Directeur de l’International Crisis Group (ICG) pour l’Afrique centrale, Thierry Vircoulon analyse le blocage politique actuel et la faiblesse de l’opposition en République démocratique du Congo (RDC). Tout en déplorant l’escalade du pouvoir dans la répression. Interview.
Les députés de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Étienne Tshisekedi étaient les grands absents de la session d’installation du bureau provisoire de la nouvelle Assemblée nationale, ce jeudi à Kinshasa. La présidence provisoire revient pourtant de droit à l’un de leur, le doyen des élus Timothée Kombo Nkisi. Au même moment, dans les rues de la capitale congolaise, la police dispersait violemment la « marche des chrétiens ».
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Étienne Tshisekedi a réagi mardi 3 janvier aux accusations du gouvernement de RDC rendant ses militants responsables de l’agression contre le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, samedi dernier à Paris.
L’UDPS, le parti d’Étienne Tshisekedi, demande aux Congolais qui le soutiennent à se tenir prêts à manifester pour protéger « la victoire » de son leader. Des rassemblements ont déjà été violemment dispersés par la police dans le sud et l’est du pays, faisant plusieurs blessés.
Selon le secrétaire général de l’UDPS, l’appel à « casser les prisons » du leader du parti Étienne Tshisekedi n’a pas comme objectif d’appeler à la violence. L’opposant et candidat à la présidentielle congolaise souhaiterait plutôt d’exprimer un « ras le bol » face à un régime qui pratique « la terreur ». Des explications qui peinent à convaincre.
Déjà marquée par de violents heurts samedi 6 novembre, la capitale du Katanga en RDC a été le théâtre de nouveaux affrontements lundi 7 novembre entre partisans du président Kabila et pro-Tshisekedi.