À moins d’un mois de l’élection présidentielle, l’appel à la grève lancé par la principale organisation syndicale du pays semble être un moyen de remettre les questions sociales au cœur des débats. Mais le syndicat lui-même est divisé, ce qui pourrait nuire à l’efficacité de cette stratégie.
Difficile de succéder, à la tête de la centrale syndicale historique tunisienne, à des figures du calibre de Farhat Hached ou de Habib Achour. Devenu secrétaire général en 2011, Houcine Abassi a su accompagner la Tunisie post-Ben Ali et œuvrer à la préservation de la paix et de la cohésion sociales.
Compagnon de lutte de Farhat Hached, le « vieux lion », natif lui aussi d’El-Abbassia, a su tenir tête à Bourguiba, tout en faisant preuve de pragmatisme, mêlant sans hésiter initiative politique et action syndicale. Il reste aujourd’hui encore l’une des figures les plus respectées de l’UGTT
Assassiné sur ordre des autorités françaises en 1952, le fondateur de la centrale syndicale a fait de celle-ci une force-clé dans la lutte pour l’indépendance tunisienne.
Fondée en 1946, en première ligne dans la lutte pour l’indépendance, la principal centrale syndicale du pays réintègre cette année son siège historique de la place Mohamed-Ali. L’occasion de revenir sur le rôle majeur qu’ont joué, à travers l’histoire, ses dirigeants les plus emblématiques.
Des milliers de personnes ont manifesté le 2 mars à l’appel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) devant le siège du chef du gouvernement à Tunis. Ils dénoncent la détérioration de la situation sociale et économique.
Il y a onze ans, l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd plongeait la Tunisie dans la stupeur. Très vite, les regards s’étaient tournés vers le parti islamiste Ennahdha, accusé de porter la responsabilité morale de ce crime. Mais à ce jour, le doute persiste sur l’identité des véritables commanditaires.
Ce 20 janvier, la principale centrale syndicale tunisienne fête ses 78 ans. Un anniversaire célébré dans un contexte difficile, où la marge de manœuvre des contre-pouvoirs et des corps intermédiaires, à commencer par la sienne, se réduit comme peau de chagrin.
Après l’immolation par le feu du jeune Mohamed Bouazizi, la Tunisie bascule dans la révolution, et le président Zine el-Abidine Ben Ali fuit le pays. Voici le récit qu’en faisait, à l’époque, Abdelaziz Barrouhi dans JA.
Au Maghreb et au Moyen-Orient, les réactions face à l’offensive du Hamas contre Israël varient en fonction des liens entretenus avec Tel-Aviv. Mais les autorités doivent aussi composer avec une opinion publique totalement acquise à la cause palestinienne.
La délégation d’élus européens attendue à Tunis pour discuter d’aide financière et de politique migratoire s’est finalement vu refuser l’entrée dans le pays. Une décision qui a viré à l’incident diplomatique.
Entre demandes de titularisation non satisfaites et rétention des résultats, l’année scolaire s’achève sur une mauvaise note. Le ministre tente de passer en force, mais les nombreux problèmes de l’école attendent toujours d’être résolus.
Béchir Ben Yahmed, le fondateur de JA, s’est éteint le 3 mai 2021, il y a tout juste deux ans. Nous publions ici un extrait de ses Mémoires, dans lequel il décrit le déclin du président tunisien, Habib Bourguiba, et l’échec de son puissant ministre, Ahmed Ben Salah.
Dans une déclaration au vitriol, Taoufik Charfeddine a traité les journalistes et les syndicalistes de « traîtres ». Avant d’appeler les Tunisiens à soutenir le chef de l’État.
Le Front de salut national appelle à un rassemblement, ce dimanche à Tunis, pour dénoncer « les arrestations politiques et les violations contre les libertés publiques et individuelles ». Une autre manifestation organisée par l’UGTT est prévue samedi.
Parce qu’elle a publiquement soutenu les manifestants et accusé le président de s’en prendre aux organisations représentatives des travailleurs, la responsable de la plus importante confédération syndicale européenne, Esther Lynch, a été expulsée de Tunisie. Un pas de plus dans le bras de fer entre Kaïs Saïed et l’UGTT.
Si on ignore encore la teneur des propositions du Quartet, emmené par l’UGTT, pour sortir le pays de la crise, les premières discussions et la méthode retenue ne semblent guère convaincantes.
Comme elle le fait à chaque crise majeure, ce qui lui a d’ailleurs valu d’être colauréate du prix Nobel de la paix en 2015, la toute-puissante centrale syndicale lance une nouvelle initiative de dialogue national, avec cette fois de nouveaux associés… Réplique immédiate de Carthage.
Après des législatives marquées par une abstention record, les adversaires de Kaïs Saïed estiment que le nouveau Parlement n’aura aucune assise populaire et jugent que le président lui-même a perdu sa légitimité. Pour une fois unis, ils appellent à retourner devant les électeurs.
Absente des manifestations du 14 janvier commémorant la chute de Ben Ali, la puissante centrale syndicale tunisienne poursuit son bras de fer avec les autorités. Qui veillent soigneusement à éviter tout affrontement direct.
1952, 1978, 1980, 1984, 2008… et bien sûr 2011. Dans l’histoire récente du pays, le début de l’année a souvent été une période « chaude » sur le plan politique. Tous les ingrédients semblent aujourd’hui réunis pour que 2023 confirme la règle.
Le Fonds monétaire vient d’annoncer que le prêt de 1,9 milliard de dollars ne serait pas au menu de ses discussions de décembre. Tunis va devoir revoir sa copie.
Dans un contexte déjà tendu, un nouveau rendez-vous manqué, fin novembre, a fini d’exaspérer la puissante centrale syndicale, qui se sent ignorée par la présidence et le gouvernement.
Le 18 octobre, 7 000 personnes ont manifesté et soutenu le mouvement de grève lancé par l’UGTT à Zarzis. La ville côtière exprimait sa colère face à l’incapacité des autorités à gérer les conséquences de la migration irrégulière, après la mort tragique de 18 habitants de la ville qui avaient tenté, fin septembre, la traversée vers Lampedusa.
Durant les trois ans du mandat du prochain directeur général, qui doit arriver le 1er octobre, celui-ci devra accompagner la banque publique vers un rapprochement avec ses homologues… ou vers la privatisation.
Alors que les caisses de l’État sont vides, le FMI exige des réformes structurelles avant d’accorder un nouveau prêt au pays. Des mesures auxquelles s’oppose l’UGTT.
Une mission du FMI s’est rendue à Tunis du 4 au 18 juillet. Dans quelques mois, l’institution devrait se prononcer sur l’octroi ou non d’un prêt crucial pour l’avenir du pays… Mais les obstacles sont encore nombreux.
Vols annulés, voyageurs bloqués, aéroport de Tunis bondé… Le pavillon national connaît une nouvelle crise alors même que la saison touristique démarre.
Engagée dans un bras de fer avec le président Kaïs Saïed, l’organisation du travail fait la démonstration de son influence intacte au sein de la société civile.