L’implosion de Nidaa Tounes et le durcissement de la contestation populaire rebattent les cartes sur la scène politique. Coup de projecteur sur les personnalités et les mouvements qui pourraient tirer leur épingle du jeu.
À qui profite la crise au sein de Nidaa Tounes ? À son ancien secrétaire général, qui compte créer un nouveau parti pour attirer les électeurs déçus par le président tunisien.
Fondé par l’actuel président de la République, Béji Caïd Essebsi, Nidaa Tounes, première formation politique en Tunisie, se disloque. Les démissions s’enchaînent dans ce parti hybride, créé presque de toutes pièces pour assurer la transition après la chute de Zine El Abidine Ben Ali.
Une économie paralysée, une classe politique dépassée, une jeunesse déboussolée… L’espoir suscité par la chute de Ben Ali en 2011 a laissé place à une profonde désillusion. Pourtant, la flamme de la révolution n’est pas près de s’éteindre.
À l’issue de ses travaux, le 10 janvier, le congrès constitutif de Nidaa Tounes a nommé le fils de Béji Caïd Essebssi au poste de directeur exécutif. Exit les dissidents ! Le parti au pouvoir veut ouvrir une nouvelle page où il entend se rapprocher davantage des islamistes conservateurs d’Ennahdha.
Affaiblissement des institutions, dérives des comptes publics, absence d’autorité, inefficacité du gouvernement et de l’Administration… Un an après l’élection de Béji Caïd Essebsi à la présidence, la déception est palpable.
Habib Essid, le chef du gouvernement, l’avait annoncé dans son allocution télévisée après l’attentat du 24 novembre contre le bus de la Garde présidentielle : il fallait s’attendre à des changements dans son équipe ministérielle.
Qui est vraiment le fils du président ? Un manœuvrier opportuniste qui veut à tout prix exister ou un homme politique aux ambitions légitimes ? Portrait.
Moins d’un an après sa victoire aux élections, le parti au pouvoir est le théâtre d’une impitoyable guerre de clans qui a tourné à l’avantage de Hafedh Caïd Essebsi, le fils du président, et abouti à la marginalisation de Mohsen Marzouk, secrétaire général du mouvement. Récit.
Porté au pouvoir par les élections d’octobre 2014, le parti Nidaa Tounes, qui avait recueilli les voix de ceux qui refusaient le modèle sociétal islamiste, se disloque et met en péril les fragiles équilibres politiques. Retour sur une scission annoncée avec Mondher Belhaj Ali, député démissionnaire du bloc parlementaire de Nidaa Tounes et membre du comité exécutif du parti.
Trente et un députés de Nidaa Tounes sur 86 ont annoncé lundi leur démission du bloc parlementaire du parti fondé par le président Béji Caïd Essebsi, secoué par une profonde crise de succession.
Le parti Nidaa Tounes (« l’Appel de la Tunisie ») est au bord de l’implosion, déchiré par la rivalité entre son secrétaire général, Mohsen Marzouk, et le fils du président, Hafedh Caïd Essebsi. La division de la première formation politique à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) remet profondément en cause les équilibres politiques du pays.
Franc-parler, fermeté, volonté de réformer en profondeur… Le ministre de l’Éducation nationale n’est pas homme à s’en laisser conter. Et ça plaît. Interview.
Rym Mourali, ancien bras droit de Kamel Morjane au parti Al-Moubadra et co-fondatrice du nouveau Parti de l’indépendance tunisienne (PIT), est l’une des rares voix féminines de la politique tunisienne. Elle livre à Jeune Afrique son analyse critique de l’évolution démocratique de son pays depuis les élections et la nouvelle Constitution de 2014.
L’alliance conclue entre les ennemis d’hier – modernistes de Nidaa Tounes et islamistes d’Ennahdha – augurait de lendemains meilleurs. Elle s’est finalement révélée source de blocage et d’immobilisme. Explication.
Installation dans des bureaux flambant neufs dans le quartier chic du Lac 2, à Tunis ; lancement imminent d’un think tank ; nomination d’un aréopage de conseillers ; multiplication des apparitions médiatiques…
14 députés de Nidaa Tounes ont déposé une plainte jeudi 20 août contre la présidente de l’Instance vérité et dignité (IVD) Sihem Bensedrine et le blogueur Azyz Amami, suite aux propos que ce dernier a tenus lors d’une rencontre organisée par l’instance le 14 août.
Ils ont occupé le devant de la scène entre la révolution et l’élection de Béji Caïd Essebsi. Si certains ont disparu du paysage politique, d’autres sont encore actifs, ou en embuscade. Portraits.
Adoptée à la quasi-unanimité, la nouvelle loi antiterroriste n’en est pas moins dénoncée par des ONG et par les partisans de Moncef Marzouki. Mais le débat est pollué par des arrière-pensées politiciennes.
Lorsqu’elle a été nommée ministre, en février, cette fille d’industriel savait qu’elle n’aurait pas la tâche facile. Les attentats du Bardo et de Sousse n’ont pas arrangé les choses…
Tunis est souvent une étape dans le parcours des candidats à la présidentielle française. Bien qu’il ne soit encore que candidat à la primaire de son parti, Nicolas Sarkozy n’y a pas dérogé et a mis ses hôtes dans l’embarras en s’en prenant à l’Algérie.
Mohsen Marzouk, le conseiller spécial du président Béji Caïd Essebsi, a été élu mercredi secrétaire général de Nidaa Tounes. Sa mission est délicate : remettre sur pied un parti affaibli par les crises internes et menacé d’implosion.
Aménagement du dispositif existant ou adoption d’une loi d’amnistie générale ? Si le principe d’une normalisation fait relativement consensus, son cadre légal tarde à être fixé.
Conseillers, collaborateurs ou proches, ils bénéficient d’un accès direct au palais de Carthage. Et joueront un rôle clé dans le dispositif du nouveau chef de l’État.
Le parti tunisien Afek Tounes déplore la méthode de négociation quelque peu expéditive du Premier ministre désigné, Habib Essid, pour la formation de son gouvernement.
Selma Elloumi, députée de Nabeul, souhaitait abandonner son mandat parlementaire pour devenir conseillère du président tunisien Béji Caïd Essebsi. Qui n’a pas apprécié.
Nommé début janvier conseiller spécial du président tunisien avec rang de ministre, en charge des affaires politiques, Mohsen Marzouk fait désormais partie du cercle de confiance de Béji Caïd Essebsi. Retour sur un parcours atypique.