 2014 – et y imposer sa mainmise.
L’accord scellé entre Nidaa Tounes, Ennahdha et l’UPL de Slim Riahi a réactivé les craintes concernant une alliance contre-nature sur la scène politique tunisienne. Les vieux démons du parti unique refont surface.
À l’origine de la commission d’enquête parlementaire sur l’envoi de jeunes dans les zones de conflits, la députée tunisienne s’est attiré de nombreuses inimitiés. Mais rien n’ébranle sa détermination.
Sa cote de popularité est remontée avec l’opération anticorruption qu’il a lancée en mai. Youssef Chahed semble cependant de plus en plus isolé politiquement. Situation financière, réformes, climat social… Alors qu’un remaniement est attendu d’ici à la fin août, bilan de la première année du chef du gouvernement.
L’élue, avocate et militante associative a porté haut et fort, dans et en dehors des murs de l’Assemblée, la loi sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
La crise entre le Qatar et ses voisins arabes du Golfe aura eu pour effet de révéler la position des États du Maghreb à l’égard de leurs frères de la péninsule.
Bien que Youssef Chahed soit issu de leur parti, sa fulgurante percée politique contrecarre les ambitions de Hafedh Caïd Essebsi et de Sofiane Toubel, respectivement directeur exécutif et chef du groupe parlementaire de Nidaa Tounes.
Leïla Chettaoui, la présidente de la commission parlementaire tunisienne chargée d’enquêter sur les filières jihadistes, a appris son limogeage il y a deux semaines. Une décision qu’elle explique par la découverte d’informations « dérangeantes pour certaines parties ».
Le conseil de la Choura, organe consultatif d’Ennahdha, a posé son veto, le 30 avril, au projet de loi de réconciliation économique nationale en cours d’examen à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Le chef du gouvernement tunisien vient de débarquer ses ministres de l’Éducation et des Finances. Neuf mois après sa nomination, il apparaît fragilisé.
Le patron de Nessma TV, Nabil Karoui, entend influer directement sur les élections municipales du 17 décembre en Tunisie à travers son pouvoir médiatique. Comment ?